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BULLETIN

DU

Bouquiniste

er

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

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CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE 16.
Et chez les principaux libraires de la France et de l'Etranger.

NOBILIAIRE DE NORMANDIE

PUBLIÉ PAR UNE SOCIETE DE GÉNÉALOGISTES

ET AVEC LE CONCOURS DE PLUSIEURS FAMILLES NOBLES DE LA PROVINCE

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LE 1er VOLUME EST PARU LE II EST SOUS PRESSE.

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PRIX: 20 fr. CHAQUE VOLUME.

Ce bel ouvrage est édité avec un grand luxe sur beau papier vélin jésus.

En souscription à la librairie d'A. AUBRY.

ARMORIAL

DE

LA VILLE DE MARSEILLE

RECUEIL OFFICIEL

DRESSÉ PAR LES ORDRES DE LOUIS XIV

PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS D'APRÈS LES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE

PAR

M. le Comte GODEFROY DE MONTGRAND.

Un beau volume grand in-8 d'environ 300 pages, imprimé sur papier glacé, orné de blasons. Tiré à 250 exemplaires.

Prix: 40 fr. pour les souscripteurs.
Aussitôt l'ouvrage paru, le prix sera porté à 20 fr.

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des Communautés,

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L'Armorial de la ville de Marseille contiendra, outre les Armoiries des Familles nobles, celles des Familles bourgeoises, Confréries,-Couvents, etc., dont les Blasons furent enregistrés, d'après l'édit.

de 1696, à l'Armorial général de France.

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VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

MALHERBE.-J. B. ROUSSEAU.-RACINE.-CORNEILLE.

ADDENDĀ AUX OEUVRES DES GRANDS ÉCRIVAINS.
2o LETTRE.

Mon cher monsieur Aubry,

Si les lecteurs du Bulletin du Bouquiniste prennent quelque intérêt à mes trouvailles qui, je l'avoue, seraient mieux à leur place dans les éditions des Grands Écrivains que publie M. Hachette, je me ferai un plaisir de continuer à vous offrir la primeur de ces trouvailles que je compare à celles d'un botaniste ou d'un entomologiste à travers les champs et les bois. J'ai battu bien des buissons, c'est-à-dire j'ai feuilleté bien des volumes, afin d'en faire sortir quelques vers oubliés par leurs auteurs et perdus pour les amis des lettres depuis bien longtemps.

Je commence aujourd'hui par Malherbe, ab Jove principium. L'édition du réformateur de la poésie française, qui fait partie de la collection des Grands Écrivains, sera sans comparaison la meilleure et la plus complète de toutes celles qui ont paru jusqu'ici. Les deux volumes que nous avons sous les yeux sont d'excellents modèles qu'il faut proposer à tout futur éditeur de classiques français. Naguère encore on réservait exclusivement pour les classiques latins et grecs, le soin religieux qu'on doit apporter à la révision d'un texte original et à son élucidation au moyen de notices et de notes. Voici une pièce qui aurait figuré dans le premier volume des œuvres de Malherbe, si je l'avais rencontrée plus tôt sur mon chemin.

Elle est imprimée parmi les pièces de vers apologétiques qui précèdent l'ouvrage du sieur de La Chesnée-Monstereul, intitulée : Le Floriste françois, traittant de l'origine des Tulipes, de l'ordre qu'on doit observer pour les cultiver et les planter; comme la Nature leur donne la diversité de leurs couleurs; du moyen de les faire embellir, et de leurs maladies et rémėdės. (Caen, Eléazar Mangeant, 1654, in-8.)

A M. DE LA CHESNÉE

Sur son livre intitulé le Floriste françois.
ÉPIGRAMME.

Tout est si beau dans ce Recueil,
Qu'Adam relevant du cercueil,
Voyant ces merveilles paroistre,
Douteroit s'il parle du lieu
Où la voix puissante de Dieu

Luy donna premièrement l'estre.

