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père, il accepta une place de précepteur à Dresde. En 1807 il fut attaché à l'école des cadets comme professeur adjoint, puis comme professeur titulaire. Enfin, il devint premier professeur en 1828. Foerster employa ses loisirs à cultiver la poésie et à faire des travaux sur l'histoire de l'art et de l'ancienne littérature allemande. Longtemps il fit paraître ses ouvrages sous le voile de l'anonyme. On a de lui: Gedichte (Poésies), traduites de Pétrarque; Leipzig, 1818-1819; Sammlung auserlesener Gedichte, etc. (Collection de Poésies choisies, etc.); Dresde, 1820; Auserlesene lyrische Gedichte (Choix de poésies lyriques); Zwickau, 1821; une traduction de la Vita nuova de Dante; Leipzig, 1841. Foerster donna aussi en 1828 le tome XIV de la Bibliothek deutscher Dichter (Bibliothèque des Poëtes allemands), commencée par Guillaume Müller. Ses compositions musicales ont été publiées après sa mort avec un Avantpropos de Louis Tieck; Leipzig, 1842, 2 vol.

Biographische und literarische Skizzen aus dem Leben und der Zeit K. Foersters; Dresde, 1846. — · Conversat.-Lexic.

*FOERSTER (Frédéric), historien allemand, né à Muenchengosserstaedt, le 24 septembre 1792. Il reçut sa première instruction au gymnase d'Altenbourg, et étudia la théologie à léna; puis il s'appliqua à l'archéologie et à l'histoire de l'art militaire. En 1813 il entra avec Théodore Koerner dans le corps franc de Lützow, et comme son ami il publia des chants de guerre pour exciter l'enthousiasme patriotique des Allemands. Blessé dans les campagnes qui suivirent, il fut nommé chevalier de la Couronne de Fer, de Saint-Georges de Russie, et élevé au grade de capitaine. Revenu de Paris, où il avait contribué à l'enlèvement des objets d'art revendiqués par les gouvernements étrangers, il devint professeur à l'école d'artillerie et des ingénieurs de Berlin. Soupçonné d'opinions démocratiques, il perdit cet emploi en 1817, et fut inquiété dans les cours qu'il faisait en qualité de Privatdocent ( répétiteur universitaire). A dater de 1821, il rédigea la Neue Berliner Monatschrift (Nouvelle Gazette mensuelle de Berlin); de 1823 à 1827, il fut rédacteur de la Voss' sche politische Zeitung ( (Gazette politique de Voss), et de 1827 à 1830 de la Berliner Conversations-Blatt (Feuille berlinoise de Conversation), en collaboration avec Alexis. Il fit ensuite le voyage d'Italie avec son frère Ernest, et à son retour il fut employé au musée de Berlin. Ses principaux ouvrages sont : Schlachtenruf an die erwachten Deutschen (Appel au Combat, adressé aux Allemands tirés du sommeil); 1813; Beitraege zur neuen Kriegsgeschichte (Documents pour servir à une nouvelle histoire de la guerre); 1816; Friedrichs d. Gr. Jugendjahre, Bildung und Geist (Jeunesse, éducation et esprit de Frédéric le Grand); Berlin, 1822; Handbuch der Geschichte, Geographie und Statistik

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FOERSTER (Ernest-Joachim), amateur d'art et artiste allemand, frère du précédent, né à Muenchengosserstaedt, le 8 avril 1800. Il étudia d'abord à Iéna et à Berlin la théologie, et en 1822 il se livra à la peinture, pour laquelle il avait un penchant presque exclusif. Devenu ensuite élève de Cornélius à Munich, il fut employé à Bonn aux fresques de l'Aula et à Munich à celles de la Glyptothèque et des Arcades. Puis il fit le voyage d'Italie, qui lui fournit l'occasion d'amasser des matériaux précieux pour l'histoire de l'art, par exemple sa découverte des fresques d'Avanzo dans la chapelle Saint-Georges de Padoue. Revenu en Allemagne, il s'occupa de la publication de plusieurs ouvrages, et collabora avec Schorn au Kunsblatt (Feuille des Arts). Allié par mariage à la famille de Jean-Paul Richter, il contribua de 1826 à 1838 à une édition des œuvres posthumes et de la correspondance de ce grand poëte. On a de Foerster Wahrheit aus Jean Paul's Leben (La Vérité tirée de la vie de Jean-Paul); Breslau, 1827-1833;-Beitraege zur neuern Kunstgeschichte (Documents pour servir à l'histoire moderne de l'art); Leipzig, 1835; · Briefe ueber Malerei (Lettres sur la Peinture); Stuttgard, 1838; München, ein Handbuch fuer Fremde und Einheimische (Munich, Manuel pour les indigènes et les étrangers); Munich, 1838; Handbuch für Reisende in Italien (Manuel des Voyageurs en Italie); 1840; Leben der ausgezeichnetsten Maler, Bildhauer und Baumeister (Vie des Peintres, Sculpteurs et Architectes les plus distingués); Stuttgard, 1843-1849 : c'est une traduction de Vasari; - Handbuch für Reisende in Deutschland (Manuel des Voyageurs en Allemagne); 1847; Geschichte der deutschen Kunst (Histoire de l'Art allemand); Leipzig, 1851.

