vaux, furent les dernières pro- | ductions de Lélio. Il avait fait dans sa jeunesse une satire sur le Goût; et plusieurs de nos Recueils de vers contiennent de petites pièces fugitives de sa façon. Tel est, par exemple, daus les Œuvres de l'abbé de Grécourt, le Conte sans R., dont la Motte lui avait donne le sujet, et qu'il avait paré des graces d'une poésie facile. On trouve encore dans le même Recueil, une pièce de lui, intitulée le Baiser. Heureux de devoir la vie à deux personnes que leurs talens et leurs ouvrages avaient rendus célèbres; heureux par luimême d'avoir vu plus d'une fois ses efforts agréables au public; plus heureux encore par le choix d'une épouse aussi aimable que remplie de talens, il vécut enveloppé de lui-même et dans une espèce de retraite, depuis 1762 jusqu'au milieu de l'année 1772, qui fut la dernière de sa vie. RICCOBONI, (Marie-Jeanne DE MÉZIÈRES DE LABORAS) éponse du précédent, née à Paris en 1714, mourut le 6 décemb. 1792. L'Histoire lit téraire distinguera Mme. Riccaboni parmi les auteurs de son sexe.. En entrant dans une famille où les talens semblaient héréditaires, elle avait Contracté l'engagement d'en soutenir la réputation, et elle l'acquitta. Son nom sera placé à côté de l'illustre Lafayette et de la célèbre Ville-Dieu. Ses Romans offrent de la lé-, géreté, de la délicatesse, du sentiment, et sont exempts. de ce ton de licence malheu-. reusement si prodigué dans cette espèce d'ouvrages. Les Lettres de milady Catesby et celles de Fanny Butler sont, pleines d'esprit, de graces et d'une philosophie douce et touchante. Il serait seulement à desirer que le style fût moins chargé d'épithètes d'exclamations et de réticences. Les épithètes dont on doit user sobrement par-tout doivent être plus rares encore dans le style familier. L'emploi des exclamations devient gauche et froid, quand il est trop répété ; et les réticences ne produisent un grand effet que lorsqu'on sent que l'auleur ne dit pas tout ce qu'il pouvait dire, et non lorsqu'il s'arrête dans l'impossibilité, de pouvoir rien dire davantage. On a de Mme. Riccoboni, les ouvrages suivans: Lettres de miss Fanny Buttler, 1757, in-12; nouvelle édition, 176*, in-12. Histoire du marquis de Cressy 1758, in - 12. Lettres de mil. Catesby, 1759; nouvelle édition, 1760, 1785, in-12. Les Caquets, 1761, in-8°. Amélie, roman de Fiel ding, trad. Paris, 1762, 3 vol. in-12; nouv. édit, 1790, 2 vol. in-12, Liege, 1764. Hist. de miss Jenny Level, 1764, 4 vol. in 12. Recueil de Pièces Pièces détachées, 1765, in-12. -Lettres d'Adélaïde de Dammartin, comtesse de Sancerre, à M. le comte de Rancé, 1767, 2 vol. in-12. Nouveau Théâtre anglais, 1769, 2 vol. in-12. -Lettres d'Elisabeth Sophie de Valière à Louise Hortense de Canteleu, 1772, 2 vol. in12. Lettres de milord Rivers à sir Charles Cardigan, 1777,2 vol.in-12.-Recueil de Pièces contenant Aloyse de Livaro, Christine, reine de Suabe, etc. 1783, 2 vol. in-12. -Œuvres, Neufchatel, 17811783, 10 vol. in-12.-Euvres complètes, Paris, 1786,8 vol. in-8°. RICHARD, (René) fils d'un notaire de Saumur, naquit en 1654, et mourut à Paris en 1727. Il entra de bonne heure dans la congrégation de l'Oratoire, d'où il sortit ensuite après avoir été employé dans les missions faites par ordre du roi dans les diocèses de Luçon et de la Rochelle, Il obtint un canonicat de SainteOpportune à Paris, et il mou rut doyen de ce chapitre. Il avait eu le titre d'historiographe de France. L'abbé Richard était un homme singulier, et la singularité de son caractère, a passé dans ses écrits. Les principaux sont; Parallèle du cardinal de Richelieu et du cardinal Maza RICHARD, (Jean) bachelier en théologie, naquit à Paris, et mourut en 1686, à l'âge de 65 ans. Il fut nommé à la cure de Triel, diocése de Rouen. Après