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la maison de Ligneville au duché de Lorraine, 1739 et 1740, in-4°.

| toire de Venise a été traduite en italien, et accompagnée de nombreuses notes, où les étrangers apprendront beaucoup mieux à connoitre le singulier gouvernement de Venise que daus l'Histoire inexacte d'Amelot de La Houssaye. On a encore de lui, I. Paraphrase du Miserere, traduite de Ségneri, Paris, 1754, in-12. II. Voyage à la mer du Sud, traduit de l'anglais, Lyon, 1756,

* LAVÉRERIE (Pierre-Nicolas le comte de), né à Alençon le 25 avril 1728, et mort dans cette ville en 1800, en fut successivement | échevin et maire. On lui doit beaucoup de recherches importantes sur les antiquités et l'histoire d'Alençon, Ces connoissances précieuses furent utiles à M. Odolaut-Desuos, lors-in-4° et in-12. Cette traduction, qu'il publia, eu 1787, ses Mémoires de l'abbé de Rivers, n'a été que historiques sur la ville d'Alençon retouchée et mise en meilleur ordre et ses seigneurs, 2 vol. in-8°; ou- par Laugier. Ill. Apologie de la vrage savant et bon à consulter. Ou musique française, 1754, in-8°. lui doit encore le Plan du camp L'abbé Laugier mourut le 7 avril de Chatellier, près Montrée, (ar- 1769. rondissement d'Argentan ), camp gaulois, désigué mal à propos sous le nom de camp de César.

* II. LAUGIER (François), de Nanci, docteur en médecine, mort à Reggio en Lombardie le 17 décembre 1793, a publié Institutiones pharmaceutice, Modène, 17881791, 3 vol. in-8°.

† I. LAUGIER (Marc-Antoine), né à Manosque en Provence le 25 juillet 1713, entra de bonne heure chez les jésuites, se consacra à la chaire, et prêcha à la cour avec * III. LAUGIER DE TASSY (N.), applaudissement. Ayant quitté la commissaire de la marine pour compagnie de Jésus pour quelques sa majesté très-chrétienne en Holmécontentemens qu'on lui donna, lande, vivoit sur la fin du 17° siècle, il se tourna du côté des beaux-arts. et au commencement du suivant. Il Son Essai sur l'Architecture, 1755, est auteur d'une Histoire du royauin-8°, dont il y a eu deux éditions, me d'Alger, Amsterdam, 1725, prouva qu'il étoit né pour eux. Il 1 vol. in-12, de 348 pag. avec 2 y a sans donte quelques réflexions cartes, dont l'une représente le hasardées dans cet ouvrage; mais royaume d'Alger, et l'autre la ville on y trouve encore plus de vues d'Alger. On en a fait une nouvelle justes et d'idées saines: il est d'ail- édition à Paris, en 1727, aussi leurs bien écrit. Son Histoire de la in-12, mais sans cartes, et d'ailleurs République de Venise, en 12 vol. d'une exécution très-inférieure à in-12, Paris, 1759-1766; et celle celle de Hollande. Dans cet ouvrage, de la Paix de Belgrade, en 2 vol. Laugier de Tassy donne un abrégé, in-12, 1763, lui assurent un rang ou pour mieux dire une idée de parmi nos historiens. Il réunit dans l'ancienneté du royaume d'Alger et l'une et dans l'autre, à quelques de ses révolutions; mais il s'est atendroits près, le caractère de la taché à exposer fidèlement l'état de vérité au mérite de l'exactitude. Le son gouvernement au moment où style auroit pu être plus soigné dans il écrivoit, en traçant ce qu'il avoit certains morceaux, moins oratoire vu, ce qu'il avoit appris sur les lieux, dans d'autres mais en général il a et ce qu'il a trouvé dans des méde l'élégance et de la clarté; son His-moires appartenant à des maisons

