Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

CABELLERO (Le marquis DE), ex-
secrétaire du département de la guerre et
de la justice du royaume d'Espagne,
embrassa, en 1809, le parti du roi Jo-
seph Buonaparte, fut nommé conseiller
d'état le 8 mars, élevé le 18 mai à la
dignité de président de la section de jus-
tice des affaires ecclésiastiques, et, dans
le mois de septembre de la même année,
créé grand-cordon de l'ordre royal d'Es-
pagne. Depuis le rétablissement de Fer-
dinand VII sur le trône d'Epagne, le
inarquis de Cabellero n'a pu retourner
dans ce royaume.
A.

C

sous M. de Bonnay. Pendant les cent
jours il se refusa aux avantages que lui
proposaient les agents de Buonaparte s'il
voulait manquer à ses devoirs et à ses
serments. Il continua sa résidence à Co-
penhague.
Het IN.

CABRE (AUGUSTE SABATIER DE ), né en 1785, fils de M. Sabatier de Cabre, ministre plénipotentiaire du Roi près le prince-évêque de Liége, et administra teur des consulats jusqu'à la révolution, commença par être attaché à l'ambassade de France aux Etats-Unis, sous le gouvernement impérial. Il fut nommé secrétaire de légation à Stockholm sous Alquier (Voy. ce nom), et devint, après le renvoi de celui-ci, chargé par intérim des affaires de France au moment où la mésintelligence éclata entre les deux puissances. Il adressa le 21 décembre 1812, au baron d'Engestrom, ministre des relations extérieures en Suède, une lettre, dans laquelle il réfutait les reproches que cette cour faisait à la France. N'ayant pas reçu de réponse satisfaisante à cette note, il en écrivit une seconde, le 25 décembre suivant, portant que sa présence à Stockholm étant désormais inutile, son maître lui avait signifié l'ordre de retourner en France. Il demandait, en conséquence, ses passeports; et, les ayant obtenus, il partit de Stockholm le 27, et fut conduit à la frontière par un commissaire de police: espèce d'insulte qui irrita beaucoup Buonaparte quand son envoyé l'en eut informé. M. de Cabre, au moment de la restauration, fut nommé secrétaire de légation en Danemark

CADET-DE-VAUX (ANTOINE-ALEX1S), membre du collége de pharmacie et de plusieurs sociétés savantes, né à Paris le 13 janvier 1743, et frère de Louis-Claude Cadet (Voy. la Biographie univ., au mot CADET), était autrefois censeur-royal: il présida long-temps le département de Seine-et-Oise, et s'y fit estimer par sa modération. Ses connaissances en chimie ne peuvent être contestées. Il a publié divers Mémoires, sur la diminution des eaux, occasionnée par la dégradation des bois; sur l'économie rurale, et sur tout ce qui a rapport à la salubrité. C'est à lui qu'on doit l'interdiction du cimetière des Innocents, et l'exhumation qui la suivit. Il publia, eu 1795, des Observations sur le danger des vases de cuivre destinés à contenir du lait, et sur celui des tables de plonb employées à couvrir les comptoirs des marchands de vin, et en fit prohiber l'usage par une loi. En mars 1800, il présenta un projet d'hospice anti-hydrophobique, et fut nommé, quelque temps après, directeur de l'hospice du Val-deGrâce. A la suite de la tentative du 3 nivôse (24 décembre 1801) contre la personne du premier consul, M. CadetDevaux demanda, par une lettre insérée dans les journaux, le rétablissement du supplice de la roue et de l'écartèlement. Il s'est beaucoup occupé du perfectionnement de la fabrication du vin; et, à force d'essais répétés avec un zèle bien louable, il est parvenu à démontrer que cette fabrication était pour ainsi dire mécanique. Il a publié, sur ce sujet, dans les différents recueils qui traitent des arts chimiques, une foule de Mémoires où