y avoir travaillé avec zèle pendant dix-huit ans, il fut arrêté et mis dans les prisons de l'officialité de Rouen, pour avoir écrit contre la signature du formulaire. Il avait permuté sa cure pour le prieuré d'Avoie près Chevreuse. Ri-rin, Paris, 1704, in-12; réimchard était un homme vertueux, mais opiniâtre. Il possédait l'Ecriture et les Pères. On a de lui plusieurs ouvrages qui furent lus dans le tems: L'Agneau pascal, ou Explication des cérémonies que les juifs observent dans la manducation de l'Agneau de Pâque, appliquées dans un sens spirituel à la manducation de Tome V. primé en 1716. Cet ouvrage pèche, en bien des endroits, contre la vérité de l'histoire. L'auteur n'avait ni l'esprit assez profond, ni le jugement assez solide, ni une assez grande connaissance des affaires, pour établir des parallèles justes. Il avait promis cepen dant de comparer les deux derniers confesseurs de Louis 50 XIV, la Chaise et le Tellier; les deux archevêques de Paris, Harlai et Noailles, et quelques-uns des ministres de Louis XIV. Il est heureux pour lui que ces ouvrages n'aient pas vu le jour.-Maximes chrétiennes, et le Choix d'un bon directeur, ouvrages composés pour les demoiselles de St-Cyr. - Vie de JeanAntoine le Vacher, prêtre, instituteur des Soeurs de l'U-in-12, en forme de Sermons à Orléans, plutôt pour avoir un titre, que pour en exercer les fonctions. Quoique laïque et marié, il choisit un genre d'occupation que l'on prend très-rarement dans cet état. Il se fit auteur et marchand de sermons. Il prêcha toute sa vie de son cabinet, ou du moins il eut le plaisir de s'entendre prêcher. On a de lui des Discours moraux en 5 vol. qui furent bientôt suivis de cinq autres, en forme de Prônes, et de deux autres sur les Mystères de Notre-Seigneur et sur les Fêtes de la Vierge. nion chrétienne, in - 12. Hist. de la Vie du P. Joseph du Tremblay, capucin, employé par Louis XIII dans les affaires d'Etat, in-12. L'abbé Richard peint dans cet-Eloges historiq. des Saints, ouvrage le P. Joseph comme 1716, 4 vol. in-12. -Dictionun saint, tel qu'il aurait dû naire moral, ou la Science être; mais peu de tems après, universelle de la chaire, 6 vol. il en donna le vrai portrait, in-8°. On trouve dans cet ouet le représenta tel qu'il était, vrage, par ordre alphabétidans le livre intitulé: Le véri- que, ce que les prédicateurs table P. Joseph, capucin, con- français, espagnols, italiens, tenant l'Hist. anecdotique du allemands, ont dit de plus cucardinal de Richelieu, à St.- rieux et de plus solide sur les Jean de Maurienne, Rouen, différens sujets. Il est l'édi 1704, in-12; réimprimé en teur des Sermons de Fromen. 1750, 2 vol. in-12. Et pour se tière, des Prônes de Joly, et mieux déguiser, il fit une des Discours de l'abbé Boicritique de cette Histoire, sous le titre de Réponse au livre intitulé: Le véritable P. RICHARD, (Charles Louis) Joseph, in-12, avec le précé- dominicain, docteur de Sordent. Dissertation sur l'in- | bonne, né à Blainville en dult, in-8°.-Traité des pen- Lorraine en avril 1711, mort. sions royales, in-12. On a de lui les ouvr. suivans: Dissertation sur la possession des corps, et sur l'infestation des maisons par les démons, 1746, in-8°. Dictionnaire universel des sciences ecclé RICHARD, (Jean) naquit à Verdun en Lorraine et mourut en 1719, à l'âge de 81 ans. Il se fit recevoir avocat leau. 12. RICHARD, (Jean-Baptiste) médecin en Rouergue, à donné: Tentamen de variolarum extirpatione, 1764, in-4°. siastiques, 1760 et 65,6 vol.ment XIV, 1776, in-8°. in-fol. Examen du libelle Annales de la charité ou de intitulé: Histoire de l'établis- la bienfaisance chrétienne, sement des moines-mendians, Paris, 1785, 2 vol. in-12. 