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Louandre et Bourquelot, La Littérature française contemporaine. Notice biographique, par M. Perraud de Thoury, dans le Pantheon biogr. universel.

Er

*FLOTTES (Jean-Baptiste-Marcel, abbé) (1), critique français, né à Montpellier (Hérault), le 16 janvier 1789. Il embrassa la carrière ecclésiastique, et devint successivement professeur de philosophie à la Faculté des lettres et vicaire général à Montpellier. On a de cet écrivain : Introduction aux ouvrages de Voltaire, par un homme du monde qui a lu ses ouvrages immortels; Montpellier, 1816, in-12; rata du troisième volume de l'Essai sur l'indifférence en matière de religion, ou observations critiques adressées à M. l'abbé F. de La Mennais, par un ancien professeur de théologie; Montpellier, 1823, in-8°; — M. l'abbé F. de La Mennais réfuté par les autorités mémes qu'il invoque, ou observations critiques sur la défense de cet illustre écrivain; Paris, 1824, in-8°; - M. l'abbé de La Mennais réfuté par les autorités mémes qu'il invoque, ou observations critiques sur le 3 et 4 volume de l'Essai, pour faire suite aux Observations critiques sur la Défense; Montpellier et Paris, 1825, in-8°; - M. l'abbé F. de La Mennais réfuté par M. le comte de Maistre, ou supplément aux Observations critiques sur la Défense et sur le 3o et le 4o volume de l'Essai; Paris, 1826, in-8°; — Aphorismatibus in quatuor articulos declarationis anno 1682 editæ, ad juniores theologos, auctore F. D. L. M. (François de La Mennais), alia opponuntur Aphorismata, auctore J.B. M. F.; Montpellier, 1826, in-8°; · Exposition de la doctrine de Benoit XIV sur le prêt, sur l'usure et sur divers contrats par lesquels on fait valoir l'argent ; Montpellier, 1826, in-8°;

Observations sur la brochure de M. l'abbé F. de La Mennais, intitulée: Des progrès de

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FLOTWELL (Célestin-Christian), théologien allemand, natif de Koenigsberg, mort en 1759. Il étudia dans sa ville natale et à Iéna, où il fut reçu en 1733, après avoir soutenu une thèse ayant pour titre : Dissertatio exhibens animam in æquilibrio liberam. En 1743 il obtint à Koenigsberg le titre de professeur titulaire de philosophie et d'éloquence. Depuis 1750 jusqu'à sa mort, il remplit les fonctions de recteur de l'école cathédrale de la même ville. On a de lui De Oratore romano philosopho ; 1739, in-4°;- Dissertatio de præscientia Dei; Dissertatio de Luthero, Teutonici Sermonis auctore, ex versione codicis S. Germanica vindicata; 1743, in-4°.

:

Meusel,

Adelung, Suppl. à Jöcher, Allg. Gel.-Lex. Lex. der vom Jahre 1750-1800 verstorbenen teutschen Schriftsteller.

FLOTWELL (Édouard-Henri), homme d'État prussien, né à Insterburg, le 23 juillet 1786. Après avoir étudié le droit à Koenigsberg, il entra dans la magistrature, et devint successivement auditeur, assesseur, conseiller de régence à Konigsberg et à Dantzig. De 1825 à 1830 il fut président de la régence de Marienwerder; en décembre 1830, lors de la révolution de Pologne, il fut appelé à la présidence suprême de la province de Posen. Il garda cette position jusqu'en 1841, époque où on lui confia la présidence suprême de la province de Saxe, à Magdebourg. Flotwell avait été nommé conseiller intime quelque temps avant l'avénement de Frédéric-Guillaume IV. II devint ministre d'État et des finances en 1844. Après avoir rempli pendant deux ans ces hautes fonctions, il demanda lui-même à reprendre, avec le titre de président suprême, l'administration d'une province. On lui confia celle de la Westphalie. En conséquence il s'établit à Munster, d'où il vint siéger comme représentant de la

la révolution et de la guerre contre l'Église; province de Saxe à l'assemblée nationale alle

Montpellier et Paris, 1829, in-8°;

· Des atta

De

ques dirigées contre les études philosophiques, discours prononcé le 4 janvier 1839, à l'ouverture du cours de philosophie de la Faculté des lettres de Montpellier; 1839, in-8°; l'esprit philosophique, autre discours; 1839, in-8°; - Précis analytique des Leçons de Philosophie faites pendant l'année 1843; MontÉtudes sur Pascal; pellier, 1843, in-8°; Montpellier, 1846, in-8°. L'abbé Flottes est l'un des principaux collaborateurs de la Revue du Midi, de l'Encyclopédie moderne, et de l'Encyclopédie du dix-neuvième siècle. Il a fourni des articles à divers Recueils périodiques, notamment aux Tablettes catholiques, et à la France catholique.