De Malherbe je passe à J. B. Rousseau, sans transition, car à lyrique, lyrique et demi. Je crains que M. Hachette ne se décide pas à admettre notre Jean-Baptiste dans la collection des Grands Écrivains, et je le regrette à bien des égards. La dernière édition des œuvres complètes de J. B. Rousseau, publiée par Amar, chez le libraire Lefèvre, est fort incomplète. On ajouterait aisément un volume entier aux cinq volumes de cette édition. Je ne m'engage pas cependant à mettre au jour ce volume, et je me contente de donner ici un couplet inédit que j'ai rencontré dans la Décade philosophique, 2e trimestre de l'an VIII, page 169. Ce couplet aurait été adressé à la princesse de Conti, sur la passion vraie ou prétendue que le roi de Maroc avait pour elle depuis que le portrait de cette belle princesse était tombé entre ses mains.

Votre beauté, grande princesse,

Porte les traits dont elle blesse
Jusques aux plus sauvages lieux.
L'Afrique avec nous capitule,
Et les conquêtes de vos yeux

Vont plus loin que celles d'Hercule.

Nous avions trouvé ailleurs ce couplet, accompagné de deux autres pièces sur le même sujet, avec le nom de La Fontaine.

De La Fontaine à Racine, il n'y a qu'un pas. Ce n'est pas une pièce de vers, mais ce sont deux pièces de vers que Racine a composées exprès pour les OEuvres diverses d'un auteur de sept ans, et qui sont imprimées en tête de ce recueil des premiers Essais littéraires ou plutôt grammaticaux du duc du Maine. (Sans lieu ni date, in-4 de neuf feuillets et de xxxv et 89 pages.) Une de ces deux pièces est signée et a pris place dans les dernières éditions des œuvres de Racine; la seconde est anonyme et n'a pas été recueillie, quoique Charles Nodier l'ait signalée dans ses Mélanges tirés d'une petite bibliothèque (page 327 et suivantes): « Un éditeur de Racine, dit-il, venait de publier, sous le

nom de ce grand poëte, la première des quatre pièces de vers laudatifs qui, suivant l'usage ancien, sont placés au-devant du texte. M. Brunet remarque fort bien qu'il devoit y avoir erreur dans le choix, si Racine n'était réellement dans leur composition que pour une seule, et il allégua pour autorité un exemplaire de M. d'Ourches, où le nom de Racine se trouve placé à la fin de la seconde, d'une écriture du temps. » Une scène de tragédie, une ode, un cantique et même une épigramme de Racine seront, sans doute, recherchés plus avidement qu'un de ses madrigaux; cependant celui-ci ne me paraît nullement indigne de prendre sa place dans les œuvres complètes :

Quel est cet Apollon nouveau

Qui, presque au sortir du berceau,
Vient régner sur notre Parnasse?
Qu'il est brillant! qu'il a de grâce!

Du plus grand des héros je reconnais le fils,
Il est déjà tout plein de l'esprit de son père,
Et le feu des yeux de sa mère

A passé jusqu'en ses écrits.

Je pourrais ajouter ici, non pas une scène de tragédie, mais une ode, mais un cantique, mais une épigramme, qui n'ont pas encore paru dans les œuvres de Racine. J'aime mieux, par amour de la variété, quitter un moment Racine pour Corneille.

Corneille, le grand Corneille, a écrit une quantité de pièces de vers en style de panégyrique pour les livres que publiaient ses amis, et un petit nombre seulement de ces pièces de vers ont été jusqu'à présent exhumées de la poussière des bibliothèques. L'abbé Granet les avait dédaignées : nous ne sommes pas si fier. On en jugera par les recherches que nous a coûtées la possession d'une seule de ces pièces de vers élogieux, que le savant conservateur de la bibliothèque de l'Université, M. Corneille, descendant de l'illustre poëte rouennais, nous avait signalée comme un de ses desiderata.

Cette pièce de vers est imprimée en tête de la première édition des Lettres de saint Bernard, traduites par le P. Gabriel de Saint-Malachie (Paris, 1649, in-4), et cette première édition n'existe dans aucune bibliothèque de Paris. En revanche, on y trouve la seconde édition, dont voici le titre: Les Lettres de saint Bernard, premier abbé de Clairvaux, nouvellement traduites en françois, augmentées et divisées en 4 parties, par le R. P. Antoine de Saint-Gabriel, feuillant (Paris, P. de Bresche, 1672, 4 vol. in-8). Nous avons tout lieu de supposer que la première édition, qui n'était d'ailleurs qu'un essai très-incom

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