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Mr Halle

Gounod pinx.

Fremy del.et Sculp..

ta, ont le plus contribué à répandre les connaissances des livres

sanskrits.

HALIFAX (SAMUEL), fils d'un pharmacien de Mansfield, dans le comté de Derby, naquit en 1755. Ayant adopté l'état ecclésiastique, il fit de bonnes études, et fut professeur d'arabe, et ensuite de droit à l'université de Cambridge, où il se fit connaître avantageusement. Il devint ensuite évêque de Glocester, et passa de là à l'évêché de Saint-Asaph. I a fait un assez grand nombre de sermons estimés, et un ouvrage intitulé: Analyse du droit civil romain, comparé aux lois d'Angleterre. Savant théologien, prédica teur éloquent, et habile jurisconsulte, il mourut le 4 mars 1790. HALL (MAURICE-CORNEILLEVAN), fils d'un notaire, naquit à Vianen en 1768, et fit ses études à l'université d'Utrecht. Il passa ensuite à celle de Leyde, y soutint une thèse de continentia causarum, et s'y fit recevoir docteur en droit. Il alla exercer la profession d'avocat à Amsterdam, y mérita bientôt une réputation avantageuse, et fut reçu membre de la société d'utilité publique. Après les changemens survenus en 1795, dans le gouvernement de la Hollande, il se montra partisan de la cause populaire, et fut nommé procureur de la commune à Amsterdam. Il se comporta avec autant de prudence que de fermeté dans cette place, qu'il perdit par suite des événemens du 22 janvier 1798. Après le 12juin suivant, il reprit les fonctions qu'il avait momentanément quittées, et fut nommé repré

sentant du peuple. Pendant la session qui dura 3ans, il occupa plusieurs fois le fauteuil comme président, et fut chargé de faire un grand nombre de rapports. Il refusa les fonctions législatives, auxquelles il fut appelé de nouveau, et décidé à ne plus s'occuper que de sa profession d'avocat, il fixa son domicile à Amsterdam. En 1813, il prit les armes pour défendre l'indépendance de son pays, et accepta la place de lieutenant-colonel du bataillon d'Ams terdam. Il se retira lorsque ce corps fut licencié, et refusa de siéger à la seconde chambre des états-généraux. En 1815, le roi le nomma chevalier de l'ordre du Lion-Belgique. M. Van Hall, malgré le temps qu'il donnait à ses fonctions publiques, et à sa profession, ne négligea ni les sciences ni les lettres. On a de lui plusieurs ouvrages estimés. Il publia en 1809, son Pline Second, qui eut beaucoup de succès. La société poétique d'Amsterdam couronna, en 1792, son Traité sur la satire; ses poésies furent imprimées en 1 volume, à Amsterdam, en 1818, et elles viennent d'avoir une seconde édition. On a encore de M. Van-Hall, qui est membre de l'institut des Pays-Bas, et de plusieurs sociétés savantes: Harmen Alfkens. Cette production contient des considérations philosophiques et juridiques sur un misérable qui vint lui-même se remettre entre les mains de la justice après avoir massacré ses propres enfans.

HALLE (JEAN-NOEL ) médecin célèbre, chevalier des ordres de la légion-d'honneur et de

Saint-Michel, membre de l'institut (académie des sciences), président de l'académie royale de médecine, et professeur de la Faculté de médecine de Paris, naquit dans cette ville le 6 janvier 1754, d'un peintre distingué, Noël Hallé, chevalier de SaintMichel, professeur et recteur de l'académie royale de peinture. Le jeune Hallé se proposait, à l'exemple de son père, de suivre la carrière des beaux-arts, pour laquelle il montrait beaucoup de dispositions. Son oncle, le célèbre médecin Lorry, le détermina à préférer celle des sciences. Ille prit sous sa direction, et le mit promptement à même de marcher sur ses traces. Peu de temps après sa réception en qualité de docteur de la Faculté de Paris, en 1777, Hallé devint membre de la société royale de médecine, où, dès son admission, il se fit remarquer par l'utilité de ses travaux. La rivalité qui existait alors entre cette compagnie et la Faculté de médecine, lui fit refuser par cette dernière la dignité de régent, à laquelle le doctorat seul lui donnait des droits. La révolution mit fin à cette sorte de débats aussi nuisibles aux sciences que peu dignes d'occuper des hommes qui avaient voué leurs soins et leurs veilles au soulagement de l'humanité. Hallé vit en gémissant, mais sans en être atteint, les orages de la révolution. En 1795, lors de la réorganisation de l'instruction publique, il devint membre de la commission des livres élémen-suites de l'opération de la pierre, taires, et fut bientôt nommé professeur à l'école de Santé, depuis