H. FISQUET (de Montpellier).

(1) M. Quérard l'a confondu avec J.-S. Flotte, professeur de philosophie et secrétaire de la Faculté des lettres d'Amiens, lequel a publié : Leçons élémentaires de Philosophie, destinées aux élèves de l'université qui aspirent au grade de bachelier és-lettres; 1815, 3 vol. in-12,

mande. Nommé député de la seconde chambre de Berlin en 1849, il se retira quelque temps après de la carrière parlementaire, pour devenir administrateur de la province de Prusse.

Conversations-Lexikon.

FLOUR (Saint), premier évêque de Lodève, mort le 1er novembre 389. Il est regardé comme l'apôtre d'une grande partie du Languedoc. Il ne se contenta pas de prêcher dans la Gaule Narbonnaise et l'Aquitaine, il porta l'Évangile dans les Cévennes et dans l'Auvergne. Il séjourna quelque temps au lieu où l'on a depuis bâti la ville qui porte son nom, et qui s'appelait alors Indiac ou Indiciac. On a prétendu que ce saint avait souffert le martyre, mais tout ce qui a été publié à ce sujet dans l'Histoire et le Bréviaire réformé de Lodève par Plantavit de La Pause, évêque du lieu, vient d'une légende sans autorité et composée longtemps après la mort du saint. << Il est avéré, disent Richard et Giraud, que Flour mourut d'une mort tranquille et heu

reuse, vers la tin du règne de Théodose; et alors la paix était donnée à l'Église par les empereurs chrétiens. » On bâtit une chapelle à l'endroit où il fut enterré. Saint Odilon y fonda une abbaye, que Jean XXII érigea en évèché. Les reliques de saint Flour sont conservées dans la cathédrale de la ville qui a pris son nom. On célèbre sa fête le 5 novembre, et encore le 1er de juin, qui fut sans doute le jour de sa translation.

Baillet, Vies des Saints, III, 3 novembre.

-

expériences qui tendaient à prouver que le siége des sensations, des perceptions et des volitions est dans les lobes cérébraux, que la coordination régulière des mouvements dépend du cervelet, et que le jeu de l'iris et l'action de la rétine tiennent aux tubercules appelés, dans les mammifères, quadrijumeaux, ou mieux tubercules optiques; Note sur la délimitation de l'effet croisé dans le système nerveux ; Paris, 1823, in-8°; · Mémoire sur les fonctions spéciales des diverses parties qui composent la masse cérébrale, lu à l'Académie en 1823; Recherches sur les propriétés et les fonctions du grand sympathique; 1823; Recherches sur les effets de la coexistence de la réplétion de l'estomac avec les blessures de l'encéphale; 1823; Recherches physiques touchant l'action déterminée ou spécifique de certaines substances sur certaines parties du cerveau; 1823; - Recher

ches sur les conditions fondamentales de l'audition et sur les diverses causes de surdité; dans les Mémoires de l'Académie, 1824. L'auteur y fait connaître que la membrane du tympan peut être enlevée sans altérer l'ouïe; que l'enlèvement de l'étrier hors du cadre que lui fournit la fenêtre ovale affaiblit la sensation; que la destruction de la pulpe intérieure du vestibule l'anéantit; Recherches expérimentales sur les propriétés et les fonctions du système nerveux dans les animaux vertébrés; Paris, 1824 et 1842, in-8°; traduites en allemand par le D' G.-W. Becker, sous le titre

