SANTE-BARTOLI. Recueil de peintures antiques, imitées fidèlement pour les couleurs et pour le trait, d'après les dessins coloriés faits par Pierre Sante - Bartoli, avec une description par Caylus et Mariette. Paris, Hypp.-Louis Guerin et L.-F. Delatour, 1757. — La Mosaïque de Palestrine, expliquée par l'abbé Barthelemy. Paris, 1760, gr. in-folio.

Tiré à TRENTE exemplaires seulement, dont un a été vendu 2272 1. chez M. Gouttard en 1780; et 851 1. chez M. Méon en 1803. Il y a eu TROIS exempl. de cet ouvrage mis en couleur par l'auteur lui-même. On l'a réimprimé en 1783-1787, 3 vol. gr. in-fol.; mais cette réimpression tirée à CENT exempl. est augmentée des figures et d'une partie de l'explication du tombeau de Cestius, par l'abbé Rive; si elle est plus complette que la précédente, il faut avouer aussi qu'elle est moins belle. Il y a eu QUINZE exempl. de cette réimpression tirés sur beau VÉLIN d'Italie. Un exempl. a été vendu chez M. Paris, à Londres, 4586 1., en 1791. Il est vrai que cet exempl. était enrichi d'un beau dessin de Perignon, représentant le tombeau de Cestius, et que les 3 vol. avaient coûté 450 1. de reliure. SARTORI. Catalogus bibliographicus librorum latinorum et germanicorum in Bibliotheca Cæsar. reg. et equestris Academia Theresianæ extantium, cum accessionibus originum typographicarum vindobonensium, et duobus supplementis necnon indice triplici systematico bibliographico et typographico, ( auctore Josepho de Sartori ). Vindobona, 1802-1805, 13 vol. in-4°.

Cet ouvrage n'a été tiré, m'a-t-on assuré, qu'à cent exemplaires. C'est M. Joseph de Sartori, successeur du célèbre Denis, qui en est le rédacteur; il paraît que cet auteur s'était plus adonné à la jurisprudence qu'à la biblio

graphie avant de parvenir à la place de bibliothécaire, car il commence ainsi sa préface: Non polyhistorem aut bibliographum, sed jurisconsultum ut scripta mea demonstrant, me profiteor; adeoque cum seria agere non possum, his saltem quæ muneris mei nunc sunt, satisfacio, ne mortuus inter vivos ambulare videar, etc. Cet aveu est d'autant plus modeste, que l'auteur fait preuve de connaissances profondes dans l'histoire de l'imprimerie et dans la bibliographie. On trouve en tête du second volume, un Mémoire rélatif à l'époque où il faut placer le commencement du premier siècle typographique; M. de Sartori pense avec Scoepflin, que c'est en 1436, Il est d'avis qu'on a commencé à imprimer avec des planches fixes, à Harlem, ainsi que le prétend Méerman dans ses Origines typographicæ; mais que c'est à Strasbourg qu'on a commencé à imprimer avec des caractères mobiles, et que cet art s'est ensuite perfectionné à Mayence. L'ouvrage le plus rare de la collection Thérésienne est indiqué dans le Catalogue sous le n° 144, et a pour titre : Summa quæ vocatur Catholicon, edita à Johanne de Janua Ord. Frat. Prædic. écrit en 1286. L'impression remonte au-delà de 1460, et l'auteur en donne la description suivante: Charactere semigothico, charta Fustina, sine signo, custod. epigr. foliis 360 non sign., col. 2, lin. 67, folio majori. Il m'a semblé que jusqu'alors on ne connaissait pour première édition du Catholicon de Balbi que celle portant, dans la suscription, la date de 1460. V. Maittaire, Zapf, Debure, Gaignat, Askew, Crevenna, Laire, etc.

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SEID MOUSTAPHA. Diatribe de l'ingénieur Seid Moustapha sur l'état actuel de l'art militaire du génie et des sciences. A Constantinople, imprimée dans la nouvelle typographie de Scutari, fondée par Sultan Selim III, 1863, gr. in-8o de 64 pages. Texte encadré sans chiffres ni réclames.

Opuscule tiré à petit nombre. C'est un monument trèscurieux et très-rare en France d'un établissement qui ne subsiste plus. Ce qu'il y a de singulier c'est qu'il a été composé en français par un turc. On a donné dans le Magasin encyclopédique une dissertation intéressante sur cet ouvrage et sur son auteur: M. Langlès en vient de publier une nouvelle édition, avec des notes. Seid Moustapha a été victime de son admiration pour la science militaire des Français.

SERMENT d'un médecin, prononcé le jour de sa réception dans les écoles, en face d'une église et près d'un hôpital. (Pièce de poésie, par M. Cabanis). pages, in-8°.

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Cet Opuscule a été tiré à petit nombre; il est digne d'orner le cabinet d'un curieux, tant par son mérite littéraire, sur lequel le nom de son auteur ne laisse aucun doute, que par son exécution typographique et par sa rareté.