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Conversat.-Ler.

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FOËS (Anuce), en latin FOESIUS, célèbre helléniste et médecin français, né à Metz, en

1528, mort en 1595. Issu d'une famille peu fortunée, qui était venue des environs de Trèves s'établir à Metz, il fit ses premières études dans cette dernière ville. Il fut envoyé à Paris à l'age de douze ans, et suivit pendant huit années les cours de l'université. Après s'être fait dès le collége la réputation d'un bon helléniste, il se décida pour la médecine. Sa profonde connaissance des langues anciennes et son assiduité lui valurent l'estime des deux principaux professeurs de la Faculté, Houiller et Goupil. Ces deux médecins lui procurèrent des livres et des manuscrits. Ils obtinrent pour lui, par l'entremise de Fernel, la permission de copier trois trèsanciens manuscrits d'Hippocrate, conservés à la bibliothèque de Fontainebleau. Ils lui procurèrent aussi une copie de celui du Vatican. La mé. diocrité de fortune de Foës ne lui permit pas de rester à Paris. Se contentant de prendre le grade de bachelier, il revint dans sa patrie en 1552, pour y pratiquer la médecine. Ses compatriotes le nommèrent médecin de la ville. Sa réputation s'étendit au loin. Des princes étrangers lui firent des offres brillantes pour l'attirer à leur cour; mais rien ne put vaincre son attachement à sa ville natale. Foës partageait son temps entre la pratique de la médecine et ses travaux sur les œuvres d'Hippocrate. C'est en grande partie à ses efforts que l'on doit la chute de ce qu'il appelle l'arabisme, c'est-à-dire les doctrines de Galien mêlées aux subtilités des médecins arabes. Il contribua au rétablissement de la méthode d'observation, et fit tout pour remettre en honneur les écrits d'Hippocrate. On a de lui: Hippocratis Coi Liber secundus de morbis vulgaribus, difficillimus et pulcherrimus olim a Galeno commentariis illustratus, qui temporis injuria interciderunt; nunc vero pene in integrum restitutus, commentariis sex et latinitate donatus; Bâle, 1560, in-8°;

Pharmacopea medicamentorum quæ hodie ad publica medentium munia in officinis exstant, tractationem et usum ex antiquorum medicorum præscripto continens; Bâle, 1561, in-8°: c'est une énumération des médicaments que les apothicaires de Metz devaient avoir dans leurs officines avec les formules pour les préparer; Economia Hippocratis, alphabeti serie distincta, in qua dictionum apud Hippocratem omnium, præsertim obscurarum, usus explicatur, et velut ex amplissimo penu depromitur, ita ut lexicon Hippocrateum merito dici possit; Francfort, 1588, in-fol.; Genève, 1662, in-fol. « Cet ouvrage, dit la Biographie médicale, fonda solidement la gloire de son auteur. C'était une grande idée que celle de réunir tous les termes obscurs ou équivoques qu'on rencontre dans les écrits d Hippocrate, et d'en éclairer le sens, nonseulement d'après les meilleurs manuscrits, mais | encore avec le secours des ouvrages qui nous restent de tous les autres écrivains de l'ancienne

