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dâtres. Yeux noirs. Partie postérieure oblongue. Coquille ovale. Pied d'un vert clair.

Long., 0030; larg., 0010. Appar., mars. Séjour, dans les algues. 2. A. bordée de noir, N. A. nigromarginata, N.

A. corpore ovato, oblongo, nigrescente, nigerrimo, marginato; testa rotundata, N.

Corps ovale, oblong, d'une couleur noirâtre; rebord du manteau d'un noir foncé. Tentacules obscurs. Tête arrondie. Coquille oblongue. Pied verdåtre.

Long., 0036; larg., 0009. Appar., avril. Séjour, dans les

fucus.

3. A. étoilée, N. A. stellata, N.

A. corpore rubro, albo nigroque punctato, N.

Corps ovale, alongé, d'un rouge cramoisi pâle, orné de petits points noirs, la plupart tachetés de blanc au milieu. Bords du pied couvert de petites taches en forme d'étoiles. Tentacules noirâtres. Tête arrondie. Coquille oblongue. Pied d'un gris clair. Long., 0046; larg., 0016. Appar., février.. Séjour, sous les pierres.

4. A. jaune. A. lutea, N.

A. corpore luteo; tentaculis superioribus margine griseis, N. Corps ovale, oblong, d'un jaune foncé. Yeux blanchâtres. Tentacules supérieurs gris au sommet. Tête comme sinuée en devant. Coquille oblongue. Pied grisâtre.

Long., 0040; larg., 0012. Appar., mars. Séjour, sous les galets.

NOTARCHE. NOTARCHUS, Cuv.

Ce joli tectibranche, que j'avois nommé en 1812 Elysia timida, convient parfaitement au genre Notarche que M. Cuvier vient nouvellement d'établir dans son règne animal, sur une espèce de la mer des Indes, apportée par M. Mathieu.

Les naturalistes qui se sont livrés à la recherche des animaux qui habitent la Méditerranée, paroissent n'avoir pas connu ce Gastéropode, si remarquable par sa forme et ses belles couleurs; sa rareté tient, non-seulement à ses petites dimensions, mais à ce qu'il reste toujours caché sous des cailloux, à l'abri de la lumière. Dans son état ordinaire, il est accroupi mais on le voit quelquefois à la surface de l'eau immobile, où il demeure étendu et renversé pendant les calmes du printemps. Ce Notarche a des mouvemens fort lents, il se traîne mollement

à

en alongeant toutes les parties de son corps, les replie peu peu, en même temps qu'il communique de légères ondulations à ses membranes latérales, qui sont toujours droites et paroissent faire fonction de nageoires comme celles des Raies. S'il veut aller au fond de l'eau, il plie son corps du côté gauche, s'enveloppe de son manteau et se laisse tomber par son propre poids. Aussitôt qu'il a choisi un abri pour s'y fixer, il transude une humeur glaireuse qui le retient contre l'impétuosité des vagues; cette même matière lui sert aussi pour envelopper quelques petits œufs ronds, jaunes, qu'il pond en avril, lesquels n'éclosent qu'un mois et demi après. Ces Gastéropodes paroissent hermaphrodites, leur nourriture consiste en débris d'êtres marins; l'abdomen contenant les viscères est aussi long que le pied; au moindre attouchement qu'ils éprouvent, ils plient en spirale les filets qui composent les branchies, rentrent le cou et la moitié de leurs tentacules dans leur corps, qu'ils recouvrent avec les membranes latérales, et restent tranquilles jusqu'à ce que le repos soit rétabli dans le liquide.

1. N. timide, N. N. timidus, N.

N. corpore rhomboideo, supra viridi; subtus candido, rubro punctato, N.

Corps formant un disque rhomboïdal, dont deux angles servent à déterminer les parties antérieure et postérieure, les deux autres sont les angles latéraux. Cou presque arrondi, assez long, contractile, d'un vert voilé de blanc finement pointillé de rouge. Yeux petits, noirs, proéminens, situés sur les côtés supérieurs en dessous des tentacules. Bouche placée à l'extrémité du cou, fendue longitudinalement, garnie sur les bords de quatre petits filets tentaculaires, charnus, rétractiles. Tentacules auriformes, verdâtre à leur base, le droit plus long que le gauche: de son milicu sort, au gré de l'animal, un filet subtil d'un beau blanc, qui est sans doute l'organe générateur. Dos aplati, garni à son origine, à la base du cou, de petites lames ou branchies simples, quelques-unes bifides, placées comme en fer à cheval. Parties latérales prolongées sur les côtés en membrane festonnée; elles forment une espèce de triangle isoscèle que l'animal tient toujours relevé et fait mouvoir dans sa marche. Pied alongé, blanchâtre, terminé en pointe, perforé vers son extrémité d'un tubercule creux, qui fait fonction d'anus. Ce Notarche est d'une consistance molle, d'un beau vert de pré sur sa partie supérieure, d'un beau blanc parsemé de petits points rouges sur l'inférieure,

avec

avec des bandes longitudinales vertes qui bordent le pied de chaque côté.

Long., 0010-0012; larg., 0003-0008. Appar., mars, avril. Séjour, sous les pierres.

ZOOLOGICAL MISCELLANY, ETC.,

OU

MÉLANGES DE ZOOLOGIE;

PAR M. LE DOCTEUR LEACH.

Avec des figures coloriées par Nodder. Troisième volume.
EXTRAIT (suