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BONAPARTE (CAROLINE), reine de Naples. Voyez MURAT. BONAPARTE (PAULINE), duchesse de Guastalla. Voyez BORCHÈSE.

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neur.

BONBON (FRANÇOIS), natif
d'Orléans, y exerçait la profes-
sion de cordonnier. La révolu-
tion qui venait de donner l'éveil
à toutes les ambitions le déter-

mina à venir à Paris, où l'exagé-
ration de ses principes le fit bien-
tôt connaître. Le comité révolu-
tionnaire de la Butte-des-Mou-
lins fut le théâtre de ses exploits;
il en était président à l'époque
du 9 thermidor an 2 (27 juillet
1794). Les rôles se trouvant chan-
gés après cette journée, Bonbon
fut arrêté comme l'un des instru-
mens de la terreur; cependant il
recouvra sa liberté après le 13
vendémiaire an 4 (10 octobre
1795). Obligé de travailler.
vivre, il reprit son premier état ;
mais étant au nombre de ces in-
sensés qui sans armes tentèrent de
s'emparer du camp de Grenelle,
il fut, conjointement avec eux,
condamné à mort, par une com-
mission militaire assemblée au
Temple, le 9 octobre 1796. Ce
malheureux eut assez de courage
pour prévenir l'exécution du ju-

pour

BONAVENTURE (NICOLAS MELCHIADE), exerçait, en l'an 5 (1797), la profession d'avocat à Tournay, lorsqu'il fut nommé au conseil des cinq-cents. Avec de l'esprit et une imagination susceptible de s'enflammer facilement, ce qui peut-être lui a fait donner l'épithète de bizarre par quelques biographes, il soutint les intérêts de ses commettans en demandant que le droit de nommer au tribunal de cassation fût reconnu pour les départemens réunis. Il s'opposa aux mesures employées par le directoire à l'égard des prêtres de la Belgi-gement en se précipitant de l'une que, dont on exigeait la déclara- des tours où il était détenu. Par un de ces raffinemens de cruauté tion de fidélité, en vertu d'une loi antérieure à la réunion de cette trop communs dans les temps de province à la France. Le décret discordes civiles, son cadavre fut qui ordonnait la vente des biens placé sur la charrette qui connationaux pour opérer la liquida- duisit les autres condannés au tion des dettes des départemens supplice.

BONCENNE (N.), exerçait à Poitiers les fonctions d'avocat et de professeur suppléant à la faculté de droit de cette ville, lorsque, au mois de fevrier 1815, il fut nommé par le roi conseiller de préfecture du département de la Vienne, en remplacement de son père, démissionnaire. Après les événemens du inois de mars de cette même année, il fut élu député de la Vienne à la chambre des représentans. Il s'y montra un des plus zélés défenseurs de l'institution du jury, de la liberté de la presse, et de la liberté individuelle. Il proposa plusieurs amendemens au projet de déclaration des droits des Français, présenté, dans la séance du 5 juillet, par M. Garat. Au mois d'août suivant, M. Boncenne fut nominé, par e collége d'arrondissement de Poitiers, candidat à la chambre des députés.

BONCERF (PIERRE-FRANÇOIS), naquit en 1745, à Chasaulx en Franche-Comté. Après avoir exercé, à Besançon, la profession d'avocat, il vint à Paris, obtint une place dans les bureaux du ministre Turgot, et fit paraître, avec l'agrément de ce ministre, en 1776, sous le nom de Francaleu, une brochure intitulée les Inconvéniens des droits féodaux. Cet ouvrage fut dénoncé au párlement par le prince de Conti, et condamné à être brûlé par arrêt du 23 février. Boncerf, décrété lui-même, dut son salut à Louis XVI, qui défendit au parlement de poursuivre cette affaire. L'ouvrage proscrit fut loué par Voltaire; il eut une vogue extraordi

