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apertos à lateribus, quia videntur esse viri; ipsos tamen à parte ante, in medio persona, ante per longum, possunt portare apertos.

(8) Item. Quòd nulla ipsarum audeat portare aliquam frapaturam in suis capuciis, vechis vel caragiis capuciorum, aut manicis vestium suarum, aut in pannis profundis vestium suarum vel aliis partibus ipsarum vestium.

(9) Item. Quòd non audeant portare mochas et manicas pendentes, latiores triorum digitorum, vel majoris latitudinis, qua fit unum barium, vel unum erminum.

(10) Item. Quòd nulla ipsarum, ab inde in antea, audeat facere vel ponere, aut fieri vel poni facere in suis mantellis aliquam foleraturam variorum, clarorum vel escuratorum. Antiquas tamen foleraturas, quas nunc habent, possint aperfechare et de novo foleraturas, variorum minutorum,sicut antiquitùs fieri solebat, in dictis mantellis eis liceat habere.

(11) Item. Quòd nulla ipsarum audeat portare aliquam hopelandam vel chopam.

(12) Item. Quòd nulla domicella audeat portare aliquod paramentum cum perlis vel margaritis aut lapidibus preciosis; in capite tamen possit portare unum redondellum, vel parectum, cum perlis vel margaritis.

(13) Item. Quòd nullus vir audeat portare aliquam vestem, vel imponere breviorem quàm subtus genua, nec illam vel vestem aliam, de cirico.

(14) Item. Quòd nullus vir vel mulier audeat portare, in suis estivalibus sotularibus vel botinis, punctas dictas de polaina.

(15) Item. Quòd quilibet juxtà sui conditionem et facultates habeat moderare statum suum et ejus uxoris et familiæ; nam si quis contrarium fecerit, taillabitur per nos dictos consules et successores nostros, et in talliis villæ augmentabitur juxtà exigentiam statûs et pompa in quibus quilibet reperietur.

(16) Item. Quòd nullus peliperius, sabaterius, sartor, juponarius, argenterius, vel quisvis alius audeat facere aliqua ornamenta pro habitatoribus dictæ villæ, contra formam dictarum Ordinationum; quod si quis contrarium fecerit, punietur acriter in personâ et bonis, absque gratiâ aliquali.

Dilectus quoque et fidelis noster Episcopus Magalonensis, in cujus diœcesi dicta villa sunatur, seu ejus vicarius in spiritualibus, dictas Ordinationes approbaverit, in quantum in eo est; et contra rebelles et inobedientes sententiam excommunicationis tulerit, et una cùm... Summus Pontifex easdem Ordinationes auctoritate apostolicâ approbaverit, ac omnes studentes et clerici et aliæ ecclesiastica personæ ibi degentes, in et sub dictis Ordinationibus comprehendi voluerint, sicut dicunt, nobis humiliter supplicantes gratiam nostram super hæc elargiri, ne dicta Ordinationes careant viribus, nec divisio fiat in prædictis inter eos aliqualis. Notum facimus quòd nos attendentes dictas Ordinationes, prout superiùs continentur, in quantum in Nobis est, et jurisdictioni nostræ ac juri superioritatis et ressorti non præjudicam, ratas et gratas habentes, eas et ea in eis contenta de gratiâ speciali et auctoritate regiâ approbamus, laudamus, etc., et tenore præsentium confirmamus, et ipsas Ordinationes per quoslibet habitantes ejusdem villæ, cujuscumque seu flatûs existant, teneri et observari, etc., volumus et jubemus. Quocircà Senescallo Bellicadri, rectorique et judicibus ordinario et parvi sigilli Montispessulani, et Gubernatori et Bajulo Montispessulani, etc., quatenus dictas Ordinationes teneri et observari faciant, etc. In cujus rei testimonium, sigillum nostrum præsentibus litteris duximus apponendum. Datum Parisiis, XVII octob. anno Domini M. CCC. LXVII et regni nostri iv. Per regem, Yvo.

Vers 1450 (CHARLES VII).

Deffenses de non porter, en habitz, draps d'or, d'argent, veloux ou satin cramoisy.

Il est à noter que, après que le roy Charles septiesme de ce nom eut glorieuses victoires contre les anciens ennemys de son royaulme, il en voulut louer glorifier et regracier Dieu le Createur, cognoissant que c'estoit par l'influence de sa divine pitié et miséricorde. Et delibera d'oresenavant se gouverner par bons conseils de gens saiges et experimentez craignant et aymant Dieu le Createur et le bien de la chose publique. Et lors fut remonstré au dit seigneur, que de toutes les nations de la terre habitable n'y avoit point de si defformée, variable, oultrageuse, excessive ne inconstante en vestemens et habitz que la nation françoise, et que, par le moyen des habitz, on ne congnoist l'estat et vaccation des gens, soient princes, nobles hommes, bourgeois, marchans ou gens de mestier, parce que l'on tolleroit à ung chascun se vestir et habiller à son plaisir, fust homme ou femme, soit de drap ou d'or, ou d'argent, de soye ou de layne, sans avoir esgard à son extraction ne à son estat et vaccation, et, à ceste cause, plusieurs bonnes maisons en ont esté mises à destruction et povreté par les boubans oultrageux des ditz Francois, qui est grandement ou dommage de la chose publique, à la quelle il appartient selon droict que les subgectz d'icelle demeurent et soyent riches. Pour y pourvenir le dict seigneur fut en plusieurs lieux conseillé faire deffences, sur certaines et grans peines, de ne vendre drap d'or, d'argent, ne de soye comme veloux satin cramoisy, à personnes quelzconques, sinon aux princes et gens du sang royal; et aussi aux gens d'église, pour faire aornemens. Et à toutes manieres de gens demourans en France, autres que les dessus ditz, est deffendu de

porter les ditz draps d'or, d'argent, veloux ou satin cramoisy en vestemens ou habitz, sur peine de confiscation des ditz habitz et de soixante livres parisis d'amende. Et, au surplus, seroit ordonné que de par le dit seigneur seroient pourtraitz et baillez certains patrons et formes de vestemens et habitz que l'on porteroit chacun selon son estat, avecques deffences de non exceder les dictes formes et patrons, sur les dictes peines, et de quelle maison il soit, il fault porter le patron de son estat, alias il auroit confusion et rien certain. »

17 décemb. 1485 (CHARLES VIII).

De la réformation des habits de drap d'or et d'argent et de soye et autres.

CHARLES, par la grace de Dieu roy de France, à tous ceux que ces presentes lettres verront, Salut. Comme la chose publique de nostre royaume soit fort endommagée à l'occasion des grans frais et despenses que plusieurs de nostre royaume font en habillemens trop pompeux, et trop somptueux, non conuenables à leur estat: parquoy et aussi que tels abus sont desplaisans à Dieu nostre createur, fust ia pieça par noz predecesseurs defendu et prohibé de porter vestemens et habillemens de drap d'or, d'argent et de soye dont grand desordre s'en est ensuyvi, et griefve foule à nostre peuple: et plus pourroit estre, si prompte prouision n'y estoit donnée.

Sçavoir faisons, que Nous, desirans remettre les choses en bon ordre, et faire garder les bonnes ordonnances de nosdits progeniteurs, et eu sur ce l'aduis des princes de nostre sang, et gens de nostre grand Conseil : auons par edict perpetuel defendu et prohibé, defendons et prohibons generalement à tous nos suiets, que doresnauant ils n'ayent à porter aucuns draps d'or d'argent et de soye en robbes,

ou doublures, en peine de perdre lesdits habillemens, et de l'amender arbitrairement enuers nous. Sauf et reserué les nobles, viuans noblement, nais extraits de bonne et ancienne noblesse, non faisant chose derogeant à icelle, ausquels nous auons permis et permettons qu'ils se puissent vestir et habiller de draps de soye, souz la modification cy apres declarée : c'est à sçauoir, que les chevaliers tenans deux mille liures de reuenu par an, pourront porter tous draps de soye, de quelque sorte qu'ils soyent. Et les escuyers ayans semblablement deux mille liures de rente chacun an, draps de damas satin figuré, mais non point veloux, tant cramoysi qu'autre figuré, à la peine que dessus.

Si donnons en mandement au prevost de Paris et tous noz baillifs, et seneschaux, etc. Donné à Melun, le dixseptiesme iour de décembre, l'an de grace mil quatre cens quatre vingts et cinq et de nostre regne le troisiesme.

Ainsi signé, par le Roy,

PARENT.

1532 (FRANÇOIS 1o).

Prohibitions aux gens des finances, ne porter draps de soye, faire dons par mariage excedans la dixiesme partie de leurs biens, que leurs offices seront baillez à gens fondez en patrimoine, et de la forme et reigle qu'ils doyuent tenir à leurs receptes.

FRANÇOIS, etc. Sçauoir faisons, que Nous, desirans de tout nostre cœur punir et corriger les gros larrecins, abus, faussetez, desguisemens, exactions et pilleries, qui ont cours en nostre royaume, mesmement durant les guerres, entre aucuns de ceux qui auoient l'administration et maniement de noz finances en toutes qualitez et estats, dont sont procedez plusieurs grands maux, à nostre grand

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