Sit down, my The Doge unto his private palace. Say, Ay!--Ay! You shall not Hark! [The great bell of Saint Mark's tolls. Barb. The bell ! Chief of the Ten. Saint Mark's, which tolls for the election Well I recognize lord! 'T is the knell of my poor boy! I sit. Most readily bring me here A cup of water? Barb. 1Mar. And I Lor. And I Why so ? Lor. Well, sir ! Then it is false, or you are true. us! Att. Mar. You talk wildly, and Barb. He sinks !--support him!--quick-a chair-support him! you, upon Doge. No! [The Doge drops down and dics. Mar. My God! my God! Barb. (to Lor.) Behold! your work 's completed ! Chief of the Ten. Is there then No aid ? Call in assistance ! 'Tis all over. He has not had Chief of the Ten. We are agreed, then? Yes. Heaven's peace be Chief of the Ten. Lady, we revoke not I know it, which may 19 III, Do you 1 Resemble that you exercise on earth. Leave him to me; you would have done so for His dregs of life, which you have kindly shorten'd: It is my last of duties, and may prove A dreary comfort in my desolation. Grief is fantastical, and loves the dead, And the apparel of the grave. Chief of the Ten. I do, signor. [She stops with agitation. Chief of the Ten. Best retain it for your children. Mar. Ay, they are fatherless : I thank you. Chief of the Ten. We Mar. I heard of murderers, who have interr'd Know you, lady, Mar. I know the former better than yourselves ; funerals ? Heed not her rash words; Chief of the Ten. We will not note them down. art thou writing, Lor. (pointing to the Doge's body). That he has paid me !* What debt did he owe you? [Curtain falls. more *"" L'ha pagata!” An historical fact. See the History of Venice, by P. Daru, vol. II, p. 411, Appendir. Extrait de l'Histoire de la République de Venise, par P. Daru , de l'Aca démie française. Tom. II. DEPUIS trente ans la république n'avait pas déposé les armes. Elle avait acquis les provinces de Brescia , de Bergame, de Crême, et la principauté de Ravenne. Mais ces guerres continuelles faisaient beaucoup de malheureux et de mécontents. Le doge François Foscari , à qui on ne pouvait pardonner d'en avoir été le promoteur, manifesta une seconde fois, en 1442, et probablement avec plus de sincérité que la première, l'intention d’abdiquer sa dignité. Le conseil s'y refusa encore. On avait exigé de lui le serment de ne plus quitter le dogat. Il était déjà avancé dans vieillesse, conservant cependant beaucoup de force de tête et de caractère, et jouissant de la gloire d'avoir vų la république étendre au loin les limites de ses domaines pendant son administration. Au milieu de ces prospérités, de grands chagrins vinrent mettre à l'épreuve la fermeté de son ame. Son fils, Jacques Foscari, fut accusé, en 1445, d'avoir reçu des présents de quelques princes ou seigneurs étrangers , notamment , disait-on, du duc de Milan , Philippe Visconti. C'était non seulement une bassesse, mais une infraction des lois positives de la république. Le conseil des dix traita cette affaire comme s'il se fût agi d'un délit commis par un particulier obscur. L'accusé fut amené devant ses juges , devant le doge, qui ne crut pas pouvoir s'abstenir de présider le tribunal. Là, il fut interrogé, appliqué à la question ,* déclaré coupable, et il entendit, de la bouche de son père, l'arrêt qui le condamnait à un bannissement perpétuel, et le reléguait à Naples de Romanie, pour y finir ses jours. Embarqué sur une galère pour se rendre au lieu de son exil, il tomba malade à Trieste. Les sollicitations du doge obtinrent, non sans difficulté, qu'on lui assignât une autre résidence. Enfin le conseil des dix lui permit de se retirer à Trévise, en lui imposant l'obligation d'y rester sous peine de mort, et de se présenter tous les jours devant le gouverneur. Il y était depuis cinq ans , lorsqu'un des chefs du conseil des dix fut assassiné. Les soupçons se portèrent sur lui : un de ses domestiques, qu'on avait vu à Venise, fut arrêté et subit la torture. Les bourreaux ne purent lui arracher aucun aveu. Ce terrible tribunal se fit amener le maître, le soumit aux mêmes épreuves; il résista à tous les tourments, ne cessant d'attester son innocence; + mais on ne vit $ * E datagli la corda per avere da lui la verità ; chiamato il consiglio de' dieci colla giunta, nel quale fù messer lo doge, fù sentenziato.