Grèce. Il fallait une aussi vaste érudition que la sienne pour ne pas échouer dans cette entreprise difficile. Le plus grand éloge qu'on puisse faire de son travail, c'est qu'encore aujourd'hui il est véritablement classique, et que celui qui veut lire Hippocrate dans la langue originale ne saurait se dispenser de le consulter à chaque instant; » - Magni Hippocratis, medicorum omnium facile principis, Opera omnia quæ exstant, in octo sectiones ex Erotiani mente distributa'; nunc recens latina interpretatione et annotationibus illustrata; Francfort, 1595; 1603-1624; 1657, in-fol.; Genève, 1675, 2 vol. in-fol. L'édition de Genève contient en outre l'Economia, ainsi que les Glossaires d'Erotien, d'Hérodote et de Galien. Un texte pur, des variantes nombreuses et bien choisies, une critique profonde, des commentaires savants et étendus,, tels sont les mérites qui recommandent ce grand travail, resté jusqu'à nos jours la meilleure édition d'Hippocrate. Elle n'a été surpassée que tout récemment, par l'excellente édition de M. Littré.

Teissier, Éloges des hommes savants, tirés de l'kistoire de M. De Thou. Huet, De claris Interpretibus, liv. II. Dom Calmet, Bibliothèque de Lorraine. Begin, Biographie de la Moselle, t. II.

*FOGARASSY (Jean), jurisconsulte et philologue hongrois, né à Käsmárk, en 1801. Du collége réformé de Sarospatak il entra dans la carrière du barreau, devint avocat en 1829, et remplit ensuite diverses fonctions publiques. En 1848 il fut nommé membre du conseil des finances et de la Table supérieure de district de Pesth. D'importants travaux de jurisprudence et de lexicographie le firent élire membre de l'Académie hongroise de 1848. Ses principaux ouvrages sont A' magyar nyelo' metaphysicája (Métaphysique de la langue hongroise); Pesth, 1834; Diákmagyar müszókönyo

a magyarhoni törveny-es országtudomanybol (Lexique hongrois-latin pour l'étude du droit et de l'économie politique); Pesth, 1835; Magyarhoni magános torvénytudomány elemei (Principes du droit civil hongrois); Pesth, 1839; Potlék (Supplément) à l'ouvrage précédent; 1841; Magyar kereskedési és váltojog (Droit commercial et de change de la Hongrie); prit de la langue hongroise); Pesth, 1845. Pesth, 1840;-A, magyar nyelo' szelleme (Es

Conversations-Lexikon.

FOGEL (Martin), et non Vogel, comme quelques biographies l'écrivent par erreur, médecin allemand, né à Hambourg, en 1632, mort dans la même ville, le 21 octobre 1675. Destiné à l'état ecclésiastique, il commença par étudier la théologie; mais il l'abandonna pour la médecine, et alla se faire recevoir docteur à Padoue, en 1663. Il revint ensuite dans sa ville natale pratiquer la médecine. En 1672, il fut nommé professeur de logique et de métaphysique

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au gymnase de Hambourg. Une mort prématurée l'empêcha d'achever et de publier des ouvrages pour lesquels il avait rassemblé de nombreux matériaux. On a de lui: Joachini Jungii præcipua Opiniones physicæ passim receptæ, breviter quidem sed accuratissime examinata; Hambourg, 1679, in-4°; - Observatio de submersis non suffocatis; dans les Éphémérides de l'Académie des Curieux de la Nature, n° 115. Bianchi, dans son édition du Phytobasanos de Colonna en 1744, a donné un précis de l'Historia Lynceorum, laissée manuscrite par Fogel.

Morhof, Polyhistor, t. I. — Éloy, Dictionnaire historique de la Médecine. Biographie médicale.

FOGEL (Charles-Jean), fils du précédent, jurisconsulte allemand, vivait dans la première moitié du dix-huitième siècle. Il se fit recevoir licencié en droit à Orléans, en 1702, et vint pratiquer dans sa patrie. On a de lui: Disputatio inauguralis de emptione et venditione;- Wohleingerichtetes Register ueber alle Woerter und Materien in dem Hamburgischen Stadtbuche (Registre soigneusement tenu des mots et sujets qui se trouvent dans le livre municipal de Hambourg). Möller, Cimbr. litt.

