Œuvres de P. Corneille: Poésies diverses. Œuvres diverses en prose. Lettres

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L. Hachette et Cie, 1862

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Popular passages

Page 74 - Je sais ce que je vaux et crois ce qu'on m'en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue, J'ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue, Et mon ambition, pour faire plus de bruit...
Page 84 - Qu'on parle mal ou bien du fameux Cardinal, Ma prose ni mes vers n'en diront jamais rien : II m'a fait trop de bien pour en dire du mal, II m'a fait trop de mal pour en dire du bien.
Page 353 - C'est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et par les traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées".
Page 74 - Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 30 - Je hais ces vains auteurs dont la muse forcée M'entretient de ses feux, toujours froide et glacée ; Qui s'affligent par art, et, fous de sens rassis, S'érigent, pour rimer, en amoureux transis. Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines. Ils ne savent jamais que se charger de chaînes, Que bénir leur martyre, adorer leur prison, Et faire quereller les sens et la raison. Ce...
Page 496 - C'est un merveilleux avantage pour un homme qui ne peut douter que la postérité ne veuille bien s'en rapporter à vous : aussi je vous avoue, après cela, que je pense avoir quelque droit de traiter de ridicules ces vains trophées qu'on établit sur le débris imaginaire des miens, et de regarder avec pitié ces opiniâtres entêtements qu'on avait pour les anciens héros refondus à notre mode.
Page 75 - J'ai brûlé fort longtemps d'une amour assez grande. Et que jusqu'au tombeau je dois bien estimer, Puisque ce fut par là que j'appris à rimer. Mon bonheur commença quand mon âme fut prise. Je gagnai de la gloire en perdant ma franchise.
Page 351 - M'invite à la révolte et me promet secours; Mais lorsqu'à mon besoin je me veux servir d'elle, Après beaucoup de peine et d'efforts impuissants, Elle dit qu'Uranie est seule aimable et belle, Et m'y rengage plus que ne font tous mes sens.
Page 163 - Marquise, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux. Le temps aux plus belles choses Se plaît à faire un affront, Et saura faner vos rosés Comme il a ridé mon front.
Page 116 - Las d'espérer et de me plaindre Des muses, des grands, et du sort, C'est ici que j'attends la mort, Sans la désirer ni la craindre.

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