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Analyse et extrait du DÉVI MAHATMYAM, fragmens du MARKANDEYA POURANA.

L'OUVRAGE dont nous offrons ici un extrait, est un fragment célèbre du Markandeya Pourana, connu sous le nom de Tchandi, Tchandika (1); et plus ordinairement sous celui de Dévi mahatmyam (la grandeur de Dévi ).

Ce morceau a eu les mêmes honneurs que le Bhagavat Guita; on l'a séparé du Pourana, dont il fesait partie, et quelquefois même on l'a considéré comme un poème à part, dont on reculait l'antiquité audelà de l'époque où durent être composés le Ramayan et le Mahabharat.

Il nous est tout à fait impossible de fixer la date de cette composition; toutefois elle paraît fort ancienne; et M. de Chézy, auquel personne ne contestera le droit de décider en pareille matière, a cru reconnaître dans le style cette couleur d'antiquité qui caractérise les lois de Menou. Pour nous, jusqu'à ce que des preuves irrécusables en aient fixé la date d'une manière certaine, nous nous contenterons de faire connaître cet ouvrage par la traduction de quelques morceaux et l'analyse complette des sujets qui y sont traités (2).

(1) Noms donnés à Dévi, après sa victoire sur le démon Tchanda. (2) Le Tchandika n'est encore connu que par l'analyse succincte, mais exacte, que MM. Hamilton et Langlès en ont donnée. Cat. des Man. sansc., p. 54 et suiv.

Chant I. Un roi, nommé Souratha (1), vaincu par de puissans ennemis, trahi par ses sujets, s'enfuit dans une forêt où il rencontre un veisya et un brahmane. Le roi et le veisya proposent au brahmane des questions que celui-ci essaie de résoudre en leur racontant l'histoire de Dévi. Il leur dit qu'à la fin d'un kalpa, pendant que Vichnou dormait étendu sur le serpent Seccha, deux géans, nommés Keitabha et Madhou, cherchèrent à détrôner Brahma. Celui-ci, du haut du Lotus, où il était assis, appelle à son secours Devi, qui lui apparaît et réveille Vichnou. Le dieu attaque les géans, qui, frappés de terreur par Dévi, tombent et périssent sous ses coups.

Chant II. Jadis un démon, nommé Mahicha, détrôna les dieux et les chassa du ciel. Les vaincus se présentèrent. devant Vichnou, qui, à la nouvelle de leur défaite, pousse un grand cri et fait retentir sa conque. A ce bruit, Sivá apparaît. Description du corps de la déesse, dont chacun des dieux comÉnumération de ses divers attripose une partie. buts. La déesse s'avance au-devant de Mahicha. Combat et défaite du démon.

Chant III. A la vue de son armée en déroute, Mahicha se précipite sur les troupes de la déesse et y porte un instant le trouble. Dévi lui lance une chaîne dans les replis de laquelle elle le serre fortement. Le démon échappe à sa prise en changeant de forme; il devient lion, puis homme, puis éléphant, enfin il

(1) L'histoire de Souratha se trouve encore dans la deuxième section du Brahma Veivartika Pourana. Voy. Cat. des Man., pag. 39.

reprend sa forme première et est tué par Dévi qui lui tranche la tête.

Chant IV. Sacra et les autres dieux chantent un hymne en l'honneur de la déesse.

Chant V. Deux nouveaux démons, vainqueurs des dieux, reparaissent sur la scène. Les dieux se rassemblent autour de l'Himavat, où Devi avait placé son séjour, et, dans un hymne très-long, ils implorent son appui. Un des démons, Soumbha, qui a vu la déesse, envoie un ambassadenr lui faire des propositions de mariage. La déesse le refuse.

Chant VI. Soumbha furieux appelle Dhoumra lotchana, autre démon, et lui ordonne de s'emparer de la déesse. Combat. Le démon est tué. Soumbha appelle à son secours Tchanda et Mounda.

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Chant VII. Tchanda et Mounda attaquent Dévi; victoire de la déesse qui coupe la tête des démons.

Chant VIII. Soumbha se prépare de nouveau, au combat, les forces (Sacti) de Brahma, Isa, Kartika, Vichnou, Indra, s'incarnent et arrivent au secours de Dévi. Lutte de Ractavidja et de la déesse; mort du démon.

Chant IX. Soumbha appelle Nisoumbha, son frère, à son secours; celui-ci est tué et son armée mise en fuite par la déesse.

Chant X. Soumbha furieux de tant de défaites, crie à la déesse : « Ne t'enorgueillis pas, ô Dévi, de tes » succès; tu triomphes, mais tu n'es pas seule, et » d'autres que toi ont part à ta victoire. » La déesse répond : « Je suis seule dans le monde ; quelle autre

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» que moi existe dans l'univers? Regarde, et vois »ces forces diverses rentrer en mon sein. >> A ces mots les forces des dieux sont absorbées par Dévi, et la déesse reste seule en face de l'Asour. « Me voilà » seule, s'écrie-t-elle, avance et combats. » Une lutte terrible s'engage. Enfin la déesse renverse e démon et le perce de son glaive.

Chant XI. Les dieux sous la conduite d'Agni chantent un hymne en l'honneur de la déesse. Satisfaite de leurs éloges, elle leur promet qu'elle exaucera leurs vœux. Les dieux demandent la paix pour les trois mondes. Dévi la leur promet et prédit en même tems ses apparitions futures.

Chant XII. Dévi énumère les récompenses promises à ceux qui observent religieusement son culte.

Chant XIII. Le brahmane a fini son récit. Le roi, touché de la grandeur de la déesse, se livre avec le veisya à la contemplation de sa gloire; ils prient et méditent pendant trois ans. Au bout de ce tems, la déesse leur apparaît, et leur ordonne d'exprimer ce qu'ils désirent. Le roi souhaite de recouvrer son royaume, et, après sa mort, de renaître pour ne plus mourir. Le veisya demande la science. La déesse leur promet l'accomplissement de leur vou, et annonce au roi qu'il renaîtra dans la famille du saint Viwaswata, sous le nom du Menou Savarni. Dévi disparaît.

Tel est le sujet du Tchandika, poème d'un grand intérêt mythologique, mais dans lequel des répétitions continuelles et des détails d'une incroyable bizarrerie

le sang, comme une semence

tait de nouveaux Asours, dès qu'il -re. La déesse, pour le vaincre, orle boire le sang qui coule de ses bles He traits, le démon tombe sur la terre, ui fesait sa force.

suivant forme en quelque sorte l'exsuis fait un devoir de traduire avec la se exactitude. Outre le texte imprimé ractères Dévanagari, j'ai pu consulter ue M. Chézy a eu la complaisance de position. Je suis heureux de pouvoir lui iquement la reconnaissance que m'insés qu'il a pour moi.

HANT PREMIER.

MARKANDEYA PARI.E.

avarni de la famille du soleil, celui ehuitième Menou, je chante sa naisà la voix de Mahamaya, ce glorieux soleil, ce favori des cieux parut pour n Manwantara.

e du Menou Swarotchicha, vivait un ratha de la famille du soleil. Il gouver

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peau de bête,

gua seul une forêt in habitée par un chef Toisés erraient à l'en de leurs disciples.

salué

par le brahm
il s'arrêta dans sa p
pensées orgueilleus
quoi, disait-il, cet

mes aïeux, je l'ab
jets coupables y
violence! Je ne sai
semblable à l'éléph
a férocité. Ceper
quel bonheur sera
comblés de faveurs
maintenant jurer
éternelle. Et ce tr

de peines, épuisé

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