M. Barbier a fait une bonne dissertation sur les soixante traductions connues de l'Imitation de Jésus-Christ; Paris, 1812, in-12. Il y en auroit maintenant plusieurs autres à ajouter.

PASCAL. Pensées sur la Religion. Paris, P. Didot l'aîné, 1817, 2 vol. in-8.o ; prix, 9 francs papier ord. ; -15 francs papier fin; - 30 francs papier vélin.

Très belle édition qui fait partie de la Collection typographique de M. Didot.

Le même ouvrage. Paris, Renouard, 1803, 2 vol. in-18, 2 vol. in-12. - Deuxième édition, 1812, même éditeur et même format.

Cette seconde édition contient une addition importante prise sur le manuscrit original de Pascal, et une table de concordance des anciennes éditions avec les nouvelles. Nous ne parlerons pas ici de l'édition des Pensées, donnée en 1776 et 1778 par Condorcet, avec des notes de Voltaire, in-8°. On sait dans quelle intention a été faite cette édition. On peut s'en rapporter au jugement d'un homme fort instruit qu'on ne taxera pas d'une dévotion outrée et qui est éditeur des Pensées : « Cette édition, disoit-il dernièrement en parlant de celle de Condorcet, a été frauduleusement mutilée de moitié, pour le soutien d'un systême dont les éditeurs auroient bien voulu faire de Pascal un apôtre. »

Les PROVINCIALES, texte en quatre langues : (en français, par Pascal; en latin, par G. Wendrock (Nicole); en espagnol, par Gratien Cordero, et en italien, par Cosimo Brunetti). Cologne, 1694, in-8.o, 10 à 12 francs. Nous plaçons ici les Provinciales, pour ne pas séparer ces deux immortelles productions de Pascal.

Le même ouvrage, texte français. Paris, Didot l'aîné, 1816, 2 vol. in-8.o, 9 francs, 15 francs et 30 francs, selon les différens papiers.

Cette édition fait partie de la Collection typographique. On y trouve un morceau de M. François de Neufchâteau, intitulé: Essai sur les meilleurs ouvrages écrits en prose dans la langue française, et particulièrement sur les Provinciales,

Le même ouvrage. Paris, Renouard, 1803, 2 vol. in12, pap. fin, 6 francs; pap. vélin et portr., 10 francs; ou 2 vol. in-18, pap. fin, 3 francs, et pap. vélin, 6 francs.

- Deuxième édition, 1814, même éditeur, même format et même prix.

Cette seconde édition stéréotype est plus correcte que la précédente, et on y a joint les condamnations prononcées contre l'ouvrage.

Les Provinciales et les Pensées de Pascal; édition augmentée de l'Essai sur les meilleurs Prosateurs français, par Mr. François de Neufchâteau; de son Introduction aux Pensées de Pascal, etc., etc. Paris, (imprimerie de Crapelet), Lefebvre, 1819, 2 vol. in-8.o, portr.; prix 14 francs en papier fin d'Auvergne, et 27 francs en pap. vélin satiné.

Cette édition soignée fait partie des OEuvres complètes de Pascal, dont nous parlons à l'article POLYGRAPHes.

Lettres provinciales et Pensées, par Blaise Pascal. Nouvelle édition, augmentée 1.o d'un Examen des Lettres provinciales et des sources de la perfection du style de Pascal; 2.o d'une Introduction aux Pensées, par M. François de Neufchâteau; 3.o d'une nouvelle Table analytique des Pensées. Paris (imprimerie de Crapelet), Lefebvre, 1822, 2 vol. in-8°; prix, 12 francs.

Cette édition me paroît préférable à la précédente.

MASSILLON. Petit-Carême, édition de la Collection du Dauphin. Paris, P. F. Ambr. Didot l'aîné, 1789, gr. in-4°, pap. vélin, tiré à 250 exemplaires; prix, 25 à 30 francs.

Le même ouvrage (de la Collection typographique). Paris, P. Didot l'aîné, 1812, in-8.o; 15 fr. pap. vél. ; 7 fr. 50 c. papier fin; 4 fr. 50 c. papier ordinaire.

Le même ouvrage. Paris, Renouard, 1810, in-8.o, portr. ; prix, 6 francs.

Le même. Paris, Renouard, 1802, in-12, portrait, 3 fr.; pap. vélin, 5 fr.; ou in-18, 1 fr. 50 c.

MORCEAUX CHOISIS de Massillon, avec éloge et portrait. Paris, Renouard, 1810, in-8.o; prix, 8 francs.

Les mêmes. Paris, Renouard, 1809, in-12 et in-18; même prix que le Petit-Carême.

ORAISONS FUNÈBRES choisies de Mascaron, Bourdaloue, Larue et Massillon. Paris, Renouard, 1802, in-12 et in-18, idem.

On peut ajouter à ces éditions in-18, en faveur de la jeunesse, des petits ouvrages du même genre et du même format, tels que Morceaux choisis de Bossuet, etc., Paris, Belin-Prieur, 1817, 1 vol. in-18. — Morceaux choisis de Fénélon, etc., Paris, BelinPrieur, 1818, 1 vol. in-18; autres Morceaux choisis de Fénélon, par M. l'abbé Rolland, Paris, Boiste fils, 1822, 1 vol. in-18. Morceaux choisis de Bourdaloue, etc., Paris, Belin-Prieur, 1818, 1 vol. in-18; autres Morceaux choisis de Bourdaloue, etc., par M. l'abbé Rolland, Paris, 1822, 1 vol. in-18. Morceaux choisis de Fleury, 1822, 1 vol. in-18, etc., etc.