FOGEL (Théodore-Jacques et Jean-Henri), érudits allemands, fils du précédent, vivaient dans la première moitié du dix-huitième siècle. On a d'eux: Verzeichniss derer 300 hamburgischer Stadtkinder (Indication sur 300 enfants de la ville de Hambourg); Hambourg, 1735, in-8°; Verzeichniss derer Hamburger welche an fremden Orten zu geistlichen Ehrenstellen befoerdert worden (Liste des Hambourgeois qui sont parvenus à des dignités ecclésiastiques dans les pays étrangers); ibid., 1738, in-4°. Théodore-Jacques a publié la Bibliotheca Hamburgensium eruditione et scriptis clarorum; ibid., 1738, in-fol.

Thiess, Hamburg. gel. Gesch.

Fogelberg et non FOGELBERT (Beng), sculpteur suédois, né à Gottenborg, le 8 août 1787, mort à Trieste, le 22 décembre 1854. Son père, qui était fondeur, voyant qu'il avait plus de goût pour les arts du dessin que pour son métier, l'envoya en 1801 à l'École des Beaux-Arts de Stockholm. Recommandé en même temps à un sculpteur de talent, nommé Serghel, le jeune Fogelberg puisa auprès de celui-ci son enthousiasme pour les types antiques et son goût pour l'étude sévère de la nature. Il désirait ardemment aller visiter les chefs-d'œuvre de l'art et les grandes écoles; cependant, ce ne fut qu'en 1818 qu'il obtint de son gouvernement une pension qui lui permit de voyager. Après un court séjour en Allemagne, il se rendit à Paris, resta dix-huit mois dans l'atelier de Guérin, et passa ensuite dans celui du sculpteur Bosio. Pressé d'aller en Italie, il partit en 1820, et bientôt s'installa à Rome, qui devint sa patrie adoptive, NOUV. BIOGR. GÉNÉR.

T. XVIII.

tant était vive son admiration pour les chefs-
d'œuvre dont il y était entouré. Après divers
travaux, un Mercure endormant Argus, qu'il
envoya en Suède, attira sur lui la bienveillance de
son souverain, qui lui commanda quelques ou-
vrages destinés à orner son pays. Jusque là il
s'était inspiré des sujets de la mythologie antique;
il fallait maintenant concilier ses types clas-
siques avec les légendes scandinaves, et entrer
dans une sphère nouvelle, encore étrangère à
l'art. Il y trouva de nouveaux succès: on admira
ses statues d'Odin, de Thor et de Balder, ces
deux dernières surtout. Son talent eut ensuite à
s'exercer sur des figures historiques de sa nation,
et il sut non-seulement rendre le caractère par-
ticulier de chaque personnage, mais aussi conci-
lier les exigences du costume avec les lois sévères
de l'art. En 1854,il revint dans son pays natal, qu'il
n'avait depuis son premier voyage revu qu'une
fois, en 1845: un ordre du roi avait exigé ce
nouveau voyage. Après avoir été l'objet d'un
véritable triomphe, il retourna en Italie, lorsqu'il
fut frappé d'apoplexie et termina subitement
ses jours à Trieste. Outre les statues déjà citées,
son œuvre se compose des morceaux suivants :
Baigneuse
Amour à la coquille; — Hébé ;
(c'est un de ses ouvrages les plus estimés);
Vénus à la
· Vénus; Apollon Citharède;
Psyché (cette statue est son mor-
pomme;
Páris se préparant à juger
ceau capital);
les trois déesses; — Balder; — Burger-Jall,
fondateur de Stockholm; Gustave-Adol-
· Charles XII, esquisse en plâtre;
phe;
Charles XIII;-Charles-Jean XIV. La riche
collection de médailles que Fogelberg avait ras-
semblées fut achetée par le roi Louis de Bavière,
GUYOT DE FÈRE
et se trouve à Munich.
et P. L. MÖLLER (de Copenhague).

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G. Planche, Revue des Deux Mondes, ann. 1855.
Journal des Débats, du 22
Journal des Arts, 1855. -
janvier 1855.