*FLOURENS ( Marie-Jean-Pierre), célèbre physiologiste français, né en 1794, à Maureilhan, près de Béziers (Hérault). Il n'avait que dixneuf ans lorsqu'en 1813 il fut reçu docteur en médecine à Montpellier; il vint à Paris l'année suivante. Il s'y lia avec ce que la science possédait alors de plus éminent: Chaptal, Georges et Frédéric Cuvier, Destutt de Tracy, Geoffroy Saint-Hilaire, etc., devinrent ses amis bienveillants. En 1819, M. Flourens fit paraître ses premiers écrits scientifiques; ils eurent un succès mérité; en 1821, il donna à l'Athénée de Paris une suite de leçons sur la théorie physiologique des sensations, et à la même époque il présenta à l'Académie des Sciences une série de mémoires qui attirèrent l'attention du monde savant sur ses belles recherches relatives à l'organisation de l'homme et des animaux. Il écrivait en outre dans la Revue encyclopédique et le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle. En 1828, il fut élu membre de l'Académie des Sciences, dans la section d'économie rurale (en remplacement du naturaliste Bosc), et G. Cuvier le chargea du cours d'histoire naturelle au Collégede Versuche und Untersuchungen über die de France. Deux ans plus tard, l'illustre professeur lui confia le cours d'anatomie comparée du Jardin du Roi. En 1832, M. Flourens fut nommé professeur titulaire au Muséum. En 1833, il remplaça Dulong comme secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, et en 1840 il fut élu membre de l'Académie Française (en remplacement de M. Michaud). Comme directeur de cette assemblée, il a fait, le 20 janvier 1843, le Rapport sur les prix de vertu. En 1838, il avait été élu député de l'Hérault. Nommé pair de France en 1846, il siégea jusqu'à la suppression de ce corps, en 1848. Depuis lors il a consacré tous ses instants à la science, et continue à remplir avec autant d'autorité que de talent la chaire de phy-semble; le cervelet coordonne ces mouvements en siologie comparée du Muséum. On a de lui: Notice sur la Vénus hottentote; dans le Journal complémentaire du Dictionnaire des Sciences médicales; Analyse de la Philosophie anatomique; dans la Revue encyclopédique; Un grand travail expérimental, intitulé: Détermination des propriétés du système nerveux, ou recherches physiques sur l'irritabilité et la sensibilité. Ce travail fut l'objet d'un Rapport approfondi de G. Cuvier, adopté par l'Académie des Sciences, le 22 juillet 1822, dans lequel le savant rapporteur constatait l'importance des expériences faites par M. Flourens,

Eigenschaften und Verrichtungen des Nervensystems, etc., avec préface; Leipzig, 1824, in-8°; - Expériences sur le système nerveux, faisant suite aux Recherches expérimentales; Paris, 1825, in-8°; trad. en allemand par Becker; Leipzig, 1827, in-8°; l'auteur, à l'aide d'une analyse expérimentale aussi neuve que rigoureuse, est parvenu à isoler les divers phénomènes de l'intelligence, des sensations et des mouvements, et à rapporter chacun de ces phé nomènes à l'organe dont il dérive. Voici comment se résument ses vues: le nerf excite les contractions des muscles; la moelle épinière lie ces contractions en premiers mouvements d'en

mouvements réglés et déterminés de locomotion; enfin, par les lobes cérébraux ou hémisphères, l'animal perçoit et veut; quant aux mouvements dits de conservation, l'auteur établit qu'il existe « dans la moelle allongée (c'est lui-même qui parle) un point très-circonscrit, lequel est tout à la fois et le point premier moteur du mécanisme respiratoire, et le point central et vital du système nerveux. J'ai déterminé, continue-t-il, les limites précises de ce point, et j'ai fait voir que dans les animaux de petite taille, dans le lapin, par exemple, il a trois lignes à peine d'étendue. Ainsi donc, c'est d'un point, d'un point unique,

