L'ESPRIT DELA FRONDE, OU HISTOIRE POLITIQUE ET MILITAIRE DES TROUBLES DE FRANCE Præcipuum munus annalium reor, ne virtutes fileantur, TOME PREMIER. by Jean Baptiste Maily A PARIS, Chez M OUT A R. D, Libraire de Madame M. DCC. LXXII. Avec Approbation, & Privilege du Roi. two amusing See in Tome t. of this work, pp. 830 832 Parodies of the Apostle's Creed. & of the Secalogne, made by the enemies of Card. Mazarine, to present the fact & princ-tice of the party sustaming him. In the Same Catechsom f. 832. Original Sin is made to consist in belonging to the party of the Fronde, or that which opposed Mazarine . This six was Unparionable, except on condition of paying a large money fine, & of offering worship to the idol Mazarine THE NEW YORK PUBBRARY ASTOR, LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS. 1897. It was a popular tradition of the time, that Mazarine to felt & dreaded the energy of great English Contemporary, the Protector Oliver Cromwell, that he always pale on hearing Cromwell's name, turned pronounced. At the end of Tome II, (Avertisson.) it is stated, that it was hoped to close the work in 4 woll: but the amount of matter required, there shouts bes The 5t volume closes with a fine sentence on the Divine Providence, employing men's passions & failures, in working out it on wise parbores. IL n'est pas inutile de prévenir ceux qui me liront, fur les motifs, le plan & le but de cette hiftoire. Jamais circonstance n'a peut-être été moins favorable à une production de la nature de la mienne, que le temps où nous nous trouvons; & fi je l'avois prévu, jamais je ne l'aurois entreprise. Les malheureux troubles qui fe font élevés, les changemens qu'ils ont occafionnés, feront peut-être foupçonner que mon objet n'a été que de rappeller des époques affez femblables à celles dont gémiffent tous les bons François, quels que foient leurs fentimens, quelque prévenus qu'ils puiffent être en faveur de l'autorité royale ou des prétentions du parlement. Mais je protefte, & j'en attefte tous mes amis, que tel n'a point été mon motif: il n'eft ni dans le carac tere de mon efprit, ni dans celui de mon cœur d'outrager les infortunés; & rien ne me paroît plus refpectable que le malheur. Je n'examine point fi ceux qui en font la proie, l'ont mérité ou non: coupables ou innocens, je pleure égale-, ment & fur leur faute & fur le châtiment qui en eft la fuite. Le projet de mon ouvrage a précédé de bien loin les événemens mémorables dont nous fommes témoins aujourd'hui: l'exécution en étoit déjà bien avancée lorfqu'ils ont éclaté; & s'ils ont influe en quelque chofe fur ma maniere d'écrire, ce n'a été que pour adoucir certains traits que la vérité m'avoit arrachés; que pour fupprimer quelques réflexions, juftes peut-être & naturelles, mais qui ne m'ont plus paru telles, aufsitôt qu'elles m'ont semblé pouvoir aigrir des plaies encore trop récentes, & redoubler les douleurs d'un corps refpectable à tant d'égards, qui a déja assez de fes propres maux. Ce n'eft pas cependant que l'huma» nité m'ait rien fait trahir des devoirs d'un hiftorien. Amicus Plato, magis amica veritas, telle eft la maxime que j'ai toujours eue devant les yeux. J'avois commencé à dire la vérité, & je l'ai toujours dite mais j'ai pensé auffi que pour être hiftorien, il ne m'en rekoit pas moins d'autres devoirs à remplir; ceux de l'homme doivent toujours être facrés à un cœur honnête. J'ai pensé. qu'auffi tôt que la vérité pouvoit paroître effrayanté, il falloit gaser sa nudité : les yeux attentifs n'en percent pas moins au travers de ce voile léger. Quel a donc été mon motif? le voici. On m'avoir communiqué quelques Manufc. fur les événemens de la Fronde en Bourgogne. Après m'être occupé de ceux de la Ligue dans la même province * , ce morceau me paroiffoit affez * Cet ouvrage n'a pu encore paroître, & |