FOGGINI (Pierre-François), archéologue
italien, né à Florence, en 1713, mort à Rome,
le 31 mai 1783. D'abord destiné aux beaux-
arts, il préféra la prêtrise, et se fit recevoir
à Pise docteur en théologie. Ses premiers ou-
vrages sur l'histoire ecclésiastique. et surtout
son édition du fameux manuscrit de Virgile
conservé à la bibliothèque de Florence, atti-
rèrent l'attention des archéologues, et le firent
admettre dans la plupart des académies de
l'Italie. En 1742, il refusa la place de profes-
seur d'histoire ecclésiastique à Pise, et accepta
celle de sous-bibliothécaire de la Vaticane
à Rome. Benoît XIV, qui appréciait son mé-
rite, le plaça dans l'académie de l'histoire pon-
tificale. Mais, au lieu de se consacrer à cette his-
toire, Foggini s'occupa de l'examen des manus-
crits du Vatican, et en tira des ouvrages inédits.
Pie VI, à son avénement au trône pontifical,
le choisit pour camérier secret. En 1775, il suc-
céda à Bottari comme bibliothécaire de la Vati-
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cane. Son grand âge et ses infirmités le firent dispenser des charges de cette place, dont il n'eut que le titre et les émoluments. On a de Foggini : De primis Florentinorum Apostolis Exercitatio singularis; Florence, 1740, in-4°; De Romano D. Petri Episcopatu; Florence, 1741, in-4°; P. Virgilii Maronis codex antiquissimus a Rufio Turcio Aproniano distinctus et emendatus, qui nunc Florentiæ in bibliotheca Mediceo-Laurentiana asservatur; 1741, in-4° : c'est un fac-simile du codex Mediceus sur lequel Heinsius a écrit une savante dissertation insérée par Burmann dans son édition de Virgile. Le manuscrit original paraît être plus ancien que celui même du Vatican. Il semble avoir appartenu à Rodolphe Pius, cardinal du temps de Paul III. Rodolphe le légua à la Vaticane, d'où il passa, on ne sait comment, à la Laurentiane; La Vera istoria di S. Romolo, vescovo e protettore di Fiesole, liberata delle calunnie, etc.; Rome, 1742, in-4°; S. Epiphanii De XII gemmis rationalis summi sacerdotis Hebræorum, liber ad Diodorum, ex antiqua versione latina; Rome, 1743, in-4°; S. Epiphanii Salomonis, in Cypro episcopi, Commentarius in Canticum canticorum, ex antiqua versione latina; Rome, 1750, in-4°; Appendix Historiæ Byzantinæ ; Rome, 1777; - Fastorum anni Romani a Verrio Flacco ordinati Reliquiæ ex marmorearum tabularum fragmentis Prænestæ effossis, una cum Verrii Flacci operum fragmentis omnibus, quæ exstant, ac fastis romanis singulorum mensium; Rome, 1779, in-fol.

Elogio di P. F. Foggini; Florence, 1784, in-8°, - Sax, Onomasticon liter., t. VII, p. 2.

FOGLIANI (Louis), écrivain sur la musique italien, né à Modene, vers la fin du quinzième siècle, mort vers 1540. Il était très-versé dans les langues anciennes. On a de lui: Musica theorica, docte simul ac dilucide pertracta, in qua quamplures de harmonicis intervallis non prius tentatæ continentur speculationes; Venise, 1529, in-fol. C'est un traité des proportions et des consonnances musicales, et de la division du monocorde. Les principes développés par Fogliani sont conformes à ceux de Ptolémée. Tiraboschi cite de lui un autre traité sur la musique resté inédit et intitulé: Refugio di dubitanti.

Tiraboschi, Biblioteca Modenese. Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

FOGLIANI (Louis), littérateur italien, né à Modène, en 1630, mort à Reggio, le 9 mars 1680. Il fut d'abord juge dans sa ville natale, puis il devint lieutenant à Reggio. On a de lui: In obitum S. principis Almerici Estensis et card, Julii Mazarini Elegia; Reggio, 1661, in-4°; - Saggio delle glorie del S. Alfonso IV, duca di Modena, orazione; Reggio, 1663, in-4°.

Tiraboschi, Biblioteca Modenese.

