trois siècles dans les châteaux et les églises. Nous rapportons la perte de cet objet dans les ruines romaines à la même époque que le jeton de 1534, que nous décrirons à la fin de ce rapport, et nous renvoyons le lecteur aux réflexions dont nous accompagnons cette description.

Le morceau de verre ou de cristal qui nous occupe a la forme d'une amande taillée à facette. Il mesure 0,035 de long, Om,027 de large et 0,012 d'épaisseur. Il est percé aux deux extrémités par deux trous destinés aux fils métalliques qui servaient à rattacher ensemble toutes les pièces du lustre. V. pl. II, fig. 11.

ACIER ET FONTE. R. I.

Les objets en fer sont nombreux; mais malheureusement l'oxydation altère fortement la forme et il est assez difficile d'en reconnaître la nature et la destination. Citons :

N° 18. Objet de 20 centimètres de longueur, ayant appartenu à la bride d'un cheval, un mors sans doute. V. pl. III, fig. 1. R. III 21. Objet mesurant 17 centimètres de longueur et 10 de largeur, ayant servi probablement comme instrument de culture, de jardinage, etc. V. pl. III, fig. 3.

No 19. Instrument analogue à la pioche de nos terrassiers, terminé en pointe et mesurant 16 centimètres de longueur. Il était destiné à être emmanché, et devait probablement aussi avoir eu la même destination que le précédent. V. pl. III, fi. 8. N° 20. Crochet de suspension en forme de S mesurant 10 centimètres de longueur. V. pl. III, fig. 4.

N° 21. Briquet destiné à donner le feu par percussion contre un silex. V. pl. III, fig. 5. Cet objet pourrait être franc.

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R. II 141. Plaque de 6 centimètres de largeur sur 48 millimètres de longueur, terminé à la partie inférieure en crochet. Cet objet était destiné à être attaché, car on remarque sur le derrière une saillie, probablement des restes du clou qui le

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fixait sur un autre objet quelconque pour servir à pendre. V. pl. III, fig. 6.

N° 22. Clou à 4 ailerons, de 12 centimètres de longueur, destiné probablement à suspendre la lampe ou crasset. Nos houilleurs se servent encore d'un clou semblable pour cet usage. V. pl. III, fig. 7.

Nos 23 et 24.

Anneaux ou mailles de chaînes de 9 centimètres de longueur sur 2 à 2', de largeur. Deux de ces anneaux ont la soudure sur le long côté et deux autres sur le petit. V. pl. III, fig. 12 et 15.

R. IIII 41. Morceau de fer mesurant 9 centimètres de longueur, 5 de largeur et 3 d'épaisseur, ayant probablement servi soit de marteau, soit d'enclume. V. pl. III, fig. 16.

R. II 171. Autre morceau de fer plat de 21 centimètres de longueur, sur 1 de largeur et 6 m/m d'épaisseur. V. pl. II, fig. 31. Portion d'anse de seau (?)

Enfin, citons les objets qu'on retrouve abondamment dans les fouilles des villas, des clous de toutes formes et de toutes dimensions, depuis les gros clous de charpente qui ont 15 centimètres de longueur sur 8 millimètres de côté, jusqu'aux plus petits: R. II 220, R. II 222, R. II 224 et R. II 233. V. pl. II, fig. 22, 24, 26 et 27.

R. II 181. Clou semblable à ceux qui sont actuellement désignés sous le nom de clou à pattes. V. pl. II, fig. 25.

N° 36. - Clou à deux pointes comme on en fabrique encore de nos jours, ou cramponnet d'une clenche de porte. V. pl. II, fig. 23.

R. II 191. Clou à tête aplatie, ayant une encoche sur le côté, assez semblable à ceux que nous employons pour fixer les baguettes de rideaux aux fenêtres. V. pl. II, fig. 28.

N° 24. Clou dont la partie supérieure, repliée sur ellemême, forme œillet; la partie inférieure est terminée en pointe. Il mesure 12 centimètres de longueur. V. pl. II, fig. 29.

N° 25.

Clou comme le précédent mais plat sur toute la longueur. V. pl. II, fig. 30.

R. Ill 81. Couteau de 10 centimètres de longueur. V. pl. III, fig. 13.

R. II 91.- Lame de fer de 0,10, munie d'un trou à la partie supérieure servant probablement à la suspendre. V. pl. II, fig. 21.

PLOMB. R. H.

R. HI 61. Morceau de plomb de scellement. Je ne sais quelle était sa destination et il est difficile d'y suppléer par quelque conjecture probable. Il devait être fixé dans une pierre ou dans une pièce de bois et servait d'arrêt à un verrou qui venait butter contre la face de derrière (?) V. pl. II, fig. 15. R. HI 62. Idem.

On a aussi retrouvé plusieurs lingots de plomb fondus pendant l'incendie qui anéantit la villa.

ARMES ET OBJETS D'ÉQUIPEMENT MILITAIRE. R. J.

On a parfois prétendu, je ne sais pourquoi, que les armes retrouvées dans les fouilles des villas avaient été laissées au propriétaire par privilège, à cause de services rendus. Il faut que ce fait ait été la règle, car on en retrouve généralement dans les fouilles.

Du reste laissant de côté cette faveur accordée, il faut bien admettre que les habitants d'une villa comme celle de Morlanwelz, bâtie à la lisière de la Forêt Charbonnière, qui renfermait probablement des animaux dangereux, devaient avoir des armes pour se défendre. En outre, ces propriétaires, vivant

dans une certaine aisance, riches colons ou vétérans retraités, s'occupant de pêche et de chasse, devaient avoir des armes pour tuer les cerfs, les sangliers pour se nourrir et surtout pour tuer les ours qui peuplaient la forêt afin d'avoir leurs fourrures.

Quoi qu'il en soit, je citerai parmi les armes retrouvées :

N° 26 et 27. Deux fers d'épieux de 75 millimètres de longueur à pointe triangulaire. V. pl. III, fig. 9.

Nos 28 et 29. Deux fers d'épieux de 80 millimètres de longueur à pointe carrée. V. pl. III, fig. 10.

N° 30.

Pointe de javelot de 80 millimètres de longueur

jusqu'à la douille. V. pl. III, fig. 11.

La fibule ou broche de toilette, usitée chez les Gaulois et chez les Francs, le fut également chez les Gallo-Romains qui vécurent au contact de ces deux nations.

Les fibules se rencontrent généralement dans les tombes, et souvent par couple de broches parfaitement semblables. Elles étaient attachées sur les deux épaules et reliées par une chaînette, une gance, une cordelière qui pendait sur la poitrine en guise d'ornement (?). Ces fibules sont en bronze, richement ornées, étamées, émaillées avec luxe et avec goût.

N° 31. Les fouilles de la villa de Morlanwelz n'en ont produit qu'une. V. pl. III, fig. 2. Elle ne porte ni étamage, ni émaillure et est en bronze jaune analogue au laiton. Elle mesure 8 centimètres de longueur d'une extrémité à l'autre. L'aiguillon manque. Cet aiguillon, en fer ou en bronze, était réuni à la plaque par une cheville ou goupille, qui forme charnière et qui est en fer. Cette charnière se trouvait à la tête de la broche, à l'intersection des deux branches formant croix, et

l'aiguillon après avoir traversé le vêtement était ramené dans la rainure ménagée sur le côté du talon.

Cette fibule, comme on peut le voir, est assez bien travaillée, ses formes arrondies en font un bijou fort joli et d'une grande solidité.

Épingle à cheveux. R. E11.

N° 33. Outre cet objet, on a aussi retrouvé un instrument en os très pointu et mesurant 7 centimètres de longueur. Cet objet devait servir d'épingle pour maintenir en place la perruque des dames.

OBJETS EN OS ET IVOIRE. R. L.

N° 32. Fragment d'un bouchon en os de 32 millimètres de hauteur et 15 de diamètre. V. pl. II, fig. 16. Il est orné à la partie supérieure, et paraît avoir été perforé, mais la cassure passant par l'ouverture ne permet d'en apercevoir qu'une partie. Malheureusement ce bouchon, qui était entier, s'est désagrégé en partie au contact de l'air. Comme nous l'avons dit plus haut, au N° 34, le goulot de la fiole y était encore adhérent.

SQUELETTES ET OSSEMENTS. R. M.

Les ossements d'animaux sont très nombreux. Bien que l'on ait à plusieurs reprises, et avec raison, démontré l'importance de la détermination des ossements retrouvés dans les substructions, il est souvent impossible de le faire, ce travail exigeant des connaissances spéciales. Nous ne pouvons donc dire, du moins quant à présent, si parmi ce tas d'ossements, il en est qui appartiennent à des espèces disparues de nos contrées comme les ours, les rennes, les aurochs, les castors, etc.; cependant la présence de ces animaux a été constatée par les fouilles des villas d'Arquennes, de Gerpinnes 1, etc. L'ours brun, quoique rare, habitait la Forêt charbonnière.

1. Documents et Rapports, t. VII pp. LII et CXXXI.