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ment amoureux de cette princesse, I
qu'il perça une montagne, soit pour
lui plaire, par la conviction qu'il n'y
a rien d'impossible à l'amour, soit
pour distraire sa mélancolie par un
travail si pénible et si long.

justement. La prospérité des peuples fut sans bornes; il aimoit les lettres, c'est le partage des grands princes, et admettoit à sa table les plus beaux esprits du siècle; entre autres plusieurs poëtes célèbres qu'il combla de faveur. Kiaseddin avoit soutenu une guerre honorable contre les Persans, dans laquelle il perdit un de ses fils. Il mourut l'an 685 de l'hégire, après un règue de 20 ans et quelques mois. Après sa mort, les grands du royaume rendirent le sceptre à la descendance de Nascer-ed-Dyn, et placèrent son fils sur le trône.

* KHOUAREZMY (Mohammed), astronome arabe, jouit dans l'Orient | d'une grande célébrité; il précéda Nascer-ed-Dyne dans la science, et découvrit ou inventa le second degré des équations. Il connut l'algèbre un des premiers et s'y distingua; il a laissé des Tables astronomiques, dressées par ordre du khalyf Al-Màmôun sous lequel il vivoit, et suivit dans ses calculs la méthode indienne qu'il rectifia, et dont il s'écarte quelquefois pour s'abandonner à ses observations particulières. On le regarde comme un des plus grandslui qui dompta les éléphans et les génies dont l'Orient puisse se glorifier.

KHUNRAT. Voyez KUNRAHT.

l'aîné

* KICHEN ( Myth. ind. ), des vingt-quatre fils de Pouroub, jouit le premier du pouvoir souverain, tant par droit d'aiuesse que par sa sagesse et son courage. Ce fut

réduisit à porter des fardeaux, parce que, ne pouvant aller à cheval à cause de sa corpulence, il s'en fit une monture. Kichen contemporain de Thahmourats, roi d'Iran et de Touran, mourut âgé de quatre cents ans, et laissa trente-sept enfans. Il avoit eu pour ministre son petit - neveu Braman qui inventa les caractères sansckrits. La villa d'Awad doit sa

*KIASEDDIN-BALBAN, d'abord esclave, puis ministre de Nascer-edDyn, sultan de Délhy, lui succéda par son choix, et ne trouva, dans les grands qui l'aimoient, personne qui s'opposât à son élévation. Cet homme d'une activité infatigable, et aussi sage que vigilant, se levoit à toute heure de nuit, étoit par-tout à la fois, et ne se confioit, dans le * KICK (Cornelius), peintre de maniement des affaires ou la condui-fleurs d'Amsterdam, né en 1635,

te des armées, qu'à des gens comme lui, d'une prudence, d'une habileté, d'une vertu et d'un courage éprouvé. Il possédoit sur-tout le talent de les employer selon leur genre particulier de mérite; mais ce qui lui assigne sur-tout une place parmi les grands monarques, c'est que, dans le pays du despotisme, il n'abusa jamais des droits illimités de la couronne. On n'entendit point parler de vexation et d'actes arbitraires sous son règne, et personne ne périt in

fondation, ainsi que les autres villes et les villages qui en dépendent, à l'amour de Kichen pour l'archi

tecture.

mort en 1675. Une touche délicate et un coloris brillant, donnent à ses tableaux la fraîcheur de la nature.

KIDDER (Richard), né à Suffolck en 1649, d'abord ministre à Londres, doyen de Péterborough ensuite évêque de Bath et de Wels, fut écrasé dans son lit avec sa femme, par la chute d'une cheminée qu'une grande tempête renversa le 26 novembre 1703. Ce prélat, profondément versé dans la littérature

hébraïque et rabbinique, a donné, I. Un savant Commentaire sur le Pentateuque, avec quelques Lettres contre Jean Le Clerc, en deux vol. in-8°. II. Une Démonstration de la venue du Messie, en 3 vol. in-8°. III Des Ouvrages de controverse. IV. Des Livres de morale. V. Des Sermons. Ouvrages qui attestent l'érudition de l'auteur, qui se montre quelquefois assez bon logicien.

