Nomine, quàm soceri : siquidem Jovis esse nepoti VII. Thetis et Peleus. NAMQUE Senex Thetidi Proteus; Dea, dixerat, undæ, Concipe mater eris juveni, qui fortibus actis Acta patris vincet; majorque vocabitur illo. Ergo, ne quicquam mundus Jove majus haberet, Quamvis haud tepidos sub pectore senserat ignes Juppiter, æquorca Thetidis connubia vitat; In suaque aciden succedere vota nepotem Jussit, et amplexus in virginis ire marinæ. 1 Est sinus Hæmoniæ curvos falcatus in arcus: Jupiter avait craint d'être père du fils de Thétis, formidatamque tonanti progeniem, parce qu'un oracle avait déclaré que le fils de cette déesse serait plus grand que son père : ce qui fut vérifié à l'égard de Pélée. Car enfin de vingt rois Jupiter est l'aïeul : VII. Thétis et Pélée. DEESSE, dit Protée à la reine de l'onde, En vain tu fuis l'hymen : tu dois un fils au monde, Digne par ses exploits d'un immortel renom, Et qui doit de son père effacer le grand nom. Jupiter trouve en elle un invincible charme; Mais il craint pour son rang, et l'oracle l'alarme. Il renonce lui-même à ses vœux les plus chers, Et destine Pélée à la reine des mers. Une enceinte de rocs, aux rivages d'Epire, Un bois de myrtes verts semble le couronner; Occupat : et, quoniam precibus tentata repugnas, Ad solitas artes, auso foret ille potitus. Sed modò tu volucris, volucren tamen ille tenebat ; Donec Carpathius medio de gurgite vates'. Sed preme quicquid erit, dum, quod fuit ante, reformet. Dixerat hæc Proteus : et condidit æquore vultum, Admisitque suos in verba novissima fluctus. Pronus erat Titan, inclinatoque tenebat Hesperium temone fretum : cùm pulchra, relicto, Nereis ingreditur consueta cubilia, ponto. 'Protée était un devin fameux, qui habitait un antre aux bords de la mer Carpathienne. C'est de ce demi-dieu, pasteur des troupeaux de Neptune, que Virgile a dit : Novit namque omnia vates, Quæ sint, quæ fuerint, quæ mox ventura trahantur. Il sait tout ce qui fut, et tout ce qui doit être. |