ZOOLOGIE. Sur les Mammiferes sujets à la Léthargie périodique; par le professeur G. MANGILI. (Dei Mammiferi soggeti a periodico Letargo; dal prof. G. Mangili, membro dell' I. R. Instituto, etc. Pavia, 1818.) M. le professeur Mangili vient de publier un cinquième Mémoire sur les Mammifères sujets à la Léthargie périodique, dans le but surtout de combattre les assertions publiées il y a déjà plusieurs années sur ce sujet, par un auteur françois. Les argumens rapportés par M. Mangili, semblent d'une grande valeur; le principal est appuyé sur une expérience faite par lui, et qui consiste à mettre au milieu de l'hiver, une Marmotte en léthargie dans du gaz acide carbonique: une heure après, le principe vital cesse entièrement dans l'animal, ce qui provient certainement de la très-grande lenteur de la respiration qui, d'après les nombreuses observations du professeur Mangili, n'est que seulement suspendue pendant le long période de la torpeur conservatrice. PRIX PROPOSÉ. L'Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts de Rouen, propose pour sujet de prix, en 1819, la question suivante : Quels sont les moyens, dépendans ou indépendans du pyromètre de Weegwood, les plus propres à mesurer avec autant de précision qu'il est possible les hauts degrés de chaleur que certains arts, tels que ceux du verrier, du porcelainier, du faïencier, du potier de terre, du métallurgiste, etc., ont besoin de connoître? יים Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 300 fr. Les Académiciens résidans sont seuls exclus du concours. Les Mémoires, écrits en françois ou en latin, devront être adressés, francs de port, à M. Vitalis Secrétaire perpétuel de l'Académie, pour la Classe des Sciences, avant le 1er juillet 1818, Ce terme sera de rigueur. De l'Imprimerie de Mme Ve COURCIER, rue du Jardinet, no 12, JOURNAL DE PHYSIQUE, DE CHIMIE ET D'HISTOIRE NATURELLE. SEPTEMBRE AN 1818. SUITE DU MÉMOIRE SUR LES TERRAINS D'EAU DOUCE, Ainsi que sur les Animaux et les Plantes qui vivent alternativement dans les eaux douces et dans les eaux salées ; PAR M. MARCEL DE SERRES. TELLES sont les circonstances qui accompagnent le gissement de la magnésite de Salinelles; cette magnésite se trouvant au milieu des terrains d'eau douce des bords du Vidourle, et audessous des couches qui recèlent des fossiles des terrains non salés, doit, ce me semble, être considérée comme appartenant à cette sorte de formation. Quant aux mollusques que l'on observe dans le calcaire d'eau douce inférieur de Montredon, ils n'y sont pas en grand nombre, et parmi ceux dont on peut reconnoître les espèces, j'y ai remarqué : 1. Lymnœus elongatus, Brongniart, Mémoire sur des Terrains qui paroissent avoir été formés sous l'eau douce, pl. 1, fig. 9. 2. Lymnœus æqualis. Nouvelle espèce bien caractérisée par la grosseur du second tour, qui rend les deux premiers presque Tome LXXXVII. SEPTEMBRE an 1818. X cylindriques. La spire n'a du reste que cinq tours assez égaux et allant peu en diminuant, comme dans les autres espèces du même genre. Le bord columellaire est très-sensiblement plissé du côté de l'intérieur de la bouche. Le test de cette espèce, est fortement strié, et les stries en suivent la courbure. Quant à la grandeur de ce Lymnée, elle est d'environ 29 millimètres, ou à peu près la même que celle du Lymnœus acuminatus. 3°. Lymnœus pygmæus. Cette espèce se rapprocheroit assez, surtout par sa taille, du Lymnœus minutus de Draparnaud, mais le peu de largeur du premier tour de sa spire l'en sépare d'une manière tranchée. Ainsi, comme ce premier tour est peu évasé, et que le second est assez large, cette coquille présente une forme alongée. Comme la précédente, elle n'a au plus que cinq tours de spire, mais au lieu d'être striée dans le sens longitudinal, elle l'est au contraire en travers. La taille de ce Lymnée n'est pas au-delà de trois millimètres. 4°. Paludina affinis. Quoique cette espèce soit très-distincte, il est cependant difficile de la caractériser; elle se rapproche, au premier aspect, du Cyclostoma simile de Draparnaud, mais le premier tour de la spire est loin d'être aussi renflé. Elle auroit aussi quelques rapports avec les Paludines qu'on voit mêlées aux moules fossiles de Mayence, et enfin avec celles que l'on observe dans le calcaire siliceux du même lieu. Mais elle diffère des premières, en ce qu'elle est beaucoup plus renflée et constamment plus petite, et des secondes, en ce que ses derniers tours sont beaucoup plus prononcés. Enfin, on ne peut la confondre avec les petites Paludines fossiles, que l'on trouve isolées dans les environs de Mayence, et qui se rapprochent du Cyclostoma acutum de Draparnaud, quoique cependant il y ait entre ces deux Paludines, de vraies différences spécifiques. Voilà parmi les espèces connues, celles qui ont le plus de rapports avec notre Paludine. Quoique cette dernière ne soit pas très-différente du Cyclostoma simile, nous croyons cependant qu'elle doit en être distinguée. Cette coquille offre quatre tours de spire; le premier, ou le plus considérable, n'est pas très-renflé, et en effet, la diminution dans la sphéricité des tours n'a lieu que d'une manière insensible. Cette espèce est, du reste, fort ventrue. Sa bouche est arrondie quoiqu'un peu pliée vers la columelle près de laquelle on observe un ombilic. Des stries longitudinales couvrent toutes les spires, et ces stries sont nombreuses et rapprochées. Quant à l'ouverture ombilicale, elle est arrondie et fort profonde, tandis |