KIEN. Voyez Lanuza. +KIENLONG, savant empereur chinois, favorisa les missionnaires français, et publia, dans sa langue, divers écrits. On connoit, dans la nôtre, son Eloge de la ville de Mouk den, traduit par le P. Amyot, et publié par de Guignes, à la suite de l'Art militaire des Chinois. Kienlong étoit parvenu à une extrême vieillesse, lorsqu'il donna audience dès l'aube du jour à l'ambassadeur anglais Macartney, qui visita la Chine en observateur éclairé, et qui a parlé souvent avec éloge de ce souverain. Kienlong, le doyen des rois de l'univers, est mort à la fin du 18e siècle.

* KIERINGS (Alexandre), peintre hollandais, estimé pour ses paysages, mais peu connu hors de sou 'pays, où il s'acquit une réputation à la fin du 17° siècle. Les figures de ses tableaux sont en général de Poëlemburg, dont il avoit été l'élève.

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un emploi convenable, il revint à Berlin, où l'amitié d'Euler lui étant utile, il fut agrégé, en qualité d'astronome, à l'académie, dont les mémoires contiennent plusieurs de ses écrits. Les fameuses disputes entre Konig et Maupertuis donnèrent des chagrins à Kies, qui montra trop son adhésion au premier, et se permit des plaisanteries trop amères sur le second. Les choses en vinrent au point qu'il fut obligé de quitter Berlin pour aller occuper une chaire de mathématiques et de physique à Tubinge, où il mourut en 1781.

dont

KII, simple batelier russe, quelques historiens ont fait un prince, traversoit les passagers d'une rive du Nieper à l'autre. Il employa chrétienne, à batir Kieff, qui fut ses richesses, vers l'an 450 de l'ère

pendant long-temps la senle ville connue sur l'immense région de l'empire russe.

*I. KILBYE (Richard), théologien anglais, né à Radcliffe, au comté de Leicester, mort en 1620, étoit, en 1577, boursier au collége d'Oxford, et en 1590, recteur de ce fesseur d'hébreu, et chanoine de mème collége. Il fut ensuite proLincoln. Kilbye est un des traducteurs de la version de la Bible que les Anglais ont actuellement. Il a aussi prèché quelques Sermons qui sont imprimés.

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graveur allemand du 16° siècle. Les plus recherchées de ses estampes sont une Sainte famille, d'après Corneille de Harlem; une Adoration des bergers, d'après Rottenhamer; Vénus assise sur les genoux d'un satyre, d'apres le même, l'Enlèvement de Proserpine, idem; une Adoration des bergers, d'après Jacques Palme le jeune; La multi

toret, etc., etc. — Son frère WOLSANG ou WOLSGAND, a gravé au buriu un grand nombre de sujets et de portraits, mais moins estimés que ceux de Lucas.

+ II. KILIAN-DUFLÆUS (Corneille), né à Duffle, près Malines, mort dans un âge avancé en 1607 fut, pendant 50 ans, correcteur de l'imprimerie de Plantin, qui dut une partie de sa gloire à ses soins et à son attention scrupuleuse. Nous avons de lui, I. Une Apologie des correcteurs d'imprimerie, contre les auteurs. C'est une épigramme de dix-huit vers que l'on trouve dans le Theatrum|plication des pains, d'après Le Tinvitæ humanæ de Beyerlinch. Chevillier l'a insérée dans son Origine de l'imprimerie de Paris, et s'explique de la manière suivante : «Nous ne chargerons pas néanmoins les imprimeurs ni les correcteurs de toutes les fautes qui sont dans les imprimés; ils ont leur excuse comme les auteurs. Elles restent quelquefois dans une édition par l'ignorance ou par la négligence de celui qui a composé l'ouvrage ou qui a entrepris de le faire imprimer. Il a donné une copie peu correcte, qui a été imprimée fidélement, par conséquent avec les fautes du manuscrit; mais il arrive que les doctes qui jugent sans flatter, venant à censurer ce qui mérite de l'être, alors on accuse celui qui n'est point coupable, tout le mal ayant été fait uniquement par l'auteur. Un fort habile correcteur. dans l'imprimerie de Plantin, appelé Corneille Kilian, a fait l'apologie des correcteurs contre les auteurs qui, après s'être trompés, faute de science et de lumière, et après avoir donné des copies peu correctes, ne laissent pas de s'en prendre aux innocens. II. Etymologicon linguae teutonicæ, Antverpiæ, 1599, in 8°. Il y en a plusieurs autres éditions, Amsterdam, 1642; mais cet ouvrage est défiguré dans le Keliang auct. III. Quelques Vers latins assez médiocres. Il a traduit en hollandais l'Histoire des Pays-Bas de Guichardin.