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chrétiennes établies dans ce pays. en italien, Venise, 1754, in-8°; eir 11 égaye ses lecteurs par des récits français, Paris, 1757, 2 vol. in-12. d'aventures ou historiettes qui ont Le traducteur français est Boyer de rapport aux sujets qu'il traite tels Pébrandié, médeciu connu par d'ausont entre autres les Amours d'A- tres traductions d'ouvrages anglais; ruch Barberousse avec la princesse son style est meilleur que celui de Zaphira, traduits d'un manuscrit en Laugier de Tassy. Il a donné à sa vélin que possédoit le marabout du traduction le titre d'Histoire des territoire de Constantine, descendant états barbaresques qui exercent la de la famille du mari de Zaphira. piraterie, contenant l'origine, les Cette production, qui réunit les révolutions et l'état présent des charmes du roman à l'intérêt de royaumes d'Alger, de Tunis, de l'histoire, a toujours été estimée et Tripoli et de Maroc, avec leurs recherchée des hommes instruits, forces, leurs revenus, leur politant en France que dans l'étranger.tique et leur commerce, par un auDon Antoine de Clariana traduisit teur qui y a résidé plusieurs ancet ouvrage en espagnol dès l'année nées avec un caractère public. Un 1733. Cette traduction parut à Bar-nommé Le Roy mit au jour l'Etat celonne avec quelques additions et général et particulier du royaume trois cartes. Elle fut réimprimée en et de la ville d'Alger, La Haye, plus beaux caractères, à Madrid, 1750, petit in-8° de 232 pag. C'est vers 1780, de format in-8°. En l'ouvrage de Langier de Tassy 1750, un anonyme anglais vou- abrégé et augmenté de notes tirées lut se donner pour l'auteur de l'ou- du Dictionnaire de Moréri, et de vrage de Laugier de Tassy, ce qu'il l'Etat chrétien et politique des exécuta en publiant : A compleat royaumes de Tunis, d'Alger et de history of the piratical states of Tripoli, Rouen, 1703, in-12. Ce Barbary, etc., London, ou Histoire dernier ouvrage a été traduit en alcomplète des corsaires de Barba-|lemand, Hanovre, 1752, in-8°. rie, savoir: d'Alger, de Tunis, de Tripoli et de Maroc, contenant l'origine, les révolutions et l'état présent de ces royaumes, leurs forces, leurs revenus, leur police et leur commerce; par un gentilhomme qui y a résidé long-temps avec un caractère public. Telle est la traduction du titre sous lequel l'auteur anglais produisit son plagiat. Il a ajouté à l'Histoire du royaume d'Alger, 1° un morceau sur Tunis c'est une analyse fidèle des Mémoires historiques qui concernent le gouvernement de l'ancien et du nouveau royaume de Tunis, par de Saint-Gervais, consul de France à Tunis, Paris, 1736, in-12. 2o Un morceau sur Maroc, dont on n'a pu découvrir l'original. L'ouvrage anglais a été traduit en allemand, Rostock, 1753, in-8°;

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L'Histoire du royaume d'Alger, par Laugier de Tassy, existe par conséquent trois fois en français, deux fois en allemand, une fois en espagnol, en anglais et en italien. C'est son mérite réel qui l'a fait traduire dans ces diverses langues.

* LAVIANO (Fauste), né à Cuccaro dans la principauté de Citra, jurisconsulte du 16 siècle, publia Summa, et repertorium Cod. Just. imperator., Venetiis, 1605, in-4°.

LAVICOMTERIE. Voy. VICOM

TERIE.

LAVIGNE. Voyez VIGNE.

* LAVILLEHEURNOIS (Berthelot de), domicilié à Paris, ancien maître des requêtes, fut dénoncé, en janvier 1797, comme

Cologne, 1516, in-8°, et dédié au pape Léon X, à ses cardinaux et aux docteurs en théologie de toutes les universités. L'auteur, dans cet ouvrage, combat le mahométisme et principalement la secte des nominaux et de leur chef Guillaume Ockam. (Voyez ce nom.) Il soutient avec chaleur le parti des réaux, et s'appuie du sentiment de saint Jean Damascène, d'Avicenné, d'Aristote, etc.

LAVINIE, fille de Latinus, roi du Latium, promise à Turnus, roi des Rutules, épousa Énée, et en eut un fils posthume, nommé Sylvius, parce qu'elle l'enfanta dans un bois, où elle s'étoit retirée par la crainte qu'elle avoit d'Ascague, fils d'Énée.

