As meet is, after such delicious fare; For never did thy beauty, since the day So said he, and forbore not glance or toy And hyacinth; earth's freshest, softest lap. Took largely, of their mutual guilt the seal, Oppress'd them, wearied with their amorous play. Soon as the force of that fallacious fruit, That with exhilarating vapour bland About their spirits had play'd, and inmost powers Made err, was now exhaled; and grosser sleep, Bred of unkindly fumes, with conscious dreams Encumber'd, now had left them; up they rose <«< comme il convient après un si délicieux repas. << Car jamais ta beauté, depuis le jour que je te vis « pour la première fois et t'épousai ornée de toutes « les perfections, n'enflamma mes sens de tant « d'ardeur pour jouir de toi, plus charmante à présent que jamais! O bonté de cet arbre plein << de vertu ! >> Il dit, et n'épargna ni regard, ni badinage d'une intention amoureuse. Il fut compris d'Ève dont les yeux lançaient des flammes contagieuses. Il saisit sa main, et vers un gazon ombragé qu'un toit de feuillage épais et verdoyant couvrait en berceau, il conduisit son épouse nullement résistante. De fleurs était la couche, pensées, violettes, asphodèles, hyacinthes; le plus doux, le plus frais giron de la terre. Là, ils s'assouvirent largement d'amour et de jeux d'amour; sceau de leur mutuel crime, consolation de leur péché, jusqu'à ce que la rosée du sommeil les opprimât, fatigués de leur amoureux déduit. Sitôt que se fut exhalée la force de ce fruit fallacieux, dont l'enivrante et douce vapeur s'était jouée autour de leurs esprits, et avait fait errer leurs facultés intérieures; dès qu'un sommeil plus grossier, engendré de malignes fumées et surchargé de songes remémoratifs, les eut quittés, ils se levèrent comme d'une veille laborieuse. Ils As from unrest; and, each the other viewing, Soon found their eyes how open'd, and their minds How darken'd; innocence, that as a veil Had shadow'd them from knowing ill, was gone; Just confidence, and native righteousness, And honour, from about them, naked left Shorn of his strength; they destitute and bare O Eve, in evil hour thou didst give ear se regardèrent l'un l'autre, et bientôt ils connurent comment leurs yeux étaient ouverts, comment leurs ames obscurcies! L'innocence, qui de même qu'un voile leur avait dérobé la connaissance du mal, avait disparu. La juste confiance, la native droiture, l'honneur, n'étant plus autour d'eux, les avaient laissés nus à la honte coupable: elle les couvrit, mais sa robe les découvrit davantage. Ainsi le fort Danite, l'herculéen Samson se leva du sein prostitué de Dalila, la Philistine, et s'éveilla tondu de sa force ÈVE et ADAM s'éveillèrent nus et dépouillés de toute leur vertu. Silencieux et la confusion sur le visage, long-temps ils restèrent assis comme devenus muets, jusqu'à ce qu'ADAM, non moins honteux que sa compagne, donnât enfin passage à ces paroles contraintes : : « O ÈVE, dans une heure mauvaise tu prêtas « l'oreille à ce reptile trompeur: de qui que ce « soit qu'il ait appris à contrefaire la voix de << l'homme, il a dit vrai sur notre chute, faux sur << notre élévation promise, puisque en effet nous << trouvons nos yeux ouverts, et trouvons que << nous connaissons à la fois le bien et le mal, le « bien perdu, le mal gagné ! Triste fruit de la << science, si c'est science de savoir ce qui nous « laisse ainsi nus, privés d'honneur, d'inno . Of innocence, of faith, of purity, Our wonted ornaments now soil'd and stain'd, Of foul concupiscence; whence evil store, Be sure then. How shall I behold the face And rapture so oft beheld? Those heavenly shapes Hide me, where I may never see them more! To shame obnoxious, and unseemliest seen; Some tree, whose broad smooth leaves together sew'd, There sit not, and reproach us as unclean. |