et d'un point qui a quelques lignes à peine d'étendue, que la respiration, l'exercice de l'action nerveuse, l'unité de cette action, la vie entière de l'animal, en un mot, dépendent. Nul physiologiste encore n'avait vu avant M. Flourens ce qu'il fallait faire pour porter la précision dans les expériences sur l'encéphale. On n'isolait point les unes des autres les parties soumises à l'expérience. On n'avait donc que des expériences confuses, et par ces expériences confuses, que des phénomènes complexes, et par ces phénomènes complexes, que des conclusions vagues et incertaines. Une autre cause d'erreur était de borner l'expérience à certaines parties du système nerveux et d'attribuer ensuite à l'ensemble du système des effets qui presque toujours n'appartenaient qu'à telles ou telles de ces parties. C'est dans l'isolement des parties, qui lui a permis de dégager la fonction propre de chacune d'elles, que consiste le caractère de la méthode expérimentale de M. Flourens; - Expériences sur l'encéphale des poissons; dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1825; Mémoire sur les effets de la section des canaux semi-circulaires dans les oiseaux et les mammifères; mêmes Mémoires, 1828; – Observations pour servir à l'histoire naturelle de la taupe; dans les Mémoires du Muséum, ann. 1829; Recherches sur la cicatrisation des plaies du cerveau et sur la régénération de la peau et des os ;- Expériences sur l'oreille des oiseaux et des mammifères; dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, t. VIII-IX; Observations sur l'action de l'émétique sur les animaux ruminants ; 1832; -Cours sur la génération, l'ovologie et l'em-bryologie, fait en 1836 au Muséum d'Histoire naturelle, recueilli par M. Deschamps, aide-naturaliste au Muséum; Paris, 1836, avec 10 pl. Recherches sur le développement dès os et des dents; 1 vol. grand in-8°, avec pl.; Paris, 1842. Anatomie générale de la peau (particulièrement dans les races humaines colorées) el des membranes muqueuses; 1 vol. grand in-4°, avec pl.; Paris, 1843: travail qui a eu ce grand résultat de démontrer, par l'anatomie même, l'unité physique de l'homme; -- Mémoires d'anatomie et de physiologie; comparées ( Études sur les lois de la symétrie dans le règne animal; Expériences sur le mécanisme de la ru mination; Expériences sur le mécanisme de la respiration des poissons; Parallèle des extrémités dans l'homme, les quadrupèdes et les oiseaux); 1 vol. grand in-4o, avec pl., Paris, 1844. - Théorie expérimentale de la formation des os; Paris, 1847 : c'est dans ce beau travail que le célèbre savant a le premier expérimentalement démontré cette grande loi de la vie: La matière change et se renouvelle sans cesse; la forme et la force restent. Les comptes-rendus de l'Académie des Sciences (année 1847) contiennent plusieurs mémoires de

M. Flourens sur les effets de l'inhalation de l'éther, alors tout nouvellement connus, et c'est lui qui le premier a fait connaître l'action du chloroforme; Cours de Physiologie comparée De l'ontologie ou étude des êtres (recueilli et rédigé par M. Ch. Roux; Paris, 1855). A ces travaux scientifiques il faut ajouter une suite de volumes sur la philosophie des sciences, qui ont paru depuis 1841. M. Flourens s'est ainsi ouvert une voie nouvelle, qui agrandit chaque jour l'autorité de son nom : le premier de ces volumes porte pour titre : Analyse raisonnée des travaux de Georges Cuvier; Paris, 1841, in-12; 2e édit., 1845; Buffon, Histoire de ses idées et de ses travaux; Paris, 1844, in-12; 2e édit. 1850; - De l'Instinct et de l'intelligence des animaux, résumé des observations de Frédéric Cuvier; Paris, 1841; 2° édit., augmentée, en 1845, in-12; Examen de la Phrenologie; Paris, 1842 et 1845, in-12; Fontenelle, ou de la philosophie moderne relativement aux sciences physiques; Paris, 1847, in-12; Histoire de la découverte de la Circulation du Sang; Paris, 1854, in-12; De la Longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe; Paris, 1854, in-12; 3° édit., 1855: cet ouvrage eut un grand retentissement et un succès très-mérité. De 1853 à 1855, M. Flourens a publié une édition des Euvres de Buffon avec la nomenclature Linnéenne et la classification de Cuvier, revue sur l'édition in-4° de l'Imprimerie royale et annotée avec un grand soin et une rare érudition. En qualité de secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, M. Flourens a prononcé les Éloges historiques de Georges Cuvier, Chaptal, Laurent de Jussieu, Louiche-Desfontaines, La Billardière, Frédéric Cuvier, De Candolle, Dupetit - Thouars, Blumenbach, Benjamin Delessert, Geoffroy Saint-Hilaire, Blainville, Léopold de Buch; et chaque année il donne au Journal des Savants d'excellentes et consciencieuses analyses des ouvrages scientifiques qui sont confiés à son appréciation. M. Flourens a été nommé en 1855 professeur au Collège de France. A une science profonde il joint un vrai talent d'écrivain : nul ne sait mieux que lui revêtir la science de tous les charmes d'un style à la fois simple et élégant. L'illustre académicien a retrouvé le secret que les savants semblaient avoir perdu depuis Buffon.

Revue encyclopedique, t. XVI, p. 229; XVIII, 705; Nouvelle Rev. Enc. - Revue des Deux Mondes du 15 décembre 1840. Quérard, La France littéraire.

FLOYD (Jean), controversiste anglais, né dans le comté de Cambridge, vivait dans la première partie du dix-septième siècle. Il fit ses études sur le continent, entra dans la Compagnie de Jésus en 1593, et retourna en Angleterre comme missionnaire; mais il fut arrêté et banni. Ses supérieurs le nommèrent professeur de belleslettres et de théologie à Saint-Omer et à Louvain.

L'époque de sa mort est inconnue. Dans ses controverses avec divers docteurs protestants, il prit les pseudonymes de Daniel a Jesu, Her. mannus Loemelius, etc., et publia : Answer to William Crashaw; Saint-Omer, 1612, in-4°;

A Treatise of Purgatory, in answer to sir Edward Hobby; Saint-Omer, 1613;-Synopsis apostasia M. A. de Dominis; Anvers, 1617, in-8°;- Detectio hypocrisis M. A. de Dominis; Anvers, 1619, in-8°.

Alegambe, Bibliotheca Script. Societ. Jesu.

FLOYER (Jean), médecin anglais, né à Hintes (comté de Stafford), en 1649, mort à Lichtfield, le 1er février 1734. Il fit ses études médicales à l'université d'Oxford, obtint le grade de docteur le 8 juillet 1680, et fut plus tard créé chevalier. On a de lui : Papμaxobásavos, or The touchstone of medicines, discovering the virtues of vegetables and animales, by their tasts and smelts; Londres, 1687, in-8°; - the Preternatural state of animal humours, described by their sensible qualities, which depend on different degrees of their fermentation: two appendices: 1° about the nature of fevers; 2° concerning the effervescence of the several cacochymies, especially in the gout and asthma; Londres, 1696, in-8°; An Inquiry into the right use of baths; Londres, 1697, in-8°. Partisan outré des bains froids, Floyer veut les appliquer au traitement de toutes les maladies; à côté de pareilles exagérations, le livre contient quelques bons conseils; Treatise of the Asthma; Londres, 1698, in-8°;

A

The physicians pulse-watch, to explain the art of seeling the pulse and to impare it by the pulse-watch; Londres, 1707, in-8°; The Sibylline Oracles, translated from the greek and compared with the sacred propheties; Londres, 1713, in-8°; - Medicina gerocomica of preserving old mens health, with an appendix concerning the use of oil and unction, and a letter on the regimen of jounger years; Londres, 1725, in-8° ; — Commentaria on fortytwo histories described by Hippocrates in the I and III books of the Epidemies; Londres, 1726, in-8°.

Wood, Athenæ Oxonienses, t. II. naire historique de la Médecine. biographical Dictionary.

Eloy, DictionChalmers, General

fluctibus (DE). Voy. FLUDD (Robert).

FLUDD (Robert), en latin DE fluctibus, médecin et théosophe anglais, né à Milgate (comté de Kent), en 1574, mort à Londres, le s septembre 1637. Fils de Thomas Fludd, trésorier de guerre de la reine Élisabeth, il fit son éducation à Oxford, au collège Saint-Jean. Il consacra ensuite sept années à parcourir l'Europe. Ce fut probablement pendant ce voyage qu'il s'affilia à la secte des Roses-Croix, dont il adopta et développa les étranges doctrines. A son retour, il se fit recevoir docteur en médecine, s'établit à Londres, et devint membre du Collège des Médecins de cette ville. Fludd fut un des savants les

plus extraordinaires de son temps. Malgré son culte aveugle pour les chimères de la cabale, pour la sorcellerie, l'astrologie judiciaire, il fit preuve d'un rare esprit d'observation dans les sciences exactes. Nul ne montra des connaissances plus variées. Il fut tout à la fois philosophe, médecin, anatomiste, physicien, chimiste, mathématicien et mécanicien. Il construisit des machines qui firent l'admiration des contemporains; mais il dut surtout sa réputation à son grand système théosophique et cosmogonique. Amalgamant les opinions de Paracelse et de Cornélius Agrippa, les idées cabalistiques, les chimères de l'alchimie, les traditions hébraïques et néo-platoniciennes de Mercure Trismégiste, les complétant par son érudition et ses observations, il en forma un vaste système, étonnant mélange de vrai savoir et de charlatanisme, de hardiesse philosophique et de mystagogie extravagante. Ce système est un panthéisme matérialiste. Avec le secours de l'interprétation allégorique, Fludd le donne comme le sens véritable du christianisme. En voici une courte exposition. Dieu est le principe, la fin et la somme de toutes choses. Tous les êtres dont l'univers est peuplé et l'univers lui-même sont sortis de son sein, sont formés de sa substance, et retourneront en lui. Il faut considérer Dieu à la fois dans son absence absolue, et dans l'univers par lequel il s'est manifesté. Ce qu'on appelle création, c'est la séparation, au sein de l'unité divine, du principe actif (voluntas divina) représenté par la lumière, et du principe passif (noluntas divina) représenté par les ténèbres. De l'action simultanée et de la combinaison de ces deux principes sont nés tous les éléments, toutes les qualités dont l'univers se compose, c'està-dire le chaud, le froid, l'air invisible, l'éther, l'eau, la terre et le feu. L'univers se compose de quatre mondes étroitement unis et subordonnés l'un à l'autre : le monde archétypique, où Dieu se révèle à lui-même; le monde angélique, habité par les anges, agents immédiats de la volonté divine; le monde stellaire, formé par les étoiles, les planètes; le monde sublunaire, c'est-à-dire la terre et les créatures qui l'habitent. Ces quatre monde peuvent se réduire à trois, le monde archétype, le macrocosme et le microcosme, Dieu, le monde, l'homme. Le monde archetype est formé de dix manifestations de Dieu, qui sont les conditions générales de l'existence et de la pensée. Ces dix formes de la nature divine peuvent se ramener à trois : 1° Dieu existe en puissance dans l'unité ineffable: c'est la première personne de la Trinité ou Dieu le Père; 2o il se manifeste à lui-même comme la pensée universelle c'est la seconde personne de la Trinité ou le Fils; 3° sa pensée se réalise hors de lui : c'est la troisième personne de la Trinité ou l'Esprit. Dieu dans ces trois états offre, selon Fludd, qui se sert d'une expression employée dans Mercure Trismégiste, l'image d'un cercle dont

le centre est partout et la circonférence au delà de tout (cujus centrum est in omnibus, circumferentia extra omnia).

Le monde, on le macrocosme, est une image et une émanation de Dieu. Il se divise en trois régions correspondant aux trois personnes de la Trinité la région empyrée, ou la nature angélique; la région éthérée, ou le ciel des étoiles fixes; et la région élémentaire, occupée par la terre et les autres planètes.

L'homme forme à lui seul un petit monde, appelé microcosme parce qu'il offre un abrégé de toutes les parties du macrocosme, ou grand monde. Ainsi, la tête répond à l'empyrée, la poitrine au ciel éthéré, le ventre à la région élémentaire. Toutes les parties du grand et du petit monde correspondent entre elles par la loi des sympathies, et agissent nécessairement les unes sur les autres; enfin, l'homme, aussi bien que le minéral et la plante, peut subir, au moyen de l'art, une transformation merveilleuse et conquérir dès cette vie le don de l'immortalité. Selon Fludd, ce système révélé au premier homme par Dieu lui-même, transmis par la tradition aux patriarches et à Moïse, révélé une seconde fois par le Christ, constitue la véritable doctrine de l'Écriture Sainte, et fournit la seule explication du christianisme. Les trois grands philosophes de l'antiquité, Pythagore, Platon et Mercure Trismegiste, étudièrent ce système dans la Bible; mais ils l'altérèrent en le reproduisant. Aristote, ne connaissant pas les livres saints, prit pour guides la raison et l'expérience; ses livres sont un tissu de folies et d'erreurs, et lui-même peut être regardé comme la cause première de toutes les hérésies.

Ces singulières attaques contre le christianisme, Aristote et le sens commun, ne restèrent pas sans réponse : Gassendi les réfuta dans un excellent livre, intitulé: Exercitatio in Fluddanam Philosophiam; Paris, 1630, in-12. Parmi les adversaires de Fludd, on compte aussi le P. Mersenne et Kepler. Les ouvrages de Fludd sont nombreux et rares. On les trouve le plus souvent réunis en cinq ou six volumes in-fol. Cette collection se compose des dix-sept pièces suivantes: Utriusque Cosmi, majoris scilicet et minoris, metaphysica, physica atque technica Historia; Oppenheim, 1617; Tractatus secundus de Naturæ Simia, seu technica macrocosmi historia; Oppenheim, 1618: par singe de la nature, Fludd entend parler de l'art; Tomus secundus de supernaturali, naturali, præternaturali et contranaturali Microcosmi Historia; Oppenheim, 1619; - Tomi secundi Tractatus primi Sectio secunda de technica Microcosmi Historia (sans date ni lieu d'impression); Tomi secundi Tractatus secundus de præternaturali utriusque Mundi Historia (sans date ni lieu d'impression); - Veritatis Proscenium; Francfort, 1621; Anatomix Amphitheatrum, effigie triplici, more

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et conditione varia, designatum; Francfort, 1633; Monochordum Mundi symphoniacum; Francfort, 1622-1624; Philosophia sacra et vere christiana, seu meteorologia cosmica; Francfort, 1626; -Medicina catholica, seu mysticum artis medicandi sacrarium, in tomos divisum duos; Francfort, 1629;

Pulsus, seu nova et arcana pulsuum historia, h. e. portionis tertiæ pars tertia; Francfort, 1629; Sophiæ cum Moria Certamen; Francfort, 1629; - Summum Bonum, quod est verum Magia, Cabala et Alchymia veræ ac fratrum Rosea-Crucis subjectum; Francfort; 1629. Ces deux derniers ouvrages sont dirigés contre le P. Mersenne; - Integrum Morborum Mysterium, seu medicinæ catholicæ tomi primi tractatus secundus; Francfort, 1631 ; — Καθολικὸν medicorum Κάτοπτρον, seu tomi primi tractatus secundi sectio secunda; Francfort, 1631; - Clavis Philosophiæ et Alchymix Fluddana; Francfort, 1633 : contre les critiques de Gassendi, Lanovius et Mersenne;-Philosophia Mosaica; Gouda, 1638. On trouve dans cet ouvrage la figure d'un thermomètre. Fludd prétend l'avoir fait graver d'après une esquisse contenue dans un manuscrit qui datait au moins de cinq cents ans. C'est probablement une imposture imaginée pour enlever à Drebbel l'honneur de son invention;- Responsum ad hoplocrisma spongum M. Fosteri; Francfort, 1638. Outre les dix-sept traités contenus dans cette collection, on a de Fludd : Apologia compendiaria, fraternitatem de Rosea-Cruce abluens et abstergens; Leyde, 1616, in-8°; - Tractatus theologico-philosophicus, de Vita, Morte et Resurrectione ; Oppenheim, 1617, in-4°; — Pathologia dæmoniaca; Gouda, 1640, in-fol.

Wood, Athenæ Oxonienses. Brucker, Historia eritica Philosophiæ. Fuller, Worthies. Chalmers, General biographical Dictionary. Dictionnaire des Sciences philosophiques. Biographie médicale. F. Hoefer, Histoire de la Chimie, t. II.

FLUEGEL (Jean-Godefroi), lexicographe allemand, né à Barby, le 22 novembre 1788. Entré d'abord dans le commerce, il travailla chez plusieurs négociants des principales places en Allemagne. En 1805, il se rendit dans l'Amérique du Nord, où il s'appliqua particulièrement à la langue anglaise. A son retour, il alla demeurer à Leipzig, y devint lecteur pour la langue anglaise à l'université, et en 1838 il succéda à List dans le consulat des États-Unis. Plusieurs instituts scientifiques d'Amérique le choisirent pour leur correspondant dans les pays allemands et slaves. Il composa d'utiles ouvrages, dont les principaux sont: A Series of commercial Letters; Leipzig, 1822; Vollstaendige englische Sprachlehre (Grammaire Anglaise complète); Leipzig, 1824-1826; Triglotte oder Kaufmaennisches Woerterbuch in drei Sprachen, deutsch englisch und franzœsich (Triglotte, ou Dictionnaire du négociant en trois

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