chef d'une conspiration royaliste par le colonel Malo, qui l'avoit attiré dans sa caserne à l'Ecole militaire, ainsi que Brottier et Duverne de Presle, en feignant de partager leurs projets; d'après la déclaration de Duverne, qui finit par accuser ses complices pour avoir sa grace, cette conjuration tendoit à former et armer dans toute la France des compagnies à l'instar de celles des chouans, pour les faire soulever ensuite toutes à la fois et leur imprimer un mouvement régulier et uniforme. On trouva dans ses papiers un plan écrit de sa main. Traduit devant un conseil de guerre, il fut condamné, en avril, à une année de détention; mais le 8 du même mois, le directoire le fit écrouer de nouveau, attendu qu'il n'avoit été jugé que sur le fait d'embauchage, et voulut que son procès lui fut fait comme coupable de conspiration. Après le 18 fructidor an 5 (4 septembre 1797), les directeurs le firent comprendre dans la déportation à Caïenne, où il fut conduit avec Pichegru et autres, et y mourut en juillet 1799. * LAVINGTON (George), prélateur, Paris, 1751, in-8°. IV. Découanglais, élève du collège d'Exeter vertes philosophiques de Newton, à Oxford, où il fut reçu docteur, par Maclaurin, 1749, in-4o. V. Méensuite successivement chanoine de thode pour pomper le mauvais air Worcester et de Saint-Paul, et enfin des vaisseaux, 1740, in-8°. VI. Nouévêque d'Exeter, naquit en 1683 à velles observations microscopiques Heavitrée, dans le Devonshire, et de Needham, París, 1750, in-8°. mourut en 1762. Lavington a été VII. 11 a donné, de son propre enterré dans sa cathédrale. On a fonds, des Observations sur une de ce prélat, I. Un livre très-curieux, Hydrophobie spontanée, suivie de intitulé L'Enthousiasme des mé- la rage, thodistes et des papistés comparé, in-8°. II. Un autre ouvrage sur les Moraves et quelques Sermons par ticuliers.

* LAVINHETE (Bernard), natif du Béarn, docteur en théologie, est auteur d'un ouvrage intitulé De Incarnatione Verbi, très-curieux et peu commun, imprimé à

+ LAVIROTTE ( Louis-Anne), médecin, né à Nolay, diocèse d'Autuin, mort le 3 mars 1759, dans observateur habile, à traduit de sa 34 année, bon physicien et l'anglais, I. Observations sur les crises par le pouls de Nihell,

in

12. II. Dissertation sur la transpiration, in-12. III. Sur la cha

in-12.

* LAULANHIER (Michel-Joseph dans le Vivarais en 1718, a publié, de), évêque d'Egée, né au Cheylard sous le masque d'un ancien militaire, plusieurs ouvrages contre les philosophes modernes. I. Essais sur la religion chrétienne, et sur le système des philosophes modernes, accompagnés de quelques réflexions

+ II. LAUNAY (François de ) né à Angers en 1612, reçu avocat

sur les campagnes par un ancien militaire retire, Paris, 1770, in-12 de 311 pages. II. Pensées sur diffé-à Paris en 1638, suivit le barreau,

rens sujets par un ancien militaire, Langres et Paris, 1773, in-12 de 331 pages. III. Réflexions critiques et patriotiques sur différens sujets, pour servir principalement de préservatif contre les maximes de la nouvelle philosophie, 3o édition, revue, corrigée et augmentée, Paris, 1780, in-12 de 410 pages. L'auteur paroit avoir fondu ses deux premiers ouvrages dans le 3, et c'est probablement ce qui l'a déterminé à présenter celui-ci comme une troisième edition.

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plaida, écrivit et consulta avec un succès égal jusqu'en 1680. Il obtint cette année la chaire de droit français, chaire qu'il remplit le premier. Il fit l'ouverture de ses leçons par un Discours dans lequel il prouva «que le droit romain n'est pas le droit commun de France. » Il mourut le g juillet 1693. On a de lui, I. Un savant Commentaire sur les Institutes coutumieres d'Antoine Loysel, 1688, in-8°. II. Un Traité du droit de chasse, 1681, in-12, dont le Dictionnaire de Trévoux a fait le plus grand usage. III. Des Remarques sur l'institution du droit romain et du droit français, in-4o, 1686.

III. LAUNAY (Pipoulain de) est auteur d'une Méthode estimée

pour apprendre le latin, 1756, 4 vol. in-8°, qui avoient été précédés d'une Méthode pour apprendre à lire. Cet habile grammairien mourut eu 1767.

† I. LAUNAY ( Pierre de), écriIV. LAUNAY (N**.), mort en vain de la religion prétendue réfor-1751, a douné au théâtre français le mée, né à Blois en 1573, quitta une Paresseux, comédie en trois actes, charge des finances, le titre de secré-représentée en 1733; et aux Italiens, taire du roi, et toutes les préten- | la Vérité fabuliste. tions de fortune, pour se livrer à l'étude des livres sacrés. Les protestans de France avoient en lui une confiance extrême. Il fut député à tous les synodes de sa province, et à presque tous les synodes nationaux qui se tinrent de son temps, et mourut en 1662. On a de lui, I. Des Paraphrases sur toutes les Epîtres de saint Paul, sur Daniel, l'Ecclésiaste, les Proverbes et l'Apocalypse. II. Des Remarques sur la Bible, ou Explication des mots, des phrases et des figures difficiles de la sainte Ecriture, Genève, 1667, in-4°. Ces deux ouvrages sont estimés des calvinistes.

