DICTIONNAIRE

DE MÉDECINE.

TOME XXX

ET DERNIER.

PARIS.—IMPRIMERIE ET FOnderie de rignoux,

RUE MONSIEUR-LE-PRINCE,

29 BIS.

季

DE MÉDECINE

OU

REPERTOIRE GÉNÉRAL

DES SCIENCES MÉDICALES

CONSIDÉRÉES

SOUS LES RAPPORTS THÉORIQUE ET PRATIQUE.

PAR MM. ADELON, BÉCLARD, A. BÉRARD, P. H. BÉRARD, BIETT, BLACHE, BRRSCHET,
CALMFIL, AL. GAZENAVE, CHOMEL, H. CLOQUET, J. CLOQUET, COUTANCEAU,
DALMAS, DANCE, DESORMRAUX, DEZEIMERIS, P. DUBOIS, FERRUS, GEORGET,
CERDY, GUÉRARD, GUERSANT, 17'ARD, LAGNEAU, LANDRÉ-BEAUVAIS, LAUGIER,
LITTRÉ, LOUIS, MARG, MARJOLIN, MUKAT, OLLIVIER, ORFILA, OUBET,
PELLETIER, PRAVAZ, RAIGE - DELORME, REYNAUD, RICHARD, ROCHOUX,
ROSTAN, ROUX, RULLIER, SOUBEIRAN, TROUSSEAU, VELPEAU, VILLERMÉ.

Deuxième Edition,

ENTIÈREMENT REFONDUE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE.

TOME TRENTIÈME

ET DERNIER.

ULC-WIS.

PARIS.

LABÉ, LIBRAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE,

PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 4.

1846

DE MÉDECINE.

U

K-R125

25 1832

V.30

Biof

116

ULCERATION. On donne le nom d'ulcération au travail morbide qui produit l'ulcère. Souvent aussi l'on emploie ce mot pour désigner la solution de continuité ulcéreuse ellemême, surtout quand celle-ci est petite est superficielle.

L'ulcération peut occuper tous les tissus ou organes vascularisés: celle des os est plus connue et généralement décrite sous le nom de carie.

Il est assez difficile de préciser le mécanisme de l'ulcération et d'en déterminer la nature. Pour s'en rendre compte, il faut d'abord étudier les circonstances dans lesquelles s'accomplit ce travail morbide, et rechercher les conditions qui président à la formation de l'ulcère. Tantôt l'ulcération a pour point de départ une excoriation toute mécanique qui, au lieu de se cicatriser, reste stationnaire, ou bien une blessure par instrument tranchant dont les bords s'écartent et laissent entre eux une surface dénudée qui gagne chaque jour en étendue ; tantôt c'est un abcès dont l'ouverture persiste et s'élargit même après que le pus est complètement évacué; tantôt encore un vésicatoire qui prend un aspect grisâtre et s'agrandit par la destruction de la peau environnante. Ici, l'ulcération a pour origine une piqûre de sangsue, au niveau de laquelle se forme peu à peu une petite cavité suppurante; là elle succède à une brûlure ou à l'application d'un caustique, et la plaie consécutive à la chute des parties mortifiées s'étend graduellement en surface et en profondeur. Ailleurs, une simple contusion en est la cause occasionnelle.

D'autres fois, l'ulcération se développe sans aucune solution de continuité, sans aucune lésion extérieure préalable. Ainsi

Dict. de Méd.

XIXX.

1

M373854