l'homme instruit même trouve toujours quelque chose de nouveau et d'utile, quoiqu'on y remarque parfois de l'exagération. Propriétaire de vignes à Argenteuil, M. Cadet a réussi, par ses procédés, à donner à leurs produits une qualité qui les rapproche des vins de Bourgogne. Il fut nommé censeur-royal honoraire, le 24 octobre 1814; et le Roi, par ordonnance du 15 juillet 1815, l'a choisi pour présider le collége d'arrondissement de Sisteron au département des Basses-Alpes. On a de lui: I. Instituts de chimie de Spielmann, trad. du latin, 1770, 2 vol. in-12. II. Observations sur les fosses d'aisance, et moyens de prévenir les inconvénients de leur vuidange, 1778, in-8°. III. Avis sur les bleds germés, 1782, in-8". WV. Avis sur les moyens de diminuer l'insalubrité des habitations après les inondations,1784,in-89.; réimp. en 1803. V. Mémoire sur les bois de Corse, et observations générales sur la coupe des arbres , 1792, in-12. VI. Instruction sur l'art de faire les vins, 1800, in-8°. VII. Recueil de rapports et expériences sur les soupes économiques et les fourneaux à la Rumford, 1801, in-8". VIII. Mémoire sur la peinture au lait, 1801, in-89.; 1802, in-80. IX. Moyens de prévenir et de détruire le mephitisme des murs, 1801, in-8°. X. Mémoire sur la gelatine des os et son application à l'économic alimentaire, 1863, in-8°. XI. De la taupe, de ses mœurs, et des moyens de la détruire, 1803, in 12. fig. XII. Traite du blanchissage domestique à la vapeur, 1805, in-12. XIII. Dissertation sur le café, son historique, etc., 1806, in-12. XIV. De la restauration et du gouvernement des arbres à fruits, 1806, in-8°. XV. Essai sur la culture de la vigne sans le secours de l'échalas, 1807,in-89. XVI Mémoire sur la matière sucrée de la pomme, 1808, in-8°. L'auteur proposait de composer un sirop de pomme qui ne devait coûter que dix sous la pinte, ou trois sous la livre; et une gelée de pomme qui coûterait quatre ou cinq sous la livre, tandis que la gelée de Rouen se payait alors quatre fr. XVII. Mémoire sur quelques inconvénients de la taille des arbres à fruits, 1809, in-8°. XVIII. Traité de la culture du tabac, 1810, in-12. XIX. Le ménage ou l'emploi des fruits dans l'économie domestique, 1810, in-12. XX. Moyens de prévenir le retour des disettes, 1813,

in-8°. XXI. Des bases alimentaires et de la pomme de terre, 1813, in-8°. M. Cadet a fait connaître pour la première fois, dans cet ouvrage, les moyens. de convertir la pomme de terre toute entière en farine panifiable. XXII. De l'économie alimentaire du peuple et du soldat, ou moyen de parer les disettes et d'en prévenir à jamais le retour, 1814, in-8°. XXIII. Nouveau procédé de peinture applicable à l'intérieur et à l'extérieur des maisons, 1814, in-8°. M. Cadet-de-Vaux était l'un des principaux rédacteurs de la Bibliothèque des propriétaires ruraux, ou Journal d'économie rurale et domestique, in-8°. commencé en mars 1803, et dans lequel il a inséré en entier ou par extrait une partie des mémoires précédents. Il est aussi l'un des auteurs du Cours complet d'agriculture pratique, 6 vol. in-89. F.

CADET DE GASSICOURT (CharLES-LOUIS), fils de Louis-Claude (Voy. la Biographic univ. au mot CADET), naquit à Paris le 23 janvier 1769; il fut avocat jusqu'en 1791, et depuis homme de lettres, chimiste et pharmacien, membre de la société de bienfaisance judiciaire Pun des fondateurs du lycée républicain, membre du lycée de Paris, et de la société des belles-lettres. Au 13 vendémiaire an IV (10 octobre 1795), il était président de la section du Mont-Blanc qui marcha contre la Convention nationale; il fut condamné à mort par contumace, et ensuite absous par le jury du tribunal criminel de la Seine. M. Cadet de Gassicourt était pharmacien de l'empereur. On a de lui: I. Observations sur les peines infamantes, 1789, in-8°. II. L'Anti-Novateur, 1794, in-80. III. Le Tombeau de Jacques Molay, 1797, in18, fig. IV. Raisons d'un bon choix, on Théorie des élections, 1797, in-89. V. Le Souper de Molière, comédie, jouée sur le théâtre du Vaudeville, 1798 in-8°. VI. La visite de Racan, comédie, 1798, in-8°. VII. Mon voyage ou Lettres sur la Normandie, suivies de quel ques poésies fugitives, 1799, 2 vol. in12. VIII. Le poete et le savant, ou Dialogues sur la nécessité pour les gens de lettres d'étudier la théorie des sciences, 1799, in-8°. IX. Cahier de reformes, ou Voux d'un ami de l'ordre, adressés aux conseils et aux commissions législatives, 1800, in-89. X. L'Esprit des sols, présents, passés et à venir,