T. III.

naire, et fut traduit dans toutes les langues de l'Europe. Il repose sur les mêmes principes qui ser- ' virent de base aux décrets improvisés par l'assemblée constituante dans la nuit du 4 au 5 août 1789. Lorsque M. Turgot quitta le ministère, Boncerf se retira en Normandie, où il s'occupa du desséchement des marais qui rendaient la vallée d'Auge impraticable pendant une partie de l'année. Cet acte de patriotisme et d'humanité, et un mémoire qu'il publia en 1786 à l'occasion de ce desséchement, le firent recevoir membre de la société d'agriculture de Paris; mais le projet est encore à exécuter. Un canal de trois lieues et quelques coupures rendraient à l'agriculture un des excellens cantons de la France. Boncerf fut ensuite employé dans l'adininistration des biens ruraux du duc d'Orléans, et il occupait encore cette place quand la révolution éclata. Nommé officier municipal e la commune de Paris, il en remplit les fonctions avec zèle. Une circonstance singulière, c'est qu'en cette qualité il fut chargé d'installer le tribunal civil dans le local même où le parlement avait condamné son livre: le 11 octobre 1790, il apposa les scellés sur les greffes où étaient déposées les procédures criminelles dirigées contre sa personne. Mais son caractère ferme, et l'austérité de ses principes, lui attirèrent de nombreux ennemis, qui, dès 1793, rappelant ses anciennes liaisons avec le duc d'Orléans, en firent le prétexte d'accusation et de tradition au tribunal révolutionnaire. Acquitté

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à la majorité d'uno soule voix, il fut si vivement frappé de l'idée du danger qu'il avait couru, que sa santé en fut altérée et son moral affecté. Il mourut au commencement de 1794. Boucerf a publié plusieurs ouvrages, entre autres un qui paraîtrait faire suite à la brochure condamnée. Il est intitulé Moyens pour éteindre, et Methode pour liquider les droits féodaux, 1790, in-8°. Les autres sont: 1° Un Mémoire qui remporta le prix proposé en 1784, par l'académie de Châlons-surMarne, sur cette question : Quelles sont les causes les plus ordinaires de l'émigration des gens de la campagne vers les grandes villes, et quels seraient les moyens d'y remédier? 2° De la nécessité et des moyens d'occuper avantageusement tous les ouvriers. Cet ouvrage fut réimprimé par ordre de l'assemblée nationale, in-8°, Paris, 1789; 3° Réponse à quelques calomnies, in-8°, 1791; 4° Nécessité et moyens de estaurer l'agriculture et le commerce, in8° ', 1791; 5o de l'Aliénabilité et de l'Alienation du domaine in8°, 1791.

BONCHAMP (ARTHUS, COMTE DE). Ce général, le plus distingué les arinées vendéennes, fit ses premières armes dans la guerre de l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. De retour en France, il y prit du service, et était, en 1791, capitaine de grenadiers au régiment d'Aquitaine, en garnison à Landau, lorsqu'il donna sa démission et se retira au château de la Baronnière, près de SaintFlorent, département de Maine et-Loire. I passa dix-huit mois

dans cette solitude, et malgré son attachement pour la monarchie, ne prit aucune part à la première insurrection de la Vendée. Lorsque les paysans contraignirent les nobles à se mettre à leur tête, M. de Bonchamp vivait encore dans la retraite. Les insurgés de l'Anjou le proclamèrent leur commandant. Forcé en quelque sorte, par cette marque de confiance, de sortir de l'inaction volontaire à laquelle il s'était voué, et, bien que ses opinions fussent très-modérées, il embrassa, avec ardeur, la défense de la cause royale, accepta le grade qui lui était offert et alla rejoindre la Roche - Jacquelein et Cathelineau (voyez ces noms). Ce dernier, chef d'une partie des forces vendéennes, venait de s'emparer de la ville de Beaupréau. Les trois chefs agirent de concert; ils prirent d'abord Bressuire et marchèrent sur Thouars. C'est surtout au courage et à l'adresse de Bonchamp, qu'ils durent d'effectuer le passage de la rivière, qui sert de défense naturelle à cette ville. Dès lors commença la prospérité momentanée des Vendéens; et une guerre qui jusqu'alors semblait mériter à peine l'attention du gouvernement, prit tout à coup un caractère grave, et donna de vives inquiétudes. Dans l'origine, les insurgés, réunis en petits corps d'armées, agissaient isolément; leurs chefs ne se connaissaient même pas mais, sous une meilleure direction, l'armée vendéenne gagna du terrain, recruta des soldats plus aguerris et des chefs plus habiles. On mit plus d'ensemble dans les opérations, on

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