COLLECTION DE CARTULAIRES CHARTRAINS PUBLIÉE AUX FRAIS ET SOUS LES AUSPICES DU CONSEIL GÉNÉRAL D'EURE-ET-LOIR TOME PREMIER CARTULAIRE DE SAINT-JEAN-EN-VALLÉE DE CHARTRES ! Le 8 juin 1897, un commencement d'incendie, occasionné par la foudre, se déclarait à Chartres dans l'hôtel de la Préfecture. Emu par cet accident qui n'eut heureusement aucune suite, mais dont les conséquences auraient pu être désastreuses, le Préfet d'Eure-et-Loir, M. Maitrot de Varenne, signala dans son rapport au Conseil général le danger qui menacerait les Archives départementales, si les effets d'un semblable sinistre ne pouvaient être combattus à temps, et il demanda que l'on prît les mesures nécessaires pour protéger contre cette éventualité l'hôtel de la Préfecture et le bâtiment des Archives2. Comme il portait un grand intérêt aux choses littéraires et scientifiques, et par conséquent aux richesses documentaires du dépôt confié à mes soins, il s'entretint, à diverses reprises, avec moi des moyens propres à préserver de la destruction nos chartes et nos titres les plus précieux. Ce sont ces entretiens qui ont fait naître l'idée de la publication dont le premier volume paraît aujourd'hui. Voici quelques extraits du rapport que, sur la demande qui m'en fut faite, j'adressai alors à M. Maitrot de Varenne : « Grâce à la généreuse subvention accordée par le Conseil général pour couvrir les frais d'impression, le huitième volume de l'Inventaire Sommaire des Archives d'Eure-et-Loir 1 Cf. Conseil général d'Eure-et-Loir, deuxième session ordinaire de 1897, rapports du Préfet, de la Commission départementale et résumé du procès-verbal des délibérations, Chartres, Garnier, 1897, in-8, p. 19. 2 MM. les Conseillers généraux, délégués par la Commission départementale à l'effet de vérifier l'état des Archives et des bâtiments départementaux, proposèrent alors divers moyens pour se garantir des dangers d'incendie. J'extrais de leur rapport le passage suivant: « Nous proposons l'acquisition de grenades Harden ou Labbé, qui seraient accrochées » à portée de la main dans le couloir où donnent les différentes salles d'archives. L'expérience a prouvé qu'un com» mencement d'incendie pouvait facilement être conjuré en brisant violemment sur le sol un de ces récipients en » verre ». (Conseil général d'Eure-et-Loir, deuxième session de 1897, livre cité, p. 441.) Quatre de ces grenades ont été placées en 1898 dans le bâtiment des Archives. |