Page images
PDF
EPUB

qui relevoient la gloire du monarque | Christ. III. Nouvelle route vers la guerrier et toujours vainqueur. mort. IV. Le Commerce spirituel, et autres livres mystiques.

*

*I. JEMAL et POLTA étoient deux frères, rajas de l'Inde ou princes souverains de cette contrée,

de désespoir ou de valeur mal entendue, qu'on nomme héroïques. Après avoir défendu jusqu'à la dernière extrémité la forteresse de Cheytour contre les troupes victorieuses du sultân Akbar, ils firent, à la tête du peu de monde qui leur restoit, une sortie désespérée, et furent tués en combattant, aimant mieux mourir que de se rendre. Akbar,

III, JELAL-ED-DYNE ( Mahmoudal-Margany), né dans la ville de Margan, au commencement du 8e siècle de l'hégire, jouissoit déjà d'une certaine réputation d'élo-immortalisés par une de ces actions quence et de piété, lorsque Tymour (Tamerlan ) passa par son pays; un distique qu'il eut occasion de lui présenter le fit bien venir de ce prince, ami des gens de lettres, des savans, et leur admirateur. Le conquérant tartare l'attacha à sa personne, et continua de l'estimer, sur-tout à cause de son caractère simple, de sa conduite sans détour, et d'un rare désintéressement. Jelal-prince noble, et plus généreux envers ed-Dyne mourut en 780 de l'hégire, ses ennemis que n'ont coutume de laissant un Commentaire sur le Co- l'être les souverains orientaux, déran, intitulé Aschy á Jélály. Cet ou- plora leur perte, et leur fit ériger à vrage, peu connu en Europe (où on chacun une statue de marbre placée ne s'occupe guère de théologie maho- sur un éléphant, à l'endroit où l'ou métane), est en grande vénération trouve aujourd'hui la ville de Jihanchez les pieux Musulmans. abab.

* JELGERSMA (Wiltet-Bernard), Frison, docteur en philosophie, mort à Amsterdam en 1798, des fonctions pastorales avoit passé à celles de secrétaire des états de Frise; mais il est principalement connu par plusieurs Mémoires, couronnés, sur divers sujets de métaphysique et de morale.

* JELLINGER ( Christophe), théologien presbytérien, né en Allemagne en 1579, mort à Kingsbridge en 1662, fit ses études à Bale et à Leyde, servit quelque temps dans les armées, et passa à Genève, où on l'engagea à aller en Angleterre. Il parvint à parler trèspurement l'anglais, et obtint la cure de Brent au Devonshire; mais elle lui fut ôtée en 1662 pour non-conformité. Jellinger a laissé, I. Disputatio theologica de sacrá cœná. II. Quinze Conférences avec Jésus

[ocr errors]

*II. JEMAL-ED-DYNE (Aly ben Youssef), né en Egypte d'un père cophte, vers la fin du 6° siècle de l'hégire, et du 13° de notre ère, suivit la carrière de ses coréligionnaires, qui, bien que chrétiens, sont reçus au service des souverains mahométans dans l'administration des biens et des revenus de l'état, de sorte que le ministre des finances d'Egypte, si l'on peut appeler ainsi celui qui en a l'intendance générale, est presque toujours de la nation cophte. Jémâl-ed-dine, avec un mérite très-grand, parvint rapidement à ce poste distingué, dans lequel il eut souvent l'occasion de signaler son zèle et sa capacité. La faveur du prince en fut la récompense. Habile dans le ministère, il se distingua aussi dans des occupations moins brillantes, mais plus douces. Les lettres le délassèrent des travaux de son emploi. Il s'y fit un nom par pla

à l'Escurial, manuscrit. III. Un Ouvrage de rhétorique, IV. Un Commentaire de la Grammaire d'Ebn Hâjeb, etc., etc.; tous écrits en arabe sous des titres amphigouriques à la manière des Orientaux, comme, par exemple, La goutte de rosée; la Mouelle des mouelles; la Lu

sieurs ouvrages assez estimés: Les Annales de sa nation; une Histoire des Seljoucides, et celle des hommes de lettres, depuis Mahomet jusqu'à l'époque où il l'écrivit, qui existe manuscrite dans la bibliothèque de Leyde, sont au premier rang. I mourut dans un âge peu avancé, l'an de l'hégire 646, et demière. La masse des écrits de Jémâll'ère chrétienne 1248.

* III. JÉMAL-ED-DYNE (Aly), fils de Youssef, auteur du 7° siècle de l'hégire, 13o de notre ère, est connu par plusieurs bons ouvrages écrits en arabe, et qui sont venus jusqu'à nous. I. Histoire des gens de lettres, depuis les premiers siècles jusqu'en 646 (1248), année de sa mort. II. Annales de la nation cophte. III. Histoire des Seljoukys. Jémal-ed - Dyne étoit cophte, et parvint, par son mérite, et malgré la religion qu'il professoit, aux hon neurs du visiriat. Mais sa grandeur étoit un fardeau que la culture des lettres pouvoit seule soulager, qu'il aimoit à oublier dans leur com

merce.

et

* IV. JEMAL-ED-DYNE (Ben Heschâm), habile grammairien, né au Caire en 708 de l'hégire, 1308 de J. C., mort en 761 (1359), descendoit en ligne directe des habitans de Médine, qui avoient protégé la fuite du prophète Mahomet. Ses ouvrages, qui sont en grand nombre, jouissent d'une estime générale. On distingue sur-tout trois de ses Commentaires sur les poëmes arabes, Alfyeh, Borda, et de Ca'b ben Zohair; on les trouve manuscrits dans la bibliothèque de l'Escurial. Celle de Leyde possède un autre Commentaire, aussi manuscrit, sur les sept Mo'allakat, auciens poëmes arabes. Ses ouvrages les plus estimés après ceux-la sout, I. Un traité de Grammaire, Oxford, manuscrit, avec un Commentaire de l'auteur. II. Un autre Traité du même genre,

ed-Dyne est divisée entre toutes les grandes bibliothèques publiques d'Europe, où on les trouve isolé

ment.

né à Ardistan près d'Ispahan, de *JEMLAH (Mohammed), entra en qualité de commis chez un parens pauvres mais honnêtes, marchand de diamans, qui l'emmena l'ayant quitté quelque temps après, avec lui à Golconde. Lejeune homme et se sentant des dispositions à faire quelque entreprise, se mit à faire fut heureux. Il acheta de ses gains le commerce pour son comple, et une charge à la cour de Golob, souverain de Tellingàna. Son mérite le mit en peu de temps à la tête des armées de ce souverain, et il remplit glorieusement ce poste pendant dix années; mais après avoir conquis tout le Carnatic, quelques mécontentemens lui firent quitter le service de ce monarque pour entrer à celui de Schah Jéhan, souverain de l'Indostan, qui lui donna aussitôt un corps de 5,000 hommes à commander. C'étoit en 1066 de l'hégire, 1656 de J. C. Fait premier ministre peu après, par les intrigues d'Aureng Zeyb, fils de Schah Jéhan, à qui il étoit tout dévoué, il entra en campagne avec lui l'année suivante, contre le souverain de Bijapour, lui enleva plusieurs places, et le vainquit en bataille. C'est dans celte expédition que fut réglé le plan de révolte d'Aureng Zeyb contre son père. Il quitta le camp pour venir le détrôner, et laissa le visir seul commandant des forces de l'ein

toute l'habileté d'Aureng Zeyb, sans participer à la duplicité qui caractérise la plupart des actions de ce prince.

* JEMSCHYD, ancien roi de Perse, mouta sur le trône de ses pères environ huit cents ans avant J. C., et gouverna avec beaucoup de sagesse. Ses sujets lui durent plusieurs innovatious utiles et de grands travaux. Il établit le premier des bains publics, introduisit l'usage de l'année solaire, et inventa les tentes.

pire; mais le prince n'ayant point réussi d'abord comme il le croyoit, Dara, son frère, ennemi de Jemlah, Fit saisir sa famille comme otage de sa fidélité : le ministre désobligea, pour conserver ses parens, le prince au parti duquel il s'étoit voué: celui-ci le fit arrêter l'an 1658. Rétabli daus son poste, Jemlah reprit en 1659 le cours de ses victoires, défit Mohammed fils d'Aureng Zeyb, qui avoit passé dans le parti des eunemis de son père, et soumit tout le nord du Bengale. Il seroit trop long d'entrer dans tout le détail des victoi-Ilfonda la ville d'Hamadan, acheva res consécutives qu'il remporta depuis cette époque jusqu'en l'année de l'hégire 1075 (1665), où il mourut dans la ville d'Azo, au moment de marcher contre l'empire de la Chine. Voici le portrait que Dow, Anglais, trace de ce grand homme dans son Histoire de l'Inde, d'après les auteurs orientaux. « Quoique Jemlah soit parvenu d'une condition basse au faîte des grandeurs, on attribue moins son élévation à la fortune qu'à son mérite. Prudent, doué d'une grande pénétration, sage, il surpassa tous les généraux de son siècle et de son pays en conduite, en jugement, en génie. En dix ans il soumit, à la tête de l'armée du roi de Tellingâra le Carnatic et les provinces voisines, dont plusieurs places ont résisté jusqu'à présent à la discipline européenne. Il se tenoit également en garde contre les intrigues de cabinet, et contre les stratagèmes de la guerre. Il étoit sage daus ses plans, hardi dans l'exécution, maître de lui-même au plus fort de l'action, quoique bouillant de courage. Dans la vie privée, homme aimable et humain, il montroit une justice intègre dans ses actions publiques. Il dédaignoit d'employer contre ses enuemis des moyens indignes de lui. 11 témoigna souvent de la joie de voir qu'ils échappassent au fléau de ses armes. Enfin il avoit

