Page images
PDF
EPUB

qu'un compilateur. Il est monothéiste, et cependant il tolère le culte des dieux. Il semble exclusif en fait

de dogme, il exige de la foi, et il admet

que

d'autres

par

le

croyances peuvent aussi, quoique plus lentement, conduire au salut. Je ne trouve pas dans son poème cette unité de doctrine qui annonce qu'un livre a été conçu par une même tête et exécuté en entier même ouvrier. Vyása, s'il a fait le Bhagavad-Gita, me semble avoir été un esprit modéré, qui a voulu a fait des concessions concilier toutes les sectes, qui à toutes les opinions, et qui n'a pu s'attacher tous les partis, puisque des clameurs se sont élevées contre l'authenticité des livres qu'il donnait comme sacrés..

Un homme d'état (lord Hastings) regarde la théologie de Vyasa comme conforme à celle de l'église chrétienne. Je serais heureux que la chose pût être ainsi : ce serait une nouvelle preuve de l'universalité de notre croyance religieuse. Mais je serais fâché que le philosophe chrétien pût avoir sur Dieu la même opinion que Vyasa. Si cette opinion élève l'homme, elle ravale par trop la divinité. Qu'est-ce en effet que ce grand être, cette ame universelle, qui sans cesse tourbillonnant, agitée dans toute l'étendue de la création, s'en va aveuglément animer et l'homme et la brute, et l'arbre et le poisson? Quel est ce souffle Dieu, et non pas seulement divin, entrant, sortant, parcourant toutes les formes matérielles qu'il trouve disposées à le recevoir, contractant dans l'homme vicieux des souillures qu'il va expier dans d'autres corps? Je ne reconnais pas là le Dieu des Chrétiens, souve

ndienne de Vyása qu'une métempsycose Fondée sur un spinosisme déguisé, ou si eux, sur un véritable panthéisme. aperçu général sur l'auteur et la philosogavad-Gita, le lecteur voudra peut-être tre les détails de cette doctrine ancienne. je me propose de faire dans une analyse es différens chapitres qui composent ce rai en même tems l'occasion de présenter ent quelques remarques critiques sur le 1. Schlégel, et de les rattacher ainsi aux apitres auxquels elles peuvent appartenir. it assez louer les efforts et les soins de l'esducteur du Bhagavad-Gita. C'est un oué avec une conscience littéraire, dont il tant bien peu d'exemples. Le texte a été r lui avec une attention scrupuleuse. La dont il enrichit la littérature orienégante, sans jamais cesser d'être simple. Il rtout une sorte de mouvement vital qui imer on y sent à chaque phrase non-seuoût et la raison, mais encore l'esprit du . Mais il était loin de tous les secours que

ne,

pour

l'on peut avoir à Paris : dans des matières aussi abstraites, il est facile de prendre l'ombre de la vérité la vérité elle-même, et c'est en pareil cas qu'un commentaire est utile. Nous nous permettrons de rectifier quelques passages de la traduction de M. Schlegel à l'aide du commentaire de Sridhara qui accompagne un des manuscrits de la Bibliothèque royale. M. Schlégel nous promet des notes sur le Bhagavad-Gita: ce sont donc des observations qu'il pourra apprécier, plutôt qu'une censure impertinente et envieuse que j'ose lui adresser. S'il pouvait y voir quelque chose de pénible pour lui, je le prie de me regarder seulement comme un écho du maître éclairé, qui nous initia tous les deux dans la connaissance de la langue brahmanique, et qu'il m'est permis de consulter plus aisément qu'il ne peut le faire.

LANGLOIS.

nnes dont les noms suivent sont présentées et me membres de la Société.

Comte BIGOT de Préameneu, Membre de l'Aie française, etc., etc.

LE NOBLE, Avocat, attaché à la Section hise des Archives du Royaume.

bre, au nom de M. de Stempkousky, dépose rit turc qui a appartenu à feu M. le duc de dont le désir était que ce manuscrit fût remis à On arrête que ce manuscrit sera conservé dans eque, et qu'on y joindra une note particulière uer son origine et les intentions de M. le duc de

-e membre communique une lettre qu'il a reçue baron d'Altenstein, ministre de l'instruction en ar laquelle ce ministre annonce la disposition de Société Asiatique une fonte de caractères sansvés par les soins de M. W. de Schlegel, et un Berlin estime qu'il suffirait de quatre quintaux écution des ouvrages ordonnés par la Société.

M. Degérando, qui a pris connaissance des propositions de M. d'Altenstein, déclare, au nom de la commission des fonds, que l'état des finances de la Société permettrait d'en profiter, et de porter à trois quintaux la quantité de caractères qu'on devrait demander au gouvernement prussien. Cette proposition devient l'objet d'une délibération, et elle est adoptée par le conseil.

Un membre annonce qu'il est chargé par M. Chézy, de proposer au conseil de mettre à la disposition de la Société seize planches en cuivre, qu'il a fait graver en 1813, et qui contiennent un épisode du Ramayana, intitulé la mort de Yadjnadatta, en caractères bengalis. Si le conseil jugeait à propos de profiter de cette offre, M. Chézy joindrait à ce texte la traduction française qu'il en a publiée en 1814, et une traduction latine nouvelle et plus littérale. Le tout pourrait être prêt pour la séance générale du mois d'avril prochain. Cette proposition est agréée; M. Burnouf est prié de transmettre à M. Chézy les remercîmens du conseil, et de l'inviter à s'entendre avec les membres du bureau pour mettre son offre à exécution.

M. le comte Lanjuinais fait des observations sur le nombre de grouppes qui sont rigoureusement nécessaires dans le système de l'alphabet dévanagari. Ces observations.seront communiquées à la commission chargée de diriger la gravure d'un corps de caractères dévanagaris.

On met sous les yeux du conseil des fumés de poinçons géorgiens, en annonçant que la gravure de ce caractère sera vraisemblablement terminée pour l'époque de la séance générale.

On dépose sur le bureau un échantillon de la fonte des caractères mandchous, dont les matrices ont été prêtées à la Société par M. le baron de Schilling. Un membre rend compte des mesures qui ont été prises pour exécuter l'ar

« PreviousContinue »