école de Médecine. Quoiqu'il n'eût point accepté cet emploi, on ne le remplaça pas. Il est vrai que l'école de Médecine, organisée sous le titre d'école de Santé, eut peu de durée. A la formation de l'institut national, qui eut lieu en 1796, il fut élu au scrutin par le premier tiers des membres nommés d'office par le gouvernement. Désigné par Corvisart pour lui succéder comme professeur de médecine au collège de France, il prit pour sujet de ses lecons, l'Histoire de l'expérience et de l'observation en médecine pour établir les fondemens de la véritable théorie, ouvrage d'un haut intérêt, et que la mort ne lui a pas permis de revoir avec tout le soin dont il le jugeait susceptible. Dans cet ouvrage, fruit d'un esprit très-judicieux et d'une longue expérience, l'auteur comprend d'abord l'époque d'Hippocrate, et donne l'édition complète des ouvrages de ce demidieu de la médecine, classés d'après l'ordre philosophique des idées. La réputation que Hallé avait acquise comme savant et comune praticien, le fit nommer, sous le gouvernement impérial, médecin ordinaire de l'empereur Napoléon, qui le décora de l'étoile de la légion d'honneur. Après la restauration de la famille royale sur le trône de France, en 1814, Hallé devint premier médecin de Monsieur, comte d'Artois, et fut nommé, par Louis XVIII, chevalier de Saint-Michel. Mort en 1822, des

il a laissé les souvenirs les plus honorables. Dans tous les instaus

de sa carrière studieuse, il a contribué aux progrès immenses que la science médicale a faits depuis un demi-siècle. Ses ouvrages, ses cours, ses expériences, sa longue pratique souvent remarquable par les succès qu'il obtenait, ou les lumières qu'il rapportait au foyer commun, attestent ses droits à l'estime publique dont il jouissait déjà comme homme privé. La confiance qui lui était accordée était telle, qu'il fut constamment choisi pour faire partie des commissions chargées d'examiner les découvertes en médecine, par l'ancienne société royale, par le gouvernement, par l'institut et par la Faculté actuelle. Sa clientèle était nombreuse et distinguée; et quoique beaucoup occupé, il trouvait toujours le temps d'exercer en faveur des pauvres son ministère tout de consolation et d'humanité. Voici la liste des ouvrages qu'il a mis au jour: 1° Détail des expériences faites pour déterminer les propriétés et les effets de la racine de dentelaire dans le traitement de la gale, inséré dans les Mémoires de la société royale de médecine, année 1779; 2° Observations sur les phénomènes et les variations que présente l'urine considérée dans l'état de santé, mêmes mémoires, année 1779; 3° Observations sur deux ouvertures de cadavres qui ont présenté des phénomènes trèsdifferens de ceux que semblait annoncer la maladie, mémoires déjà cités, années 1780-1782: Hallé, qui dès son entrée dans la carrière médicale, s'est beaucoup occupé d'anatomie pathologique, science alors bien moins cultivée

Τ. ΙΧ.

qu'aujourd'hui, présente dans ses Observations des faits curieux qu'il apprécie fort judicieusement. 4° Recherches sur la nature et les effets du méphitisme des fosses d'aisance, mémoires susd., année 1782. Les observations consignées dans ces recherches, où la nature du méphitisme est examinée d'après les faits établis alors, parurent très-remarquables, et le sont encore si l'on considère combien la science dans cette partie était peu avancée. Elles peuvent servir aujourd'hui de points de comparaison avec les progrès que cette science a faits dans une période de 40 ans. Ces observations ont été imprimées dans les mémoires de la même societé et séparément, Paris, in-8°, 1785. 5° Mémoires sur les effets du camphre donné à haute dose, et sur la propriété qu'a ce médicament d'être le curatif de la pierre, Mémoires de la société royale de médecine, années 1782-1783; 6° Reflexions sur les fièvres secondaires, et sur l'enflure dans la petite vérole, mêmes mémoires, années 17841785; Réflexions sur le traitement de la maladie atrabilaire, comparé à celui de plusieurs autres maladies chroniques, et sur les avantages de la méthode évacuante dans ces maladies, mémoires ci-dessus, année 1786; 8" Rapport sur l'état actuel du cours de la rivière de Bièvre, mémoires,etc., 1789;9° Procès verbal de la visite faite le long des deux rivières de la Seine depuis le PontNeuf jusqu'à la Rapée, etc., Histoire de la société royale de médecine, 1790; 10° Rapport àl'institut sur le galvanisme. Ce rapport, inséré dans les mémoires de cette

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