T. IX.

celle d'Isthakhar ( Persepolis), coustruisit deux des anciens faubourgs d'ispahan, et jeta sur le Tigre un grand pont, que les écrivains orientaux disent avoir été détruit par les Grecs. Ce monarque, aussi libéral que sage et magnifique, encouragea la pêche des perles par des récompenses considérables, institua de grandes réjouissances, qu'ou célébroit le premier jour de l'année, où le soleil entre dans le sigue du belier, et qu'on appelle Nourouz. Il donna une nouvelle religion à ses sujets; c'est, à ce qu'on croit, le magisme. L'astronomie date aussi, dit-on, de son règne. Jemschyd, avec les grandes qualités qui le décoroient, auroit dû jouir d'une prospérité longue et sans bornes; il arriva tout le contraire. Le malheur s'attacha cons tamment à ses armes, et il fut détrôné par Zohhak, qui usurpa la couronne. Jemschyd consuma le reste de ses jours à errer en fugitif, que la mort menace de toutes parts, dans les mêmes étals où tout trembloit sous sa puissance quelques années auparavant, et présentant le spectacle affligeant de l'homme vertueux aux prises avec le malheur.

JENEBELLI (Frédéric), Man touan, un des plus habiles ingénieurs de son siècle, envoyé au secours d'Auvers par la reine Eliza

12

beth, lorsque le prince de Parme mit de l'évêque Lako à sa mort. III. le siége devant cette ville en 1585, Defensio S. Augustini adversùs inventa plusieurs machines pour dé-Jo. Phereponum, 1707. IV. Tratruire les travaux des assiégeans; duction anglaise de la vie d'Apolmais les assiégés, réduits à l'extré-lonius de Thyanes, d'après le franmité, ne pouvant profiter des avançais de Tillemont. V. Examen de Lages que leur promettoit l'art de l'Histoire des Juifs de Basuage; des Jenebelli, se rendirent. Sermons de Whiston, des Notes de Locke sur les Epitres de saint Paul, JENISCHIUS (Paul), d'Anvers, et de la Bibliothèque choisie de Le également versé dans les langues et dans les sciences, père de dix-neuf Clerc. VI. La certitude de la relienfans, dont quatre seulement vécu-gion chrétienne, dont il a paru en gee. Jenkin mourut en 1707, à l'àge 1721 une cinquième édition corri

rent, donna le jour à un vingtième, qui lui procura plus de renom et demanda plus de soins que tous les autres, c'est son livre intitulé Thesaurus animarum, qui le fit bannir de son pays. Il mourut à Stuttgard, le 18 décembre 1647, à 89 ans.

de 70 ans.

* I. JENKINS (Henri ), Auglais, phénomene très-remarquable de longévité, naquit en 1501, au comté d'Yorck, et mourut en 1670; ainsi * I. JENKIN ( Guillaume), théo-il vécut 169 ans. Dans sa vieillesse, logien non-conformiste, fils d'unil donnoit des détails sur la bataille ministre puritain, né en 1612 à de Flodden-Field, et porta témoiSudbury, au comté de Suffolck, nort gnage aux assises sur une circonsen 1684. Elève du collège de Saint- tance passée depuis plus de 140 ans. Jean à Cambridge, il fut nommé en Sa mémoire la lui rappeloit parfai1641 ministre de l'église du Christ, tement, car il conserva ses facultés près de Newgate, à Londres, et dé- jusqu'à la fin de sa vie. Comme il possédé en 1662 pour non-coufor-étoit né avant le temps de l'établismité. Compromis dans la conspira-sement des registres des paroisses, il tion de Love, il fut mis à la Tour; ne s'en trouva aucune qui voulût le mais, en s'adressant à Cromwel, il reconnoitre et se charger de lui; de obtint son élargissement. En 1684, sorte qu'il fut obligé de mendier Jenkiu, mis en prison à Newgate, pour vivre. Cependant la paroisse pour s'être trouvé à des assemblées de Bolton, au comté d'Yorck, à laillicites, y mourut quatre mois après. quelle il appartenoit réellement, lui On a de lui plusieurs ouvrages. I. a élevé dans son église un monuExposition de l'épître de Jude, in- ment qui atteste toutes ces particufol. II. Celeusma, on Clamor adlarités. theologos hierarchia anglicana. III. Quelques Sermons et Ecrits de

controverse.

