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HOBART (Lord), maintenant comte de Buckingham par la mort de son père, est né vers 1760: il entra fort jeune au service et fit ses premières armes en Amérique, où il avait le grade de capitaine. En 1779, il quitta ce pays et vint en Irlande, où il fut aide-de-camp du comte de Buckingham, son oncle, alors lord-lieutenant de ce royaume. A l'occasion de quelques discussions survenues entre le parlement d'Irlande et le lord-lieutenant, lord Hobart, que son esprit adroit et conciliant faisait aimer de tous les partis, fut nommé secrétaire; et l'événement justifia ce choix. Lord Westmoreland ayant été appellé au gouvernement d'Irlande en 1790, ford Hobart continua ses fonctions, et les remplit avec beaucoup d'habileté. Ce fut par ses soins que, sous l'administration de jord Westmoreland, la situation des catholiques d'Irlande fut un peu adoucie, et que, par des concessions mutuelles, les parlemens d'Irlande et d'Angleterre, qui comptaient tous deux lord Hobart au nombre de leurs membres, éloignèrent les germes de discorde qui venaient de se manifester. Ce fut aussi à l'administration dont lord Hobart était le ministre apparent, que l'on dut le contrôle du pouvoir de la couronne en Irlande, par la limitation des pensions, l'exclusion de la chambre des communes de certains officiers de la couronne, et enfin une milice nationale, qui depuis a rendu d'importans services. Sa conduite dans ces diverses circonstances le distingua honorablement de tant d'hommes qui, dans une position sembla ble, ne s'attachaient qu'à étendre l'influence du gouvernement aux dépens des libertés publiques. Les talens que lord Hobart venait de déployer, n'échappèrent pas à la sagacité du ministère, qui le nomma gouverneur de Madras en 1764, Ce fut sous ses auspices et pendant son gouvernement, que les Anglais s'emparèrent de Ceylan et des îles d'Epices. Le traité de Campo-Formio venait d'être conclu; lord Hobart sentit que la France, délivrée de son plus redoutable ennemi, tournerait ses vues vers l'Inde. Il avait déjà surpris des intelligences entre les Français et Tipoo-Saeb aussi empêcha-t-il le départ d'un puissant armement que le gouvernement anglais envoyait pour conquérir Manille, et qui était au moment de mettre à Ja voile. Il se montra ainsi grand homme d'état ; et ses ennemis même lui rendirent

cette justice, que sa prévoyance, dans cette occasion, avait sauvé l'Inde. Des discussions s'élévèrent.cependant entre lui et le suprême gouvernement du Bengale: il résigna en conséquence le gouvernement de Madras, et revint en Angleterre en 1798. A son retour, la compagnie des Indes orientales lui témoigna sa satisfaction, en lui accordant une pension de 2000 liv. sterl. A la recommandation unanime de la cour des directeurs, la couronne récompensa sa fidélité en l'appelant à la chambre des pairs; et de toutes les parties de son ancien gouvernement il lui arriva des adresses de remerciment remplies des témoignages de la plus haute estime, pour la justice, la sagesse et la moderation qu'il avait montrées. Peu d'hommes en effet, revêtus d'une autorité aussi étendue dans des contrées lointaines, en ont fait un usage aussi modéré. Lord Hobart a représenté long-temps le bourg d'Armagh au parlement d'Irlande. Il s'est fortement prononcé dans la chambre des pairs en faveur de l'union législative de l'Irlande avec l'Angleterre. Il a épousé, en 1799, miss Eden, fille de lord Auckland.

HOCHBERG (Le comte CHARLES-LéoPOLD-FREDERIC D') naquit à Carlsruhe, en 1790, du second mariage du margrave de Bade avec la comtesse de Geyersberg. Ce jeune prince, appelé à régner dans le cas où son frère, le grand-duc régnant, viendrait à mourir sans enfans mâles, commandait un corps de troupes badoises dans la division française aux ordres du maréchal de Bellune, pendant la campagne de Russie. Il s'y conduisit avec beaucoup de distinction dans plusieurs affaires, particulièrement à celle du 25 novembre, sur la Bérézina. Fait prisonnier l'année suivante à la bataille de Leipzig, on le vit reparaître, en 1814 et 1815, à la tête du corps auxiliaire badois, qui se réunit contre la France aux armées alliées. Il y montra la même valeur, et reçut de l'empereur d'Autriche, en novembre 1814, la croix de commandeur de l'ordre de St-Etienne. En 1816, le comte d'Hochberg se rendit successivement à Berlin et à St-Pétersbourg, pour des communications relatives au sort de l'Allemagne méridionale. En 1817, il commandait les troupes alliées dans la haute Alsace, et il avait son quartier-géneral à Colmar.

HOCHE (LAZARE), général des armées de la république, naquit à Montreuil, près

HOBART (Lord), maintenant comte cette justice, que sa prévoyance, dans

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