MAST

1801, in-18. XI. La Chimie domestique, ou Introduction à l'étude de cette science mise à la portée de tout le monde, 1801, 3 vol in-12. XII. Dictionnaire de chimie, contenant la théorie et la pratique de cette science, son application à l'histoire naturelle et aux arts, 1803, 4 vol. in-8°. XIII. (Avec Chazet), Finot ou le Portier de M. de Bièvre, proverbe archi-bête, 1800, in-8°. XIV. (Avec le même et d'autres auteurs), M. de Bièvre ou l'abus de l'esprit, vaudeville, 1800, in-8°. XV. (Avec Chazet et autres), Christophe Morin, ou Que je suis fáche d'être riche! comédie, 1801. XVI. Cours gastronomique ou les diners de Manantville, 1809, in-8°. XVII. Formulaire magistral et Mémorial pharmaceutique, 1812, in-18; 2. édit., 1814, in-So.; 3e. édition, 1816, in-8°. XVIII. Saint-Geran, ou la nouvelle langue française, 1812, in-12; critique du style de M. de Châteaubriand et de Mme. de Staël. XIX. Éloge de Parmentier, 1814, in-30. XX. Pharmacie domestique, 1815, in-18. M. Cadet est un des collaborateurs, 1o. au Dict. des sciences médic.; 20 au Bulletin de pharmacie; 3°o. au Journal de pharmacie, qui est la continuation du Bulletin. Il a donné quelques articles à la Biogr. univers. Membre de la société du caveau moderne, il a fourni au recueil de l'Epicurien, sous le nom de Sartrouville, un grand nombre de chansons agréables et spirituelles. Enfin il a publié un recueil de poésies légères, sous le titre de Soupers du jeudi. Plusieurs de ses ouvrages sont anonymes. On lui a attribué : Vie privée de Mirabeau. CADET (Hercule), son fils, a publié un Poème sur le retour du Roi et de la famille royale; extrait imite d'Homère, Theocrite, Euripide, etc., et traduit librement, 1814, in-80.CADETDE-CHAMBINE, fils de feu Cadet de Senneville, a été long-temps secrétaire-général de l'administration des ponts-etchaussées. Il est aujourd'hui l'un des électeurs du département de la Seine; et il a publié une brochure ayant pour titre Reflexions sur l'esprit qui doit diriger les élections en août 1815, in-8°. От.

CADOUDAL, propriétaire d'un moulin dans la basse Bretagne qu'il exploitait lui-même, est le père de George Cadoudal. (Voy. GEORGE dans la Biographie univ.) Il fut anobli par lettres-patentes du

Roi, du 12 octobre 1814, en récompense des services de son fils. CADOUDAL (Joseph), frère de George, né vers 1780, fit la guerre sous les ordres de ce chef des sa plus tendre jeunesse, et reçut alors de ses compagnons d'armes le surnom de Joyou. Après la condamnation de George, en 1804, il reçut l'ordre de quitter le Morbihan, et fut envoyé en surveillance à Tours, avec cinquante francs par mois pour sa subsistance. Mais il quitta bientôt cette ville, et rejoignit Guillemot à son retour d'Angleterre. Quand ce dernier fut arrêté, Cadoudal faisait partie de sa troupe; mais il eut le bonheur d'échapper aux recherches. En 1814, Joseph Cadoudal était parvenu à faire insurger huit mille paysans des environs de Vannes, au moment où la prise de Paris vint renverser la puissance de Buonaparte. Le Roi, par ordonnance du 30 octobre 1815, l'a nommé colonel de la légion départementale du Morbihan. A.

CAEMMERER (JEAN-VINCENT ), publiciste et auteur dramatique, né à Maïence le 9 mai 1761, fut archiviste de l'ambassade de l'électeur de Maïence auprès de la diète impériale de Ratisbonne, et, en même temps, depuis 1804, secrétaire de légation du prince de SalmKyrbourg. Il a publié, en latin: I. De acquirenda bond famá, oratio, Francfort, 1784. II. En allemand: Apollon parmi les chambellans, comédie en 5 actes, imitée du français, ibid., 1789, in-80. III. Annales de la diète germanique, 1791, deux parties, in-8o. IV. La galopade, comédie en trois actes 1793, in-8°. V. Les Cosaques, tels qu'ils étaient en 1799, quand ils ont traverse l'Allemagne, Ratisbonne, 1799, avec des gravures en couleur, in-40. VI. Portraits des troupes réglées de l'empire russe, telles qu'elles étaient en passant en 1799 par Ratisbonne, ibid., 1799, in-4°. VII. Annuaire des diètes pour l'année 1800, avec un appendix, ibid., 1799, in-8°. VIII. Extraits de toutes les représentations et réclamations qui ont été présentées à la diète impériale germanique, par ordre chronologique ibid., 1802, 4 cahiers in-40. M. Caemmerer a été aussi l'un des collaborateurs du Magasin pour la philosophie et les belles-lettres, publié par Engel; du Journal du theatre de Maïence des Feuilles dramatiques, imprimées à Francfort, 1788-1789.

