Oeuvres choisies d'Hippocrate, traduites ..., accompagnées d'arguments, de notes, et précédées d'une introduction par C. Daremberg ... Seconde édition, ... refondue

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1855 - 703 pages

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Page 296 - Les peuples qui habitent les climats froids, les peuples d'Europe , sont en général pleins de courage ; mais ils sont certainement inférieurs en intelligence et en industrie ; et s'ils conservent leur liberté , ils sont politiquement indisciplinables , et n'ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie , au contraire , les peuples ont plus d'intelligence, d'aptitude pour les arts ; mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d'un esclavage perpétuel. La race grecque, qui topographiquement...
Page 359 - A peine at-il quitté le sein de sa nourrice , qu'il languit et maigrit ; une couleur jaune teint sa peau et ses yeux , ses viscères s'engorgent , il meurt souvent avant d'avoir atteint sa septième année. At-il franchi ce terme , il ne vit pas , il végète ; il reste cacochyme , boursouflé, hydropique, sujet à des fièvres putrides, malignes...
Page xxix - ... modestie, simplicité, bonne réputation, jugement sain, sang-froid, tranquillité d'âme, affabilité, pureté, gravité du langage, connaissance des choses utiles et nécessaires à la pratique de la vie, fuite des œuvres impures, absence de toute crainte superstitieuse des dieux, grandeur d'âme divine. Il est de l'essence de ces deux sciences de faire éviter l'intempérance , le charlatanisme, l'insatiable avidité, les appétits déréglés, la rapine, l'impudence.
Page xxix - Aphorismes résume, par un trait de génie, les profondes méditations du vieillard de Cos sur l'étendue de l'art, ses difficultés , ses moyens et son exercice. Hippocrate unissait une vaste expérience médicale à une grande pratique des hommes; il n'avait pas seulement étudié en médecin , mais en philosophe, et il joignait la noblesse du caractère à la profondeur de l'esprit; s'il ne craint pas de critiquer ses confrères , il n'hésite pas non plus à reconnaître ses erreurs et à en...
Page lxxviii - Littré (p. 444 , est le propre de la médecine ancienne , c'est là ce qui fait sa grandeur ; voir les choses en détail et remonter par cette voie aux généralités , c'est le propre de la médecine moderne.
Page xcix - De façon qu'un tel médecin méprisera nonseulement les richesses, mais encore aimera le travail avec ardeur. Comment aimerait-il le travail celui qui s'enivre , qui se gorge d'aliments et se livre aux plaisirs de Vénus, qui , pour le dire en un mot, est l'esclave de son ventre et de ses penchants lubriques*. Il demeure donc établi que le vrai médecin est l'ami de la tempérance , et qu'il est en même temps le disciple de la vérité ; il s'attache à suivre la méthode rationnelle pour apprendre...
Page xxix - ... Hippocrate dit qu'on doit appliquer son intelligence à toutes les parties de l'art, et qu'il faut que le médecin tende toujours vers le mieux. Dans ce même traité ( § 3 ), il s'élève avec force contre les médecins qui se contredisent mutuellement dans leurs prescriptions, et qui, de cette manière, discréditent tellement leur profession aux yeux du vulgaire, qu'on se persuade qu'il n'ya réellement point de médecine, ou qu'on la compare à l'art de la divination. Le traité Des Articulations...
Page xxix - Des-Airs; des Eaux et des Lieux (§1), Hippocrate veut que le praticien, en arrivant dans une ville, recueille toutes les données qui peuvent l'éclairer sur la nature et le traitement des maladies qui se présenteront à son observation. Dans le Serment, il est parlé, en très-beaux termes, des devoirs du médecin envers ceux qui lui ont enseigné son art, de la sainteté de sa vie, de sa discrétion, de sa réserve dans ses rapports avec les malades, et du soin qu'il doit avoir d'écarter d'eux...
Page xxvi - Polybe , qui lui succéda dans renseignement de la m'édecine , à Cos '. Après une vie enrichie de faits extraordinaires, il était naturel que la mort d'Hippocrate fût suivie de quelque prodige. Longtemps un essaim d'abeilles est venu déposer son miel sur sa tombe, et les nourrices trouvaient dans ce miel un remède certain contre les aphthes dont leurs enfants étaient atteints. Meibom* n'a pas craint de consacrer ce misérable conte en s'écriant : Que In nature semblait proclamer à travers...
Page lxxvi - Of ficine, l'Usage des Liquides; dans un troisième, le traité De l'Art et celui De la Maladie sacrée , qui pourraient bien être de la même main. Le traité Du Régime en trois livres offre une physionomie toute particulière et peu hippocratique; de sorte qu'il est difficile, jusqu'à présent, de lui assigner une place bien certaine. Quoi qu'il en soit, les besoins de l'histoire seraient en partie satisfaits avec ces subdivisions plus ou moins arbitraires ( voy. aussi mes Introductions aux...

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