-(Marin Sanuto, Vite de' Duchi, F. Foscari.) + E fù tormentato nè mai confessò cosa alcuna, pure parve al consiglio de' dieci di confinarlo in vita alla Canea. (Ibid.) Voici le texte du jugement : “ Cum Jacobus Foscari per occasionem percussionis et mortis Hermolai Donati fuit retentus et examinatus, et propter significationes, testificationes et scripturas quæ habentur contra eum. clare apparet ipsum esse reum criminis prædicti, sed propter incantationes et verba quæ sibi reperta sunt, de quibus existit indicia manifesta, videtur propter obstinatam mentem suam, non esse possibile extrahere ab ipso illam veritatem, quæ clara est per scripturas et per testificationes, quoniam in fune aliquam nec vocem, nec gemitum, sed solum intra dentes voces ipse videtur et auditur infra se loqui, &c... Tamen non est standum in istis terminis propter honorem statûs nostri et pro multis respectibus, præsertim quod regimen nostrum occupatur in hac re et quia interdictum est amplius progredere: vadit pars quod dictus Jacobus Foscari, propter ea quæ habentur de illo, mittatur in confinium in civitate Caneæ, &c. Notice sur le procès de Jacques Foscari, dans un volume intitulé : Raccolta di memorie storiche e annedote, per formar la Storia dell' eccellentissimo consiglio di X, dalla sua prima instituzione sino a' giorni nostri, con le diverse variazioni e riforme nelle varie epoche successe. (Archives de Venise.) * La notice citée ci-dessus, qui rapporte les actes de cette procédure. dans cette constance que de l'obstination; de ce qu'il taisait le fait, on conclut que ce fait existait; on attribua sa fermeté à la magie, et on le relégua à la Canée. De Cette terre lointaine , le banni , digne alors de quelque pitié, ne cessait d'écrire à son père, à ses amis, pour obtenir quelque, adoucissement à sa déportation. N'obtenant rien, et sachant que la terreur qu'inspirait le conseil des dix ne lui permettait pas d'espérer de trouver dans Venise une seule voix qui s'élevât en sa faveur, il fit une lettre pour le nouveau duc de Milan, par laquelle, au nom des bons offices que Sforce avait reçus du chef de la république, il implorait son intervention en faveur d'un innocent, du fils du doge. Cette lettre , selon quelques historiens, fut confiée à un marchand qui avait promis de la faire parvenir au duc, mais qui, trop averti de ce qu'il avait à craindre en se rendant l'intermédiaire d'une pareille correspondance, se hâta , en débarquant à Venise , de la remettre au chef du tribunal. Une autre version , qui paraît plus sûre, rapporte que la lettre fut surprise par un espion, attaché aux pas de l'exilé. * Ce fut un nouveau délit dont on eut à punir Jacques Foscari. Réclamer la protection d'un prince étranger était un crime dans un sujet de la république. Une galère partit sur-le-champ pour l'amener dans les prisons de Venise. A son arrivée, il fut soumis à l'estrapade. + C'était une singulière destinée pour le citoyen d'une république et pour le fils d'un prince, d'être trois fois dans sa vie appliqué à la question. Cette fois la torture était d'autant plus odieuse qu'elle n'avait point d'objet, le fait qu'on avait à lui reprocher étant incontestable. Quand on demanda à l'accusé, dans les intervalles que les bourreaux lui accordaient , pourquoi il avait écrit la lettre qu'on lui produisait , il répondit que c'était précisément parce qu'il ne doutait pas qu'elle ne tombât entre les mains du tribunal, que toute autre voie lui avait été fermée pour faire parvenir ses réclamations , qu'il s'attendait bien qu'on le ferait amener à Venise , mais qu'il avait tout risqué pour avoir la consolation de voir sa femme , son père et sa mère, encore une fois.. Sur cette naïve déclaration, on confirma sa sentence d'exil; mais on l'aggrava , en y ajoutant qu'il serait retenu en prison pendant un an. Cette rigueur , dont on usait envers un malheureux, était sans doute odieuse ; mais cette politique , qui défendait à tous les citoyens de faire intervenir les étrangers dans les affaires intérieures de la république, était sage. Elle était chez eux une maxime de gouvernement et une maxime inflexible. L'historien Paul Morosini † a conté que l'empereur Frédéric III, pendant qu'il était l'hôte des Vénitiens , demanda comme une faveur particulière l'admission d'un citoyen dans le grand conseil, et la grâce d'un ancien gouverneur de Candie , gendre du doge, et banni pour sa mauvaise administration, sans pouvoir obtenir ni l'une ni l'autre. Cependant on ne put refuser au condamné la permission de voir sa femme, ses enfants, ses parents, qu'il allait quitter pour toujours. Cette dernière entrevue même fut accompagnée de cruauté, par la sévère circonspection, qui retenait les épanchements de la douleur paternelle et conjugale. Ce ne fut point dans l'intérieur de leur appartement, ce fut dans une des grandes salles du palais, qu’une femme, accompagnée de ses quatre fils , vint faire les derniers adieux à son mari , qu'un père octogénaire et la dogaresse accablés d'infirmités, jouirent un moment de la triste consolation de mêler leurs larmes à celles de leur exilé. Il se jeta à leurs genoux, en leur tendant des mains disloquées par la torture, pour les supplier de solliciter quelque adoucissement à la sentence qui venait d'être prononcée contre lui. Son père eut le courage de lui répondre: “Non, mon fils, respectez votre arrêt, et obéissez sans murmure à la seigneurie.” | A ces mots il se sépara de l'infortuné, qui fut sur-le-champ embarqué pour Candie. | Ebbe prima per sapere la verità trenta squassi di corda. (Marin Sanuto, Vite de Duchi, F. Foscari.) * Historia di Venezia, 23. Marin Sanuto , dans sa chronique, Vite de' Duchi, se sert ici , sans en avoir eu l'intention, d'une expression assez énergique : «Il doge era vecchio, in decrepita etá, e camminava con |