BD.

et

CAFFARELLI (Le comte AUGUSTE), lieutenant général, est le frère puiné du général Caliarelli-Dufalga, mort en Egypte en 1798. (Voy. CAFFARELLI, dans la Biographie universelle.) Il embrassa, comme lui, la profession des armes dès sa jeunesse, servit d'abord comme sous-lieutenant dans les troupes sardes, et ensuite dans celles de la république. Il devint adjudant - général en 1793, et fit plusieurs campagnes en cette qualité. Le général Buonaparte se l'attacha comme aide-de-camp; il fut, peu de temps après, promu au grade de général de brigade, et suivit en 1803 le premier consul à Bruxelles. Ce fut lui que Buonaparte chargea des préparatifs du voyage du pape en France, lorsque Sa Sainteté vint à Paris pour le sacre du nouvel empereur. Le 1er. février 1805, le général Caffarelli fut nommé général de division, et, peu de jours après, gouverneur du palais des Tuileries, et commandant de la Légion d'honneur. Un décret impérial du 19 mars suivant le nomma président du collège électoral du Calvados, dont son frère était alors préfet. Il fut employé, à la fin de 1805, à la grande-armée d'Allemagne, et prit à Lintz le commandement de la division du général Bisson, blessé à la prise de cette ville; il la commanda le 2 décembre, à la bataille d'Austerlitz. S'étant depuis attaché à Eugène Beauharnais, il passa avec lui en Italie, et fut nommé ministre de la guerre de ce royaume. Envoyé, en 1807, à Paris, pour complimenter Buonaparte, au nom du vice-roi, sur la paix de Tilsitt, il reprit du service en France, et fut employé en Espagne; il força, le 23 octobre 1810, les Anglais qui voulaient opérer un débarquement à Laredo, de se retirer sur leurs vaisseaux. A la fin d'août 1811, il battit les chefs de guerillas Mina et Mendizabal dans les environs de Sarragosse, et leur enleva un convoi considérable. En 1812, il remporta une nouvelle victoire sur les mêmes lieux, s'empara de Bilbao, au mois de septembre, et y prit un grand nombre de canons anglais et différentes embarcations. Quelque temps après, il se distingua à la bataille de Villadiego, repoussa les Anglais, leur fit éprouver une grande perte, et contribua à leur faire lever le siége de Burgos. Le 7 janvier 1813, il écrivit au ministre de la guerre, pour lui rendre compte de sa marche sur Santorra. Il ne

rentra en France qu'en 1814 avec le maréchal Soult, et fut nommé par le Roi chevalier de Saint-Louis, le 19 juillet. Louis XVIII venait de lui donner le commandement de la 13e. division militaire (l'ancienne Bretagne), au moment où Buonaparte reparut en France, en 1815. Le général Caffarelli fit passer sous ses ordres les provinces qu'il commandait. Le 23, il adressa à Buonaparte des dépêches, dans lesquelles il lui annonçait que la Bretagne était tranquille et animée du meilleur esprit Le 26, il écrivit de St.Malo au ministre de la guerre qu'il avait pris toutes les mesures nécessaires pour qu'aucun agent royaliste ne pût être reçu dans les places de sa division. Le 23 avril, il arriva à Rennes, au moment où se formait la Fédération bretonne, et il applaudit aux sentiments des fédéres. Par décret du 2 juin, Buonaparte, pour le récompenser du zèle avec lequel il avait rempli sa mission, le nomma commandaut de la re, division militaire. Le 12 juin, le général Caffarelli publia un ordre du jour où il disait « qu'il importait à la » défense de Paris que les militaires de >> tous grades vinssent se faire inscrire à l'état-major - général de la division. Il assista, le 1er. juillet, au conseil de guerre, assemblé à l'hôtel - de- ville, pour décider si Paris était dans le cas de se défendre; et il suivit l'armée dans sa retraite d'outre-Loire. Il a cessé d'être employé depuis le licenciement de 1815. IN.

CAFFARELLI (Le comte JOSEPH), frère du précédent, se consacra au service de la marine, et obtint le grade de capitaine de vaisseau dans les premières années de la révolution. Après le 18 brumaire an vIII (9 novembre 1799), il fut appelé au conseil-d'état, section de la marine, d'où il passa à Brest, le 20 juillet 1800, avec le titre de préfet maritime. Il eut pendant l'exercice de ses fonctions de fréquentes altercations avec le ministre Decrès. En avril 1804 et en mai 1805, il fut élu candidat au sénat conservateur par le collége électoral de la HauteGaronne, et au mois de juillet suivant, il fut décoré du titre de grand-officier de la Légion-d'honneur. Rappelé, en 1806, au conseil-d'état, il y resta long-temps dans une sorte d'obscurité. En 1810, il proposa au sénat la levée des jeunes marins dans les départements maritimes. Cette proposition était telle, que toute la population, depuis douze jusqu'à qua

« PreviousContinue »