Le comte Lucanor: apologues et fabliaux du XIVe siècle

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Page 180 - L'invention des arts étant un droit d'aînesse, Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce : Mais ce champ ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n'y trouvent à glaner. La feinte est un pays plein de terres désertes; Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Page 102 - Libro de la monteria que mando escrevir el muy alto y muy poderoso rey Don Alonso de Castilla y de Léon, ullimo deste nombre. Acrecentado por Gonzalo Argote de Molina.
Page 180 - Vous connaissez mon bien, mon talent, ma naissance : Dois-je dans la province établir mon séjour, Prendre emploi dans l'armée, ou bien charge à la cour ? Tout au monde est mêlé d'amertume et de charmes : La guerre a ses douceurs, l'hymen a ses alarmes. Si je suivais mon goût, je saurais où buter ; Mais j'ai les miens, la cour, le peuple à contenter, Malherbe là-dessus : Contenter tout le monde ! Écoutez ce récit avant que je réponde.
Page 180 - Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue; Mais que dorénavant on me blâme , on me loue , Qu'on dise quelque chose, ou qu'on ne dise rien, J'en veux faire à ma tête.
Page 5 - ... avec l'affranchissement du territoire, l'unité politique de l'Espagne. Qu'on ne l'oublie pas, d'ailleurs : il y avait déjà plus d'un siècle que Ximénès avait brisé les dernières résistances des grands de Castille, lorsque la tête de Montmorency tombait sur un signe de Richelieu, et le trône, élevé presque au niveau de l'autel, était entouré d'une vénération idolâtre. Don Juan Manuel, accusé et convaincu d'avoir disputé par la voie des armes une régence à laquelle il avait...
Page 384 - ... jamais la renommée de nos actions. « Et vous, seigneur comte Lucanor, qui savez aussi qu'il vous faudra mourir, si vous écoutez mon conseil, l'amour du plaisir et du repos ne vous empêchera jamais de faire telles choses qui, après votre mort, fassent durer à jamais votre nom.
Page 67 - Très-haut et trèspuissant seigneur, sachez une chose : Bien qu'il soit malheureux, le véritable amour garde en soi un tel attachement, que la nature avec tout son pouvoir ne le saurait effacer. Vous ne l'ignorez pas, seigneur, je ne connaissais pas vos anciennes tendresses, quand, avec des paroles pleines de tromperie et mille raisons feintes, la vérité qui m'était due fut par vous mise à dédain. Vous m'avez trompée en mon très jeune âge, me laissant vous aimer de cette pure affection...
Page 136 - Il faut que la perspective ouverte sur ce point de l'horizon littéraire s'éclaircisse tôt ou tard, et la lumière ne se fera pas attendre, je l'espère, si nos philologues, qui pénètrent chaque jour le secret des origines les plus obscures, apportent autant d'ardeur à connaître ce que la France a reçu du Midi qu'ils en ont mis à savoir ce qu'elle a reçu du Nord. La bibliothèque rabbinique de Rodriguez de Castro nomme trois Juifs espagnols qui ont écrit en arabe ; elle en énumère près...
Page 85 - L'Aragon n'a jamais vu plus de supplices; le Portugal frémit à l'horrible spectacle que lui donne son roi, arrachant de ses propres mains les entrailles et le cœur des meurtriers d'Inès de Castro; tandis qu'en Castille, celui qu'on appelle le Cruel assassine Eléonora de Guzman, que son père avait tant aimée, et meurt égorgé par son frère, Henry de Transtamare, qui s'asseoit tranquillement à sa place. Dans la vie des peuples, comme dans celle des individus, il ya des heures oisives ou mal...
Page 250 - Le comte goûta beaucoup ce conseil; il le suivit et s'en trouva bien. Don Juan Manuel, estimant aussi que la leçon était utile à retenir, la fit écrire dans ce livre, et composa des vers qui disent ceci...

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