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tique (nos 3932 à 3943), du droit monétaire (3983 à 3988), de la numismatique (4295 à 4333, 4365 à 4389). Dans cette dernière classe se trouvent les traités précieux d'Eckhel (4298), de Mionnet (4300), de Boutroue (4325), de Leblanc (4326), de Marsden (4373), de Fræhn (4375). M. de Sacy, qui n'entreprenait aucune étude qu'il ne l'approfondît, a lui-même composé un ouvrage sur le jugement des boîtes des monnaies. On en trouvera le manuscrit autographe sous le numéro 3988.

C'est dans les sciences historiques que brillent surtout les richesses de ce volume; ainsi la géographie et les voyages généraux offrent à l'étude les matériaux les plus précieux: le Strabon de Dutheil (4037); le Ptolémée de Bertius (4042); le savant ouvrage de Mannert sur la Géographie des Grecs et des Romains (4054); les Bulletins géographique et historique de Férussac (4004 et 4401); le Magasin d'histoire et de géographie de Busching (4081); les Éphémérides géographiques de Zach (4083), et la suite par Bertuch (4084); les Annales des voyages de Maltebrun (4106); le très-bel exemplaire mar. rouge de la rare Collection de Ramusio (4116); le Recueil de Thévenot, plus complet pour certaines parties qu'aucun de ceux que la bibliographie ait décrits jusqu'à ce jour (voir le numéro 4117 et la note, page 452); le curieux Voyage arabe de Macarius, patriarche d'Antioche (4167);

l'édition anglaise de Pococke (4176); celle du beau Voyage de Clarke (4193), et nombre d'autres qui sont placés aux histoires particulières.

Après la chronologie, où se rencontrent les traités principaux de cette science et entre autres : l'Art de vérifier les dates (4225 à 4227) et les Tables d'Hadji-Khalfa (4238), l'archéologie se déploie en une série de plus de 150 numéros (4239 à 4399), non moins importants que curieux, sans y comprendre les antiquités spéciales, renvoyées aux contrées particulières. Là encore l'orientalisme est richement représenté, tant par les antiquités persépolitaines, hébraïques, phéniciennes, puniques, que par les monuments de l'ère musulmane (4334 à 4389). Dans l'archéologie classique, se font remar quer aussi les Antiquités de l'encyclopédie méthodique (4247), la Paléographie grecque de Montfaucon (4281), les chartes de Marini (4290), et cette précieuse série numismatique déjà signalée plus haut.

Quant à la belle Iconographie de Visconti, de l'édition in-fol. (4432), elle n'appartient pas seulement à l'archéologie, c'est en même temps un livre d'art d'une haute importance. Du reste, les amateurs de gravures trouveront aussi dans les voyages quelques ouvrages dignes d'entrer dans les plus riches collections; exemples : le Voyage en Espagne de La Borde (4689); celui de Melling à Constantinople (4974); celui de Denon en Égypte (5631); les Monuments de l'Hindoustan de Langlès (5498); l'Inde française de Chabrelie (5526), etc.

L'histoire grecque et romaine offre, comme on devait s'y attendre, une nombreuse suite d'auteurs classiques en excellentes éditions: Hérodote (4436 à 4438), Diodore de Sicile (4443), Pausanias (4484 à 4486), Thucydide (4499), Denys d'Halicarnasse (4577) et Dion Cassius (4596). C'est dans cette série que se trouve un volume dont l'existence n'avait pas encore été signalée par les bibliographes. Ce volume contient le texte de Pétrone et des fragments d'observations savantes sur cet auteur par M. Laporte Dutheil. Il faisait partie d'une traduction de Pétrone, que cet académicien avait fait imprimer, et dont il détruisit toute l'édition sur les représentations de M. de Sainte-Croix. C'est donc en même temps et une rareté curieuse et un morceau important de philologie (4609).

Les études orientales de M. de Sacy ne lui permettaient pas de négliger les croisades. Aussi voyons-nous dans sa bibliothèque (4458 à 4473) une belle suite d'ouvrages sur cette époque qui n'intéresse pas moins le philosophe que l'historien. J'y ai placé naturellement le Recueil de Bongars (4463), que l'on rapproche parfois de la collection de Dom Bouquet.

Avant de passer à l'histoire de France, je signalerai dans l'histoire d'Italie l'époque de la domination arabe et les recueils importants de Carusio (4642 et 4643) et de Gregorio (4644), sans omettre les impostures historiques du faussaire Vella, qui fournissent un si curieux chapitre à l'histoire littéraire (4645, 4646).

La classe de l'histoire de France est ici fort étendue (4692 à 4845); l'histoire des provinces y figure pour près d'un tiers. Tous les livres n'y sont pas, sans doute, d'une haute valeur commerciale, mais ils sont tous utiles; car c'était là l'unique motif qui dirigeait M. de Sacy dans ses acquisitions; aussi n'est-ce pas comme livres chers, mais comme ouvrages indispensables pour l'étude, qu'il avait les Ordonnances des rois de France (3956), que j'ai dû placer à la jurisprudence, mais que je mentionne ici parce que ce précieux recueil est pour le moins aussi utile à l'étude de notre histoire nationale qu'à celle du droit; les Tables de Bréquigny (4693), le Recueil de Duchesne (4724), et enfin cette collection qui se porte aujourd'hui à des prix si élevés, le Recueil des historiens de France des Bénédictins (4725).

Je ne m'arrêterai pas à l'histoire du Nord et de la Russie, malgré les documents importants que j'en pourrais citer, comme les histoires de Hongrie de Bonfini et d'Engel, et les historiens hongrois de Schwandtner (4859 à 4861); le recueil de Muller pour l'Histoire russe (4908); l'Expédition des Russes contre Berdaa (Constantinople), d'après Nizami (4928); l'ouvrage de Parrot sur les Lives, les Lettes et les Estoniens (4939); celui de Stritter sur les peuples du Danube, du Caucase et de la mer Caspienne (4942). J'ai hâte d'arriver à la Turquie, pays européen par sa situation géographique, mais tout asiatique par ses mœurs et sa langue.

Jusqu'ici, la géographie et l'archéologie exceptées, les livres relatifs à l'Orient sont restés en minorité; maintenant, nous allons les voir reprendre leur rang, et nous retrouverons la bibliothèque spéciale; non toutefois que le nombre des textes orientaux se fasse remarquer aussi considérable que dans les deux premiers volumes; l'imagination asiatique se prête moins aux exactitudes sévères de l'histoire qu'aux libres inspirations de la poésie, qu'aux subtilités grammaticales, qu'au mysticisme religieux. Mais, si les historiens nationaux sont moins nombreux, combien leur insuffisance n'est-elle pas rachetée par les narrations des voyageurs européens, observateurs généralement attentifs et éclairés; par les mémoires des missionnaires, que le zèle de la religion nationalise pour ainsi dire dans l'Orient, en les initiant aux mœurs de la famille; par les travaux des orientalistes modernes, dont les investigations critiques portent, dans les obscurités de l'histoire asiatique, une lumière bien autrement certaine que

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