* II. JENKIN (Robert), savant théologien anglais, né en 1656 dans l'ile de Thanet, précenteur de l'église de Chichester en 1688, a donué plusieurs ouvrages estimes. I. Examen historique de l'autorité des conciles généraux, 1688, 11. Défense de la profession de foi

* II. JENKINS (sir Leoline), homme d'état habile et docteur en droit civil, issu d'une famille de Glamorganshire, dans le pays de Galles, né en 1625, fut envoyé en 1641 pour finir ses études au college de Jésus à Oxford. La guerre civile ayant bientôt éclaté, il prit les armes, et se rangea parmi, les royalistes avec plusieurs autres étudians. Les troubles n'interrom

le vit, à deux reprises, s'opposer avec la plus grande force dans le parlement au bill proposé pour l'ex

pirent point ses études, qu'il suivit avec ardeur. Il ne quitta Oxford qu'après la mort du roi. Retiré alors dans le pays de Galles, le docteur Man-clusion du due d'Yorck de ses droits sell, principal du collège de Jésus, à la courouue. Il combattit avec non lui procura l'éducation du fils ainé moins d'ardeur, mais sans' succès, de sir John Aubrey, qui fui attira la proposition, faite en 1681, bientôt d'autres élèves. Le parlede l'impression des délibérations et des ment, ne voyant cette réunion qu'a- débats de la chambre des commuvec jalousie et avec crainte, l'ent nes, qu'il regardoit comme incom→ bientôt dissipée, Jenkins, regardé patible avec la dignité d'une pareille comme un homme dangereux, cher-assemblée, et comme un appel incha son salut dans la fuite, et voya-considéré au peuple. A peu près dans gea, suivi de ses élèves, en France, le même temps, nommé secrétaire en Hollande et en Allemagne De d'état, il avoit reçu les sceaux en retour en Angleterre en 1658, il s'y certe qualité dans des temps aussi rendit extrêmement utile à Gilbert critiques que dangereux. Se trouSheldon, archevêque de Cantorbéry, vant dans beaucoup d'occasions en fondateur du célèbre théatre qui opposition avec la cour, ennemi porte son nom, et d'où sont sorties constant de tous les projets fantastitant de belles éditions. Lorsque la ques dont s'occupoit le conseil privé, premiere guerre avec la Hollande, et fatigue des fonctions de sa place, en 1664, vint à éclater, il fut choisi il obtiut sa retraite en 1684, et parmi les jurisconsultes appelés à le tribut à la nature en septembre paya revoir les lois maritimes, et à en 1685. Ses lettres et ses papiers former un corps de législation pour recueillis par W. Wynne, ont été l'adjudication des prises dans la cour imprimés en deux volumes in-fol. de l'amirauté, dont il fut nommé en 1724, sous le titre d'Œuvres de juge-assistant. Bientôt après, Jen- Jenkins. kins fut chargé par le roi lui-mênie d'une affaire qui lui étoit person nelle. La reine-mère, HenrietteMarie, veuve de Charles 1o, étant morte en France en 1669, ce fut lui qui vint réclamer à Paris ses biens, auxquels Louis XIV, son neveu, avoit des prétentions. Heut le bonheur de réussir, et fut nommé chevalier en 1669. Cet houueur ne tarda pas à lui en procurer un plus grand encore. Il fut chargé de traiter avec les commissaires nommés par l'Ecosse, de la réunion des deux royaumes, et en 1674 il fut appelé à ètre l'uu des négociateurs du traité de Nimègue. On peut voir dans les Mémoires du chevalier Temple quelle part il prit daus cette impor, tante missiou. A son retour en Angleterre, eu 1679, Puniversité d'Oxford le nomina pour son député. On

[ocr errors]
[ocr errors]

logien de l'Eglise d'Angleterre * JENKS (Benjamin), pieux theo en 1646 au comté de Shrop, mort en 1724, fut recteur de Harley dans de Bradfort, et pendant 56 aus cette province, chapelain du comté ministre de l'église d'Harley, où il a été enterré. On a de lui I. Deux volumes de Méditations. II. Dévotions dans l'intérieur des maisons, in-12. II. Soumission à la justice divine, in-12, et d'autres livres de piété très-estimés, et d'un usage journalier.

* JENKYNS (David), juge'anglais, célèbre par son intrépidité, né à Pendoylen, au comté de Gia morgan, mort en 1663. Admis comme élève en 1597 à EdmoudHall d'Oxford, il y prit le baccalau réat, puïs passa au collège de justice

« PreviousContinue »