De L'Origine des loix, des arts et des sciences, et de leurs progrès chez les anciens peuples [par A.-Y. Goguet et A.-C. Fugère]...

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Desaint et Saillant, 1758 - Art

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Page 1 - De l'origine des loix, des arts et des sciences, et de leurs progrès chez les anciens peuples (par GOGUET et FUGÈRE).
Page 319 - N'eft-il pas étonnant de voir fervir à trois perfonnes un veau entier & près de cinqtiante-fix livres de pain. Rebecca, pour un feul repas, apprête à Ifaac deux chevreaux. Cette circonftance eft d'autant plus remarquable que dans les pays chauds, tels que la Paleftine,on a beaucoup moins befoin de nourriture, que dans les climats froids ou tempérés. J'aimerois donc mieux attribuer l'ufage de fervir une fi énorme quantité d'alimens à l'efprit de ces premiers...
Page 110 - On dit que ce fut une chèvre qui donna l'idée de tailler la vigne : cet animal ayant brouté un cep, on remarqua que, l'année suivante , il donna plus de fruit que de coutume ; et...
Page 163 - L'homme a l'avantage fingulier de pouvoir communiquer fes idées par le fecours de fons articulés ; mais les fons ne s'étendent pas au-delà du moment & du lieu où ils font proférés.
Page 42 - A la fin de l'année, il renvoyoit ces foldats chacun dans leur pays & en faifoit lever de nouveaux. Cette conduite avoit deux fins. D'un côté , Ninias retenoit dans le devoir fes fujets , qui voyoient une armée nombreufe toujours prête à aller réduire les rebelles les plus éloignés. De l'autre, le changement annuel de ces troupes empêchoit que les Officiers & les foldats ne priflent de trop fortes liaifons les uns avec les autres.
Page 322 - L'ufage en avoit lieu dès le temps d'Abraham. L'habillement étoit extrêmement fimple. Il n'y avoit prefque rien à tailler, & peu à coudre. Les modes ne changeant point alors comme elles ne changent point encore aujourd'hui dans le Levant ; & ces fortes d'habits pouvant convenir prefque indifféremment à toutes les tailles, les perfonnes riches en avoient toujours un grand nombre de réferve , dont elles faifoient des préfens.
Page 69 - Ils le regardèrent d'abord comme une espèce d'animal qui s'attachait au bois dont il se nourrissait. Les premiers qui s'en approchèrent de trop près s'étant brûlés , en donnèrent de la crainte aux autres, et n'osèrent plus le regarder que de loin, de peur, disaient-ils, d'en être mordus, et que ce terrible animal ne les blessât par sa violente respiration ; car c'est l'idée qu'ils se formaient de la flamme et de la chaleur.
Page 304 - Tout nous prouve, dit Goguet, qu'on n'aura pas tardé à imaginer le* drapeaux et les enseignes militaires pour guider les troupes dans la mêlée et leur faciliter les moyens de se reconnaître et de se rallier. On ne sait point, à la vérité, dans quel siècle ni chez quels peuples on a commencé à employer ces pratiques ; mais elles doivent avoir eu lieu dans une très-haute antiquité.
Page 334 - Rébecca fit prendre à Jacob. L'usage des senteurs et des parfums s'est donc introduit chez les peuples de l'Orient dès la plus haute antiquité, et on peut juger, d'après ces faits, qu'ils connaissaient d'autres recherches et d'autres voluptés dont Moïse , sans doute , n'a pas eu occasion de nous instruire.
Page 123 - ... d'en varier les nuances. Les premiers fruits, la première plante qu'on aura écrasés, l'effet des pluies sur . certaines terres et sur certains minéraux, ont dû donner des notions de l'art de teindre, et l'idée des différentes matières propres à la teinture. Dans tous les climats, l'homme a sous sa main des terres ferrugineuses, des terres bolaires de toutes nuances, des matières végétales et salines, etc.j la difficulté a été de trouver l'art de les employer.

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