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DES SAVANS.

JANVIER 1821.

A PARIS,

DE L'IMPRIMERIE ROYALE.

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BUREAU DU JOURNAL DES SAVANS.

MONSEIGNEUR LE GARDE DES SCEAUX, Président.

M. DACIER, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions et belles-lettres.

M. le Baron SILVESTRE DE SACY, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

Assistans.. M. GOSSELLIN, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

Auteurs..

M. le Baron CUVIER, conseiller d'état, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie des sciences, et membre de l'académie française.

M. DAUNOU, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres, éditeur du Journal et secrétaire du bureau. M. TESSIER, de l'Institut royal de France, académie des sciences. M. QUATREMÈRE DE QUINCY, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie des beaux-arts, et membre de celle des inscriptions et belles-lettres.

M. BIOT, de l'Institut royal de France, académie des sciences. M. VANDERBOURG, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. RAYNOUARD, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie française, et membre de l'académie des inscriptions et belles-lettres.

M. RAOUL-ROCHETTE, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. CHÉZY, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. V. COUSIN, maître de conférences à l'Ecole normale.

M. LETRONNE, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. DULONG, professeur de physique et de chimie à l'École royale d'Alfort.

M. ABEL-REMUSAT, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres..

Le prix de l'abonnement au Journal des Savans est de 36 francs par an, et de 40 fr. par la poste, hors de Paris. On s'abonne chez MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers, et à Londres, n.o 30 Solo-Square. Il faut affranchir les lettres et l'argent.

Tout ce qui peut concerner les annonces à insérer dans ce journal, lettres, avis, mémoires, livres nouveaux, &c. doit être adressé, FRANC DE PORT, au bureau du Journal des Savans, à Paris, rue de Ménil-montant, n.o 22.

Hiensemann
10-38-26

13153

JOURNAL

DES SAVANS.

JANVIER 1821.

SYSTÈME D'AGRICULTURE suivi par M. Coke, sur sa propriété
d'Holkam, comté de Norfolk, en Angleterre, décrit par Edward
Digby, esq., et Francis Blaikie; traduit de l'anglais, avec
addition des dessins et des descriptions des instrumens extraor-
dinaires dont on fait usage dans cette grande exploitation, par
F. E. Molard, ancien élève de l'École polytechnique, sous-
directeur du Conservatoire royal des arts et métiers, membre
honoraire du comité consultatif des arts et manufactures.
Nihil est agriculturâ melius. (CICERO.)
A Paris, chez M.me Huzard, libraire, rue de l'Éperon,
n.° 7, et chez Mongie aîné, boulevart Poissonnière,
n.o 181; 1820, 1 vol. in-8.° de 280 pages.

S'IL est utile à ceux qui veulent étudier l'art agricole, pour le bien

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gal en sont la base, il ne l'est pas trise Nais crumples de replcation de ces principes dex Ongit den qu'it a'est pas ici question des

Chommes ens doute interessante, mais nul96x #gresd "econcile rurale : nous n'avons od yuk sta go, padrant la vie de la camEls qui ar "eut y trouver, sont capables de raisonner acid codeci dux res pour en tirer les produits les vedianes. La France en offre beaucoup de dcore grande du conseil d'agriculture et Nesama ta 12desconsacrées à publier les exploitations Apiarios, dou que es etendues et moins multipliées foods a 6 de Bretagne, elles n'en présentent ec seront plus thelement imitées, n'exigeant point Visa Oci gel en soit, le livre dont nous allons donner weit Madge cooooître et méritoit d'être traduit en 3. Noag moox Foolgation à M. Molard. qui, ayant voyagé DAPAWAN usqu'à Holkam, avoit vu par lui-même yway 997 sad sot qu ca doanoit en Angleterre de grands éloges

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van Antwepresize. Il a cru devoir omettre des détai's relatifs vse vea esavers peu importans, pour ne rendre que ce qu'il

Le coma ed Holkam est situé à cinquante-cinq lieues de Londres, pós Wick, rect port de mer; il est divisé en plusieurs exploitations: M. Cosco etc For une; les autres sont affermées, et conduites d'après ky Ponça napojos que la sienne, M. Digby les à parcourues à une anger de l'etat des principales récoltes.

