La Décade philosophique, littéraire et politique, Volume 3; Volume 37

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J.B. Say, 1803

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Page 117 - Mais le Ciel avait au trépas Condamné ses jeunes appas. Au Ciel elle a rendu sa vie, Et doucement s'est endormie Sans murmurer contre ses lois. Ainsi le sourire s'efface; Ainsi meurt, sans laisser de trace, Le chant d'un oiseau dans les bois 1 . (Melanges,) t.
Page 120 - L'acier tranchant sur l'acier rebondit, Des traits brisés sur l'herbe s'amoncèlent , Du bouclier jaillissent mille éclairs ; La flèche vole et siffle dans les airs , Des flots de sang sur les armes ruissellent , L'affreuse mort élève ses cent voix. Et cent échos gémissent à la fois. Quel est ce lâche au front pâle et timide ? Espère-t-il, par sa fuite rapide. Se dérober à la lance d'Isnel? Est-ce en fuyant qu'on échappe au tonnerre ? Sans gloire il tombe , et tourné vers la terre...
Page 544 - II prépare si bien l'amant et la maîtresse, Que leur âme au seul nom s'émeut et s'intéresse. On s'estime, on se cherche, on s'aime en un moment : Tout ce qu'on s'entre-dit persuade aisément ; Et sans s'inquiéter...
Page 116 - Le volcan dans sa course a dévoré ces champs; La pierre calcinée atteste son passage : L'arbre y croît avec peine, et l'oiseau par ses chants N'a jamais égayé ce lieu triste et sauvage. Tout se tait, tout est mort. Mourez, honteux soupirs, Mourez, importuns souvenirs Qui me retracez l'infidèle, Mourez, tumultueux désirs, Ou soyez volages comme elle.
Page 121 - Du Valhalla les belles messagères Planaient sur nous brillantes et légères : Un casque blanc couvre leurs fronts divins. Des lances d'or arment leurs jeunes mains, Et leurs coursiers ont l'éclat de la neige. Du brave Ornof préparez le cortège , Filles d'Odin. Cet enfant des combats , Foulant les corps des guerriers qu'il terrasse. D'une aile à l'autre , et sans choix et sans place, Porte le trouble et sème le trépas.
Page 121 - Filles d'Odin. Cet enfant des combats, Foulant les corps des guerriers qu'il terrasse, D'une aile à l'autre, et sans choix et sans place, Porte le trouble et sème le trépas. Ces feux subits qui dans la nuit profonde Fendent les airs et traversent les cieux, Semblent moins prompts: Ornof s'éteint comme eux.
Page 121 - El fond sur lui, léger comme l'oiseau : Scaldes sacrés , élevez son tombeau. En brave il meurt ; les belles Valkyries, Du grand Odin confidentes chéries, En les touchant rouvrent soudain ses yeux ; Un sang plus pur déjà gonfle ses veines ; Du firmament il traverse les plaines , Et prend son vol vers le séjour des Dieux. Du Valhalla les cent portes brillantes S'ouvrent; il voit des campagnes riantes, De frais vallons, des coteaux fortunés , D'arbres, de fleurs , et de fruits couronnés.
Page 162 - ... titre pour être placé dans une liste si honorable, que l'amitié même de M. D'Alembert , amitié que mon zèle pour l'étude m'avait méritée dès ma jeunesse, que pendant plus de quinze ans j'ai regardée comme un des premiers biens de ma vie, et dont le souvenir doux et cruel ne s'affaiblira jamais dans mon cœur, car il est des pertes qui ne peuvent s'oublier, parce qu'elles ne peuvent se réparer; et lorsque l'ami qui...
Page 288 - Ephémérides politiques, littéraires et religieuses, présentant pour chacun des jours de l'année, un tableau des événements remarquables qui datent de ce même jour, dans l'histoire de tous les siècles et de tous les pays, jusqu'au i".
Page 121 - Du grand Odin confidentes chéries , En les touchant rouvrent soudain ses yeux : Un sang plus pur déjà gonfle ses veines ; Du firmament il traverse les plaines, Et prend son vol vers le séjour des dieux. Du Valhalla les cent portes brillantes S'ouvrent; il voit des campagnes riantes, De frais vallons , des coteaux fortunés , D'arbres, de fleurs et de fruits couronnés. Là, des héros à la lutte s'exercent, D'un pied léger franchissent les torrens...

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