SERVET. Michaelis Serveti christianismi restitutio. 2 vol. in-4°.

Cet exemplaire est UNIQUE; mais il n'est pas entièrement imprimé. On trouve à la tête du 1er vol. deux feuillets manuscrits, contenant le titre et la table des chapitres; ensuite vient l'impression qui commence avec l'ouvrage, depuis la page 1ere jusqu'à la 252o. Les pages 253 à 1056 sont manuscrites: l'écriture en est belle. Ce livre est une réimpression (du fameux Traité de Servet), qui a été entreprise par le docteur Richard Mead, possesseur de l'exemplaire de l'édition originale que l'on a regardé longtems comme unique; mais M. de Fortia, dans son Voyage au nord de l'Europe, dit qu'il a vu à la bibliothèque impériale de Vienne, parmi 7000 volumes imprimés avant 1500, CHRISTIANISMI RESTITUTIO de Servet, 1553, gros in-8°; le seul qui existe avec celui-là est à Paris, mais

moins bien conservé ». Il paraît que le docteur Mead a abandonné à la 252 page d'impression, le projet qu'il avait de faire réimprimer ce rare volume. Quoi qu'il en soit, cette réimpression imparfaite a été vendue 1700 1. chez le Duc de la Vallière en 1784, et l'édition originale 4120 1. Voyez sur ces deux raretés, notre Essai de curiosités bibliographiques. Paris, 1804, p. 107-112 ). SIMONEAU. Recueil d'estampes gravées en tailledouce, par Louis Simoneau, pour servir à l'histoire de l'art de l'imprimerie et de la gravure, en 1694, in-fol.

Autre Recueil d'estampes pour servir à l'histoire des arts et métiers, gravées en taille-douce, depuis 1694 jusqu'à 1710, in-fol.

Ces deux recueils ont été tirés à très-petit nombre, et destinés à faire des présens; ils doivent contenir 168 pièces exécutées par ordre de Louis XIV, sous la direction de Simoneau. Vendu 40 f. chez M. Chardin.

SMITH. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, trad. de l'anglais de Adam Smith, par M. Blavet. Paris, Laran, 1800, 4 vol.

in-8°.

Cette traduction a d'abord paru dans le journal de l'agriculture, des arts et de commerce de M. Ameilhon, dont elle occupe la moitié depuis janvier 1779 jusques et compris décembre 1780. On en a tiré à part VINGT exempl. seulement.

SMITH. Catalogus librorum rarissimorum, ab artis typographicæ inventoribus, aliisque ejus artis principibus, ante annum millesimum quingentesimum excusorum, omnium optimè conservatorum. (Col

lectore Josepho Smith anglo-venetiis de gente). Sans nom de lieu et sans date. (Fenise, 1737), in-8°.

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On n'a tiré de cet ouvrage, composé de 4 feuilles d'impression, que VINGT-CINQ exemplaires, très-bien exécutés. On lit à la fin de cette édition: Pretiosissima hæc librorum collectio, cujusvis magni principis bibliotheca dignissima, constat voluminibus ccxxvII. Il en existe une seconde édition augmentée de l'indication de 21 vol., qui est en 70 pages, à la fin de laquelle on lit : Pretiosissima hæc librorum collectio, cujusvis magni principis bibliotheca dignissima, constat voluminibus CCXLVIII. Le titre est le même, si ce n'est qu'au lieu du mot ejus, on a mis ejusdem. Elle est par ordre alphabétique comme la première. On y trouve plusieurs éditions inconnues à Maittaire (1). Cette collection appartenait à M. Joseph Smith, Consul de Sa Majesté britannique à Venise. Pasquali, libraire à Venise, en a publié un catalogue détaillé, qui a paru sous ce titre Bibliotheca Smithiana, seu catalogus librorum D. Josephi Smithii angli per cognomina authornm dispositus. Venetiis, typis J. B. Pasquali, 1755, in-4° de 900 pages à-peu-près. Le volume est términé par les préfaces et les épîtres mises en tête des éditions du XVe siècle, qui occupent 279 pages. Baker a publié à Londres, en 1773, un catalogue de la même bibliothèque, mais en 1 vol. in-8°.

SOTTIE à dix personnages, etc. (Voyez CARON ). STONNE. Mélangés de poésies; par M. le baron de Stonne. Londres, 1782, in-12.

(1) M. Brunet, parlant de ces deux éditions dans son éxcellent Manuel du librairé et de l'amateur, Paris, 1810, 3 vol. in-8°, dit que la première a été publiée ( Patavii) à Padoue, chez Comino, et qu'un exempl. a été vendụ 9 fr. chez Pinelli; que la seconde a été imprimée à Venise chez J. B. Pasquali, et qu'un exempl. a été vendu 41 fr. chez de Cotte, et 27 fr. chez Detune.