1767, in-12. Lettre d'un Des Sermons, 4 vol. in-12. archevêque à l'auteur de la brochure intitulée : du Droit du souverain sur les biensfonds du clergé et des moines, Paris, 1770, in-8°. Dissertation sur les voeux, 1771, in-12. Lettre d'un docteur de Sorbonne à l'auteur de l'Essai historique et critique sur les privilèges et les exemp. tions des réguliers, 1771, inAnalyse des conciles généraux et particuliers, 1772 et 1777, 5 vol. in-4°. La nature en contraste avec la religion et la raison, 1773, in-8°. Observations modernes sur les Pensées de d'Alembert, 1774, in-8°.-Défense de la religion, de la morale, de la vertu, de la société, 1775, in-8°. — L'accord des Lois divines, ecclésiastiques et civiles, relativ. à l'état du clergé, 1775, in-8°. Réponse à la Lettre écrite par un théologien à l'auteur du Dictionnaire des trois Siècles, 1775, in-12.--Les protestans RICHARD DE HAUTESIERCK, déboutés de leurs prétentions, (François-Marie - Claude) 1776, in-12.-Les cent Ques- médecin, membre de l'instit. tions d'un Paroissien du Curé national, a donné Formula de ***, 1776, in-12. Ré- Medicamentorum Nosodochiis ponse à la diatribe de Voltaire militaribus adaptatæ, 1763, contre le clergé de France. in-8°. Recueil d'observat. 1776, in-8°. — Le préservatif de médecine des hôpitaux nécessaire à toutes les person- militaires, tome Ier, 1766, nes qui ont les Lettres fausse-in-4°; tome IIe, 1772. Mament attribuées au pape Clénière de connaître et de traiter RICHARD, (Jérôme) membre de l'institut national. On a de lui des Réflexions critiques sur le livre intitulé: les Mœurs, de Toussaint, 1748, in-12. Tableau historique, topographyque et physique de la Bourgogne, pour les années 1753 et 1760, 8 vol. in-24. Description historique et critique de l'Italie, Paris, 1765 et 1769, 6 v. in-12.-Théorie des Songes, 1766, in-12.Histoire naturelle de l'air et des météores, 1770, 10 vol. in-12.- Histoire naturelle, civile et politiq. de Tonquin, 1778, 2 vol. in-12.-Histoire du règne de l'empereur Charles V, par Robertson, trad. Maëstricht, 1783, 6 v. in-12. RICHARDOT, (Jean) neveu du précédent, fut président du conseil d'Arras, puis du conseil-privé à Bruxelles. It se signala par sa capacité dans plusieurs négociations importantes. Cet habile négociateur mourut en 1609. RICHE, (C.-A.) médecin à Montpellier, est auteur de Considérations sur la chimie des végétaux, pour servir de développement aux Thèses proposées sur le même sujet du ludovicée de Montpellier, 1787, in-8°. RICHEBOURG, (MACE de) inspecteur des élèves de l'Ecole militaire, a publié: Essai sur les qualités des monnaies! étrangèr., et sur leurs différens rapports avec les monnaies de France, 1764, in-fol.; nouv. édition, 1780. - Opérations des changes des principales villes de l'Europe, par Ruelle ; 2e édition, revue, corrigée et augmentée, Lyon, 1775, in-8°. RICHELET, (César-Pierre) naquit en 1631, à Cheminon en Champagne, diocèse de Châlons-sur-Marne. La langue française fut son étude princi pale. L'abbé d'Aubignac l'admit dans son acad. en 1665. Richelet habitait la capitale depuis 1660, et il s'y fit recevoir avocat. Il quitta ensuite Paris, et parcourut différentes villes de province. Son pen chant pour la satire lui fit des ennemis par-tout. On prétend que, lorsqu'il était à Grenoble, des gens mécontens de son esprit inquiet et brouillon, l'invitèrent un jour à souper chez un traiteur. Au sortir de table, sous prétexte de l'accompagner, ils le conduisirent coups de cannes jusqu'à la porte de France. L'officier qui ce jour-là était de garde, avait le mot d'ordre; on baissa le pont-levis, et lorsque Riche let eut passé, on le releva: de manière qu'il fut obligé de faire cinq quarts de lieue pour gagner une maison, n'y ayant point alors de faubourg de ce côté-là. Il se retira tout furieux à Lyon, où il donna une nouvelle édition de son |