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* IV. KILIAN (Barthélemi), né à Ausbourg, parvint à une perfection de dessin qui, jointe à l'éléà l'art et à la facilité de son gance, burin, lui acquit une réputation immortelle. Il grava beaucoup de portraits de princes, d'autres personages distingués de son temps, et ceux de beaucoup de philosophes grecs qu'on trouve dans l'ouvrage sur les peintres de Saudrart, du P. Athanase Kirker, de Galilée, etc. et même le sien. En 1675 il grava de l'Odyssée d'Homère, sujet peint en 58 pièces la Vie d'Ulysse, tirée à Fontainebleau par Nicolas dell' du Primatice. Albate, Modenois, sur les dessins

* V. KILIAN (Philippe), frère du précédent, et son rival dans l'art de la gravure. Les nombreux ouvrages de cet artiste portent tous l'empreinte d'un burin ferme et agréable, particulièrement les portraits de beaucoup d'excellens artistes, gravés sur les dessins de Joachim Saudrart, et insérés dans ses ouvrages. Il grava, sur les dessins du même, les statues d'Hercule et de la Sibylle de Cumes, existantes l'une et l'autre dans le palais Justinien à Rome. On trouve de sa main, en un volume, les por

* III. KILIAN ( Lucas), célèbre traits des magistrats de Breslaw.

* VI. KILIAN (Jacques), né à Prague le 14 février 1714, entra chez les jésuites à Cracovie en 1731, où il s'appliqua à l'étude avec ardeur, et fit de grands progrès dans la physique et la géométrie. Les ouvrages qu'il a laissés supposent les talens et les vastes connoissances des Kircher, des Schott, des Bonanni et des Boscowich. Les principaux sont, 1. Causa efficiens motus astrorum ex principiis pyrotechnicæ naturalis, avec figures, Dantzick, 1769, un volume in-8°. II. Prodromus physico astronomicus pyrotechnici systematis vorticum, Dantzick, 1770, in-8°. On ne peut disconvenir qu'il n'y ait dans ces ouvrages des idées systématiques, et si l'on veut paradoxales; mais il y a aussi bien de l'étude et du génie. La nou- | velle hypothèse sur la cause du mouvement des astres suffit au moius pour affoiblir la confiance qu'on a pu donner aux autres. Il a écrit encore: Ars demittendi se ab alto; Navis horologa solaris; Statua Memnonis, sibilo solem salutans; mais, ces ouvrages, restés en manuscrit, sont perdus. Après la destruction de la société, il se retira chez un gentil homme près de Konitz, et mourut en 1774.

KILKOF. Voyez KHIŁKOF.

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On a de lui quelques pièces de poésie qui eurent du succès, et un ouvrage intitulé Pensées de jour et de nuit, en prose et en vers, 1694, in-8°, qui fut publié un an après sa mort, puis les Pensées innocentes d'un homme de cour, in-8°.

* III. KILLIGREW (Thomas), frère du précédent, né en 1611, page sous Charles Ier et valet de chambre de Charles II, dont il partagea l'exil et les infortunes. Le séjour qu'il fit au-delà de la mer le mit à portée de voir la France, l'Italie, l'Espagne, et il fut nommé, en 1751, résident à Venise. Ses heures de loisir, pendant son absence, furent consacrées à la poésie et à la composition de plusieurs piéces de théâtre, imprimées à Londres en 1664, in-fol. Il mourut en 1682. Killigrew fut remarquable par sa gaieté et les agrémens de son esprit; Charles II goûtoit à tel point sa conversation, qu'il lui donnoit souvent accès auprès de sa personne à l'exclusion de ses ministres. En comparant Killigrew, qui parloit avec beaucoup de grace et de facilité et écrivoit beaucoup moins bien, à Cowley, son contemporain, qui excelloit dans le talent d'écrire et qui parloit fort peu, Denham a dit de l'un et de l'autre :

Had Cowley ne'er spoke, Killigrew ne'er writ, Combin'd in one, they'd made a matchless wit.