TRIOMPHE de l'Évangile, ou Mémoires d'un homme du monde revenu des erreurs du philosophisme moderne ; trad. de l'espagnol, par J. F. A. Buynand des Échelles ; seconde édition. Lyon, Buynand, 1821, 3 vol. in-8°.

Livre très bon et très utile, dont la première édition faite sur la septième du texte espagnol, a paru en 1805, 4 vol. in-8°. On combat dans cet ouvrage, d'une manière victorieuse, les sophismes de l'incrédulité, et l'on démontre la vérité de la Religion ca tholique.

FÉNÉLON. L'existence de Dieu démontrée par les merveilles de la nature, par Fénélon. Nouvelle édition donnée par Mr. L. Aimé Martin. Paris, 1811, in-8.o ; prix, 4 à 5 francs,

Cette édition est fort bonne; l'éditeur y a ajouté les principales découvertes en physique, et plusieurs observations nouvelles sur les harmonies de la nature.

DE LA MENNAIS. Essai sur l'indifférence en matière de religion (par M. l'abbé Fr. de La Mennais). Paris, chez Tournachon-Molin et Seguin, 1817-20, 2 vol. in-8° } prix, 10 francs.

Le premier volume de cet ouvrage, l'un des plus éloquens, des plus forts et des mieux écrits qui aient paru sur la Religion dans ce siècle, a été reçu du public avec un tel enthousiasme, qu'il étoit à sa cinquième édition en 1819, quoique le second n'eût pas encore été publié. Enfin celui-ci a paru chez les mêmes libraires 1820, in-8°. Ce second volume, qui a eu deux éditions en moins de trois mois, et que deux autres ont suivi promptement, n'a pas réuni, malgré cela, tous les suffrages comme le premier. Il a été vivement attaqué relativement à quelques propositions que l'on a regardées comme dangereuses. Parmi les adversaires de notre illustre auteur, on a remarqué MM. Bellugou, Fr. de la R...., Jondot, Suremain de Missery, etc., etc. Il seroit à désirer, peutêtre, que l'on eût mis un peu moins de vivacité dans quelquesunes des attaques, et, peut-être, dans quelques-unes des répliques. Au reste, non nostrum tantas cómponere lites.

RÉFLEXIONS sur l'état de l'Église en France pendant le dix-huitième siècle, et sur sa situation actuelle; suivies de Mélanges religieux et philosophiques; par M. l'abbé F. de La Mennais. Paris, Méquignon fils aîné, 1821, 1 vol. in-8°; prix 5 fr.

Les Réflexions sur l'état de l'Église avoient paru en 1808, mais la police les supprima aussitôt; elles occupent les 129 premières pages du présent volume. Les Mélanges religieux et philosophiques vont jusqu'à la page 483; le reste du volume est consacré à des pensées diverses. Dans cet ouvrage entier on reconnoît la plume de l'auteur de l'Indifférence, etc.

OEuvres de MARC-ANTOINE de Noé, ancien évêque de Lescar, mort évêque de Troyes, contenant des discours,

mandemens et traductions, précédées d'une notice historique sur la vie et les écrits de ce prélat, et ornées d'un fac simile de son écriture. Paris, E. Guitel, 1818, 1 vol. in-8°.

On trouve dans ce volume le sublime discours que le prélat composa pour l'assemblée du clergé en 1785, et qui est remarquable par le tableau prophétique si énergique et si frappant de la révolution.

CHATEAUBRIAND. Le Génie du Christianisme, Beautés de la Religion chrétienne, par Franç.-Aug. de Châteaubriand (première édition). Paris, germinalan x, (avril 1802) 5 vol. in-8.o Sixième (c'est-à-dire neuvième) édition. Paris, Le Normant, 1816, 5 vol. in-805 prix, 30 francs,

Jamais ouvrage n'a eu un succès plus éclatant, soit par son propre mérite, soit par les circonstances où il a d'abord paru. C'étoit le moment où la proscription religieuse cessoit, où les Temples échappés aux ruines étoient rendus au culte, et où les Fidelles voyoient avec un attendrissement inexprimable les saints mystères reprendre publiquement l'éclat avec lequel on les célébroit autrefois. Est-il surprenant qu'un livre consacré aux beautés du Christianisme, et écrit avec un grand talent et un charme enchanteur, ait eu alors le plus grand succès? Ce succès n'a pas été du moment, car les éditions se sont succédées rapidement. La première a paru en 1802, 5 vol. in-8.o; la seconde est une contrefaçon d'Avignon, 1802, 4 vol. in-8.o; la troisième a paru chez Migneret, Paris, 1803, 2 fórts vol. in-8.o; la quatrième, toujours Paris, 1803, 4 vol. in-8:o; la cinquième, en même temps que la précédente, 1803, 4 vol. in-4.o, l'une et l'autre avec neuf gravures; la sixième (ne portant que le titre de troisième), toujours 1803, 4 vol. in-8.° : c'est la plus belle, elle est sans gravures; la septième, Lyon, Ballanche, 1894, 9 vol. in-18, fig.; la huitième, Lyon, 1809, 5 vol. in-8.o, et la neuvième, Paris, 1816, 5 vol. in-8°. Cet ouvrage a frappé l'étranger comme le Français. On connoît trois traductions anglaises; une italienne du Génie, et quatre d'Atala; deux traductions allemandes du Génie, et