Histoire de l'expansion coloniale des peuples europeens, Volume 1

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H. Lamertin, 1907 - 451 pages

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Popular passages

Page 382 - ... s'est vue dans l'impossibilité d'empêcher par la force. Il en est résulté une législation plus équitable que celle qui gouverne la plupart des autres colonies du nouveau continent. Dans ces dernières , par exemple, il n'est pas permis de raffiner le sucre brut: le propriétaire d'une plantation est obligé de racheter les productions de son propre sol au fabricant de la métropole. Aucune loi ne défend l'établissement des raffineries de sucre dans les possessions de l'Amérique espagnole....
Page 383 - On choisit parmi les indigènes ceux qui sont les plus misérables, mais qui annoncent de l'aptitude au travail ; on leur avance une petite somme d'argent : l'Indien, qui aime à s'enivrer, la dépense en peu de jours ; devenu le débiteur du maître, il est enfermé dans l'atelier, sous prétexte de solder la dette par le travail de ses mains. On ne lui compte la journée qu'à un réal et demi, ou à vingt sous tournois ; au lieu de le payer argent comptant, on a soin de lui fournir la nourriture,...
Page 341 - Conseil devront s'attacher à rame« ner la forme et la manière de leur gouvernement au style « et à la méthode qui régit et gouverne nos royaumes de « Castille et de Leon, autant du moins que le permettront « la diversité des races et la différence des lieux 1.
Page 392 - Les marchands étrangers se servirent plus souvent d'un moven plus habile : ils commerçaient sous le nom d'un Espagnol. Cependant, même dans ce cas, les autorités espagnoles confisquaient parfois le produit de la vente des marchandises importées par ces marchands dans les colonies. Toutes sortes de difficultés pouvaient surgir par suite de contestations avec le prête-nom ou de la mort de celui-ci : la justice espagnole intervenait dans ses affaires et prétendait connaître des contrats passés...
Page 383 - ... de l'audience, aucune cédule du roi ne déclarent que ces manufactures ne doivent pas exister au delà des mers. Dans ces colonies, comme partout ailleurs, il ne faut pas confondre l'esprit des lois avec la politique de ceux qui les exercent. » Humboldt raconte comment le gouvernement conspira contre l'établissement de manufactures à Quito au milieu du XVIIIe siècle.
Page 325 - XVII e siècle et surtout la guerre de la succession d'Espagne avaient compromis la colonisation espagnole. Aussi les rois de la dynastie bourbonienne se proposèrent-ils pour but immédiat de consolider et d'étendre leur empire d'outre-mer. Ils crurent que le meilleur moyen de le maintenir était d'en fermer l'accès autant que possible aux marchands ou aux colons étrangers et de réserver le monopole du commerce colonial, en dehors du trafic des esclaves, à la métropole. En 1716, sous le règne...
Page 169 - ... d'assimilation que la propagande religieuse était chargée d'opérer, n'eût sans doute pas été possible, s'il n'avait été favorisé par les dispositions naturelles des colons portugais. Mais d'eux-mêmes, sans qu'il fallût les y contraindre, les Portugais qui s'établirent dans les colonies, se montrèrent toujours disposés à se mêler aux indigènes. La violence de leurs passions les prédisposait à contracter des unions avec des femmes d'une autre race que la leur. En outre, appartenant...
Page 394 - YAsiento que les navires ne pouvaient jauger plus de cinq cenfs tonnelades. « La totalité du tonnage se calculait de façon que les cargaisons d'esclaves fussent relativement à l'aise et embarquées dans des conditions saines; or les traitants tournaient la difficulté en arrimant leur marchandise humaine comme des ballots, entassant les malheureux les uns sur les autres, de telle sorte qu'il restât assez de place pour loger la contrebande ». (SCELLE, La traite négrière, t.
Page 354 - L'autre quart était attribué : 1° au paiement des caciques et des protecteurs; 2° à l'entretien du clergé employé à l'instruction des Indiens ; 3° à un fonds de secours pour les Indiens indigents et pour la fondation d'hôpitaux. La cour d'Espagne, comme elle le fait encore de nos jours à Cuba, ne confiait les emplois de quelque importance aux colonies qu'à des Espagnols envoyés d'Europe. Toute personne était exclue qui, ne fût-ce que par une longue résidence en Amérique, pouvait...
Page 406 - Mais l'expérience démontra, ajoute-t-il, qu'ils n'avaient point les qualités nécessaires pour cela, de sorte qu'il fallut se résoudre à les défroquer, et, depuis lors, nous n'avons plus admis d'Indiens dans notre Ordre, et on les a tenus pour inhabiles à l'exercice du sacerdoce

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