FOGLIETA (Uberto), historien italien, né à Gênes, en 1518, mort le 5 septembre 1581. II était issu d'une famille noble et illustre. Il alla faire ses études à Rome et à Pérouse, et s'occupa particulièrement de jurisprudence. On a très-peu de détails sur sa vie. Quelques biographes ont prétendu qu'il était prêtre, mais ce fait paraît fort douteux. De retour dans sa patrie, il s'y fit connaître par des écrits presque tous consacrés à la gloire de Gênes. Il n'en fut pas moins banni. La cause et la date de son exil sont inconnues. Il retourna à Rome, et trouva dans le cardinal Hippolyte d'Este un protecteur zélé, qui le mit à l'abri du besoin pour le reste de sa vie. On a de lui un grand nombre d'opuscules historiques publiés d'abord séparément, puis réunis sous le titre de Uberti Folieta Opera subseciva, opuscula varia, de Linguæ Latinx usu et prastantia; clarorum Ligurum Elogia; Rome, 1579, in-4°. On a encore de Foglieta : De Causis Magnitudinis Turcarum Imperii, ad M.-Antonium Columnam cardinalem, imprimé plusieurs fois en Italie et réimprimé par les soins de David Chytræus, avec des additions; Rostock, 1594, in-8'; ;-- · De Philosophiæ et Juris civilis inter se Comparatione Libri tres; Rome, 1586, in-4°; - De sacro Fœdere in Selimum Libri quatuor, necnon variæ expeditiones in Africam cum Melita obsidione; Gênes, 1587, in-4°; - Conjuratio J.-L. Flisci; Tumultus Neapolitani; Cædes P.-L. Farnesi, Placentiæ ducis; Naples, 1571; Historia Genuensium Libri XII, ad Joannem-Andream Auriam, Melphiæ principem; Gênes, 1585, in-fol. Cette histoire, écrite dans un latin simple et élégant, est le meilleur ouvrage de Foglieta. Elle a été traduite en italien par Serdonati; Gênes, 1597, in-fol. Grævius l'a insérée dans son Thesaurus Antiquit. et Histor. Ital., ainsi que tous les opuscules historiques de Foglieta.

Teissier, Eloges des hommes savants, tirés de l'histoire de M. De Thou. - Nicéron, Memoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, t. XXI. — Tiraboschi, Storia della Letteratura Italiana, t. VII, part. II, p. 345.

* FOGOLINO (Marcello), peintre et graveur de l'école vénitienne, né à Vicence, vivait en 1530. Quelques biographes lui donnent à tort les noms de Figolino et Fogalino et les prénoms de Giovanni-Battista; une Vierge glorieuse du musée de Berlin est signée Marcellus Fogolinus, et deux de ses gravures existant au cabinet de Vienne portent les noms de Marcello Fogolino, ainsi que deux de ses tableaux à Vicence. Cet artiste déploya dans ses ouvrages un caractère très-original, beaucoup de variété dans ses costumes et ses physionomies; il avait une grande intelligence des effets de lumière et de perspective; ses détails sont exécutés avec un fini précieux. Il peignit avec un égal talent l'histoire, le paysage et l'ornement. On regarde comme son chef-d'ouvre son Adoration des Mages, grande composition, enrichie d'une splendide architecture et d'un très-beau paysage; sur une frise

divisée en trois compartiments sont représentées P'Annonciation, l'Adoration des Bergers et la Fuite en Égypte. Ce beau tableau est au musée de Vicence.

Ridolfi, Vite de' Pittori Veneti.

E. B-N. Orlandi, Abbeceda

rio, Zani, Materiali per la storia dell' Incisione. Lanzi, Storia della Pittura. Ticozzi, Dizionario,

G.-B. Berti, Nuoro Guida per Vicenza.

FOHI. Voyez FoU-HI.

FOHLEN. Voyez FOLLEN.

FOIGNY (Jean DE), imprimeur et traducteur français, né à Reims, vivait au seizième siècle. Dévoué aux princes de la maison de Lorraine, il publia beaucoup de libelles composés par les écrivains du parti de la Ligue. On a de lui une Traduction françoise de l'Oraison funèbre prononcée à Rome aux obsèques de François de Lorraine, duc de Guise, par Jules Poggius; Reims, 1563, in-8°; Le Sacre et couronnement du roi de France (Henri III), avec les cérémonies et prières qui se font en l'église de Reims; Reims, 1575.

Un autre imprimeur de la même famille, Jacques DE FOIGNY, a publié un ouvrage intitulé: Les Merveilles de la vie, des combats et victoires d'Ermine, citoyenne de Reims; Reims, 1648, in-8°.

Lelong, Bibliothèque historique de la France, 1, 4973; II, 25960; III, 32298.

FOIGNY (Gabriel), ou COGNY, romancier français, né en Lorraine, vers 1640, mort vers 1692. D'abord cordelier en Lorraine, il s'enfuit en Suisse vers 1667, embrassa le protestantisme, et devint chantre de l'église de Morges. Il en fut chassé pour cause d'inconduite, et passa à Genève, où il vécut en donnant des leçons d'allemand. Ses Aventures de Jacques Sadeur faillirent l'en faire expulser, à cause des passages impies et licencieux qu'elles contenaient. On l'y toléra cependant encore plusieurs années; mais il finit par s'enfuir, «< en laissant à sa servante, dit l'abbé Chaudon, des marques scandaleuses de leur commerce ». Il se retira en Savoie, et s'enferma dans un couvent, où il mourut. On a de lui: L'Usage du jeu royal de la Langue Latine, avec la facilité et l'élégance des langues latine et française; Lyon, 1676, in-8°;

La Terre australe connue, c'est-à-dire la description de ce pays inconnu jusque ici, de ses mœurs et de ses coutumes, par M. Sadeur, avec les aventures qui le conduisirent sur ce continent, et les particularités du séjour qu'il y fit durant trente-cinq ans et plus; Vannes (Genève), 1676, in-12. Ce roman, plus scandaleux qu'intéressant, fut plusieurs fois réimprimé à la fin du dix-septième siècle; il est aujourd'hui justement oublié.

Bayle. Dictionn. hist. et crit., à l'article SADEUR. Barbier, Dictionn. des Anonymes; Examen critique des Dictionn. historiques.

FOINARD (Frédéric-Maurice), théologien français, né à Conches (Normandie), vers 1683, mort le 19 mars 1743. Il était savant dans

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la théologie et la philosophie, et possédait parfaitement, outre plusieurs langues modernes, le latin, le grec et l'hébreu. Il devint curé à Calais, et mourut sous-principal du collège du Plessis à Paris. Il fut enterré en l'église SaintJacques-du-Haut-Pas. Voici ses principaux ouvrages Projet d'un nouveau Bréviaire, avec des observations sur les bréviaires anciens et nouveaux; Paris, 1720, in-12; Analyse du Bréviaire ecclésiastique, dans laquelle on donne une idée précise et juste de cet ouvrage; Paris, 1726, in-12; Breviarium ecclesiasticum, editi jam prospectus executionem exhibens, in gratiam ecclesiarum in quibus nova facienda erit breviariorum editio; Embrica, sumptibus Arnoldi Nicolai (scilicet Arnoul du Bois et Phil.-Nicolas Lottin, le premier imprimeur à Amsterdam, le second à Paris); 1726, 2 vol. in-8°; La Genèse en latin et en françois, avec une explication du sens littéral et du sens spirituel, tirée de l'Écriture et de la tradition; Paris, 1732, in-4° (très-rare), et 2 vol. in-12. « Cet ouvrage, dit Moréri, fit du bruit et fut supprimé, parce que l'auteur, après l'approbation donnée, avait inséré dans son Explication bien des idées hasardées et singulières, principalement par rapport au sens spirituel. L'abbé Foinard fut obligé de se cacher pendant quelque temps, et ce contre-temps a empêché qu'il n'ait donné les autres livres de la Bible, sur lesquels il avait travaillé dans le même goût »; La Clef des Pseaumes, ou l'occasion précise à laquelle ils ont été composés, avec les preuves sur lesquelles on s'appuie, les objections que l'on peut faire, et les réponses à ces objections; Paris, 1740, in-12. Cette brochure n'était que l'annonce de l'ouvrage suivant: Les Pseaumes,dans l'ordre historique, nouvellement traduits de l'hébreu, et insérés dans l'histoire de David et dans les autres histoires de l'Écriture Sainte, auxquels ils ont rapport, avec des Arguments et des Sommaires qui en marquent l'occasion précise et le sujet, et des prières à la fin de chaque pseaume tirées d'anciens manuscrits du Vatican, lesquels en renferment l'abrégé et en font recueillir le fruit; on y a joint une table historique et géographique où l'on explique le nom des lieux et des personnes dont il est parlé dans les Pseaumes et plusieurs autres tables qui peuvent rendre l'usage de ce livre plus commode et plus utile; Paris, 1742, in-12.

Richard et

Moreri, Grand Dictionnaire historique. Giraud, Bibliotheque sacrée. Quérard, La France littéraire.

FOIX, en latin Fuxum (Comtes DE ), ancienne famille française, qui remonte au onzième siècle (1). Parmi les principaux membres, on

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