*V. LAUNAY (Jean PIOCHON de), né à Dijon en 1649, mort à Paris en 1701, eut d'abord du goût pour l'état ecclésiastique. Après avoir fait sa théologie à Paris, il entra chez les chartreux; mais l'austérité de leur règle ne s'accordant pas avec la foiblesse de son tempérament, il se décida pour la chirurgie. Elève de Blegny, il ne tarda pas à surpasser son maître; et le roi, dont il mérita l'attention, le fit recevoir à SaintCôme. On a de lui Instructions nécessaires pour ceux qui sont incommodés de descentes, avec queiquès remarques sur le remède du

roi et sur les moyens qu'on peut | Il avoit reçu le matin la promesse prendre pour envoyer des bandages dans les provinces, Paris, 1690, 1730 in 12. Ce remède consiste dans l'usage interue de l'esprit de sel, l'application d'un emplatre, et le bandage; moyens communiqués par le prieur de Cabrières. Il en est fait mention dans la feuille publiée en 1686 par ordre de Louis XIV. VI. LAUNAY (mademoiselle de). Voyez STAAL.

* VII. LAUNAY (Nicolas de ), né à Paris en 1739, disciple de Lempereur, fit de tels progrès dans l'art de la gravure qu'il obtint successivement les titres d'agréé à l'académie de France, de membre de celle des arts de Copenhague, et enfin de graveur du roi. On a de lui plusieurs Sujets d'après différens maitres, des Portraits et beaucoup de jolies Vignettes pour les Métamorphoses d'Ovide, les Œuvres de JeanJacques Rousseau, de l'abbé Raynal d'après les dessins de Cochin, Moreau, Marillier, etc., etc.

VIII. LAUNAY (Robert de), graveur, né à Paris en 1754, frère et élève du précédent. On a de lui le Malheur imprévu, d'après Greuze, idem, d'après Aubry; le Mariage conclu, d'après Borel; les Adieux de la nourrice, d'après Aubry; beaucoup de jolies Vignettes pour les Œuvres de Voltaire, et ceiles de J. J. Rousseau; et plusieurs autres Sujets d'après différens maîtres.

+ IX. LAUNAY (B. R. de), dont le nom est Jourdan, prenoit mal à propos le titre de marquis, et descendoit d'un simple officier de la justice de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Depuis plusieurs années il étoit gouverneur de la Bastille, qui fut attaquée le 14 juillet 1789 par une multitude armée, mêlée avec des gardes-françaises. De Launay n'avoit pour garnison que quelques invalides.

de Berthier, intendant de Paris, qui lui annonçoit des secours en hommes et en munitions; mais les assiégeans arrivèrent trois heures avant, ainsi la résistance eût été inutile; en outre le parti d'Orléans dirigeoit en sous main la multitude. Une députation de la commune de Paris s'y transporta pour inviter de Launay de ne point faire de résistance; il ordonna aussitôt de baisser le pont levis pour recevoir les députés; la foule se précipita dans la première cour du château. La garnison fit feu. L'abbé Fauchet, orateur de la députation, reçut plusieurs balles dans son manteau et une sur son rabat. De Launay saisi voulut se tuer avec une canne à dard; ou l'en empêcha pour le massacrer un instant après, et sa tête fut promenée au bout d'une pique. L'abbé de La Reyuie, qui suivit les députés, arracha la croix de Saint-Louis de de Launay, et la plaça à sa boutonnière, et sous prétexte de soustraire les vases sacrés de l'impiété, il les enleva pour les cacher chez lui, et ne les jamais rendre.

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* X. LAUNAY l'aîné (J. de), commissaire du roi près le tribunal d'Angers, député de Mayenne et Loire à l'assemblée législative, titution civile du clergé, et demanréclama la destruction de la consda le mariage des prêtres. Le 5 décembre il fit une sortie contre l'agiotage, auquel il attribua la dépréciation des assignats. Il dénonça un complot ayant pour but l'assassinat de plusieurs députés. Devenu membre de la convention, il fit autoriser le comité de sûreté générale à prendre connoissance des arrestations postérieures au 10 août; présenta un rapport sur les prisons, et un mode de prononcer sur les exceptions en matière d'émigration. Dans la lutte entre la gironde et la

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