Padre de ne voir aucune mauvaise herbe, c'est-à-dire,

les pièces de ble, ce qui annonçoit une culture bien wg so. M. Coke le conduisit dans tous ses champs, et lui expliqua chatops, dont il seroit trop long de rendre compte et qu'il Wendy Courrege. Nous nous bornerons à citer quelques articles 2. 100 avoir occasion de faire quelques observations. viva M, Coke un grand avantage, c'est le choix qu'il a Cars instrumens, les perfectionneinens qu'il leur donne et Len twege Il a adopté un semoir mécanique, dans rouve economie de semence, de travail et de temps, et power son de ples à la terre. On a essayé bien des fois d'inLever buve des semoirs: jusqu'ici l'on n'a pas réussi. parce gudovít mà part avoir les qualités qu'on desiroit y trouver. Ce défaut

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S de succès est-il dû à la maladresse de nos cultivateurs, ou aux vices de nos charrues, qui préparent la terre à ensemencer, ou à l'état dans lequel sont les champs, ou au prix que coûteroit un bon semoir, toujours cher et difficile à raccommoder par un ouvrier de campagne! Il est possible que chacune de ces choses y contribue. Ce qui en éloigne encore davantage peut-être, c'est la facilité qu'on a d'avoir des semeurs ou des semeuses (car dans beaucoup de pays les femmes sèment) qui placent le blé presque aussi bien que le placeroit un instrument.

Le cours d'agriculture de M. Coke est à peu-près le même que celui
de tout le comté de Norfolk. Sa rotation est de quatre ou cinq ans sans
jachères: il peut les supprimer d'autant plus aisément, que, comme nous
l'avons dit, ses terres sont purgées d'herbes nuisibles; car autrement il
y a nécessité de tenir certaines terres en jachères après quelques années,
afin d'avoir le temps de leur donner, en saison favorable, assez de la-
bours pour déraciner les herbes qui les infestent.

Les succès de M. Coke lui ont suscité des jaloux et des ennemis :
dans des événemens politiques, on a cherché à le décrier; il a été exposé
à des sarcasmes, à des critiques injustes, à des attaques indécentes. Pour
l'en venger et pour redresser l'opinion égarée à son égard, M. Digby a
cru ne trouver aucun moyen plus assuré que de faire connoître son sys-
tème et les résultats qu'il en obtient. Ce motif l'a déterminé à publier
l'ouvrage qui nous occupe. La plus forte objection qu'on lui ait faite,
c'est qu'il cultive trop en grand. II exploite personnellement environ
deux mille acres : ses fermes n'ont pas autant d'étendue, mais elles en
ont encore une assez considérable. M. Digby établit, à ce sujet, une dis-
cussion sur les avantages des grandes fermes comparées aux petites
fermes. Il se trompe quand il dit que celles-ci produisent moins de grains
que celles-là: en petites cultures, les produits sont généralement plus
abondans, et par conséquent très-profitables pour celui qui ne laboure
que peu de champs; mais dans un état composé de manufacturiers, de
matelots, de soldats et d'ouvriers de tout genre, les grandes cultures
sont desirables, parce que ce sont elles qui, ne consommant que peu de
ce qu'elles produisent, approvisionnent les marchés des denrées dont ont
besoin les non-cultivateurs. La meilleure partie de la réponse de
M. Digby part d'un fait: c'est un passage qu'il rapporte du lord Albe-
marle, sur la distribution des prix à Holkham, en 1817, et que voici :
« Dans deux paroisses, dit ce lord, voisines l'une de l'autre, situées
» dans une partie également fertile du Norfolk, dont une presque toute
» entière appartient à M. Coke, et l'autre à un gentleman des environs,
» où l'on suit l'ancien système de culture, les deux propriétaires sont

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