* I. KILLIGREW (Catherine), née à Giddy-Hall, dans le comté d'Essex, en 1530, fille de sir Antoine Cooke, se distingua par son esprit et ses connoissances; elle possédoit l'hébreu, le grec et le latin, et se rendit célèbre par ses pièces de poésie, dont Harrington et Fuller nous ont conservé quelques frag-pelle. A l'âge de 17 ans il avoit fait

mens, Elle mourut en 1600.

* II. KILLIGREW (William), né dans le comté de Middlesex en 1605, descendoit de la mème famille, et remplit plusieurs emplois honorables à la cour sous Charles 1 et Charles II.

* IV. KILLIGREW (Henri ), frère des précédens, né en 1612, se voua à l'état ecclésiastique à la restauration, il fut aumônier du duc d'Yorck et surintendant de sa cha

:

une tragédie intitulée La Conspiration, qui obtiut les éloges et le suffrage de Ben Jonson; elle fut imprimée en 1638, et réimprimée en 1652, sous le titre de Pallantus et Eudora. Ona de Killigrew un vol. de Sermons, 1685, in-4°.

Jen

* V. KILLIGREW (Anne), fille | le. refusa, en disant «< que le plus du précédent, née à Londres peu beau lieu d'inhumation pour un guerde temps avant la restauration, se rier étoit celui où il avoit péri les distingua par ses succès dans la armes à la main pour la défense de poésie et la peinture, et joignit, dit son pays. >> Wood, les graces à la beauté et les talens à l'esprit. Dryden parut lui * KILMAINE ( Charles prodiguer l'encens de la flatterie; nings), général au service de la rémais, ajoute Wood, elle surpassa | publique française, ci-devant capimême ses éloges. Elle fit le portrait taine au régiment de Lauzun, husdu duc d'Yorck, depuis Jacques II, sards, naquit à Dublin, en 1754, et de la duchesse, à laquelle elle fut d'une famille noble, et passa de attachée en qualité de dame d'hon- bonne heure au service de France. neur. Elle a laissé plusieurs autres Il suivit Biron et La Fayette en portraits et des sujets d'histoire Amérique, et se distingua dans cette qu'elle s'étoit amusée à peindre; ses guerre. La révolution, qui éclata peu talens furent la moindre de ses per- de temps après son retour en France, fections. Elle les rendit plus recom- lui fournit l'occasion de donner de mandables encore par une piété nouvelles preuves de courage, et exemplaire et une vertu sans tache. d'obtenir les premiers grades. Il parCette aimable personne mourut en vint bientôt à celui de général, et 1685, de la petite vérole, à l'âge de fut employé dans les armées des Ar25 ans. Un an après sa mort, on dennes et du Nord; il refusa le compublia ses Poésies, accompagnées mandement de la dernière. Après d'une ode de Dryden, in-4°. s'être distingué à Jemmapes, il passa du Nord, et se distingua au camp dans la Vendée, puis vint à l'armée de César; mais bientôt victime des ridicules dénonciations qui s'attachèrent alors à tous les généraux, il fut destitué et incarcéré pendant 18 vrages, sur des sujets de philoso-thermidor an 2 (27 juillet 1794), mois. Rendu à la liberté après le g phie, ne forment pas moins de 13 volumes in-fol. James Bristow voulut essayer d'en traduire un volume, mais ne put les comprendre, tant ils

* VI. KILLIGREW (Marguerite) épousa en secondes noces Guillaume Cavendish, duc de Newcastle. La Vie du duc son époux la meilleure de ses productions, fut traduite en latin. Ses autres ou

étoient obscurs et vides d'idées. Elle mourut en 1673.

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et

il défendit la convention lors de l'in-
surrection de prairial an 3 ( 1795),
passa en Italie, et cueillit de nou-
veaux lauriers dans les plaines de
Castiglione et de Mantoue. Le projet
d'une descente en Irlande le ramena
à Paris; il fut nommé général en
chef de l'armée d'Angleterre
l'idée de donner l'indépendance à ses
compatriotes le conduisit promp-
tement. Mais le projet n'eut pas lieu,
et Kilmaine obtint, en 1798, un
commandement dans l'intérieur. Il
passa ensuite en Hollande, puis en
Helvétie, où il eut le commande-
ment en chef, qu'il céda bientôt
après à Masséna. Revenu à Paris, il
y mourut le 15 décembre 1799.

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