DES CONTEMPORAINS, OU NOUVELLE BIOGRAPHIE, SEULE ÉDITION, DANS LAQUELLE SE TROUVENT RÉUNIS LES HOMMES MORTS OU VIVANS, DE TOUTES LES NATIONS, QUI SE SONT FAIT REMARQUER A LA FIN DU 18me SIÈCLE ET AU COMMENCEMENT DE CELUI-CI, PAR LEURS ÉCRITS, LEURS ACTIONS, LEURS TALENS, LEURS VERTUS OU LEURS CRIMES. SECONDE ÉDITION, Augmentée de deux volumes de Supplément et de 100 Portraits. TOME CINQUIÈME. BRUXELLES, AUG. WAHLEN ET COMP, IMPRIMEURS-LIBRAIRES. 1 www FOY (Le comte MAXIMILIEN-STANISLAS), au sein de sa famille, après le désastre de lieutenant-général d'infanterie, né à Vil- Waterloo. leneuve près Sens, le 2 février 1775, prit le parti des armes dès les premières années de la révolution. Adjudant-commandant, en 1801, il fut employé en qualité de général de brigade à l'armée de Portugal, et, le 12 mars 1806, il défit complete ment un corps ennemi dans Arrago-delPuerco. Promu au grade de général de division le 29 novembre 1810,'il mit en fuite, près d'Almeida, un corps d'insurgés, vers la fin de décembre 1811. En août 1812, il se distingua dans la poursuite de plusieurs corps anglais, qu'il força de rentrer en Portugal. Le 23 octobre, il attaqua et battit complétement les Anglais, au moment où ils venaient de lever le siége de Burgos. Le 25, il se rendit maître de Palencia, et le 29, de Tordesillas, Le 20 janvier 1813, il détruisit, à Gracos, un escadron des hussards dits de Caramansel. Le 11 mai, il mit le siége devant la place de Castro-Urdiall, et s'en empara, quoiqu'elle fût défendue par une garnison supérieure aux forces de l'attaque. Le 13 décembre suivant, il se fit remarquer par sa bravoure au combat de Los Terenia, et mérita d'être nommé avec éloge dans le bulletin de l'armée. Nommé, en 1814, inspecteur-général d'infanterie de la 14me division, le général Foy remplissait les fonctions de cette place, lorsque Bonaparte reparut en France. Du moment où il vit la patrie menacée, il ne connut d'autre poste que celui du danger, et reçut un commandement dans le 2me corps de l'armée du nord. Satisfait d'avoir rempli le plus sacré de ses devoirs envers son pays, le général Foy s'est retiré FRA-DIAVOLO ( MICHEL-POZZA, plus connu sous le nom DE), né à Itri, dans le royaume de Naples, apprit d'abord le métier de fabricant de bas; mais ses inclinations perverses et l'audace de son caractère ne tardèrent pas à lui faire abandonner ces occupations paisibles, et à le jeter dans une troupe de brigands qui dévastait les Calabres. Sa bravoure féroce le fit bientôt remarquer de ses nouyeaux compagnons qui le choisirent pour leur chef, et à la tête desquels il devint le fléau des campagnes et l'épouvante des voyageurs. Le surnom de FraDiavolo (Frère Diable ) qui lui fut donné, atteste la terreur qu'il inspirait, et qui se trouva portée à un si haut point, que le gouvernement napolitain mit sa tete à prix, mais sans effet. En 1799, il fut l'un des premiers à offrir ses services et ceux de sa bande aux insurges commandes par le cardinal Ruffo : ils furent acceptés, et Fra-Diavolo reçut, avec son pardon, un brevet de chef de masse. Il fit la campagne avec l'armée napolitaine, et ne s'y fit pas moins remarquer par sa cruauté que par sa valeur. Les habitans de Frascati surtout eurent à se plaindre de sa conduite. Il obtint peu après une pension de 3600 ducats, et une ferme provenant des chartreux de Saint-Martin. Après la conquéte définitive du royaume de Naples par Napoléon, et l'avenement de Joseph au trône, Fra-Diavolo fut chargé de réunir le reste de ses camarades, et se retira à Gaete. Le prince de Hesse-Philipsthal, qui en était gouverneur, l'en fit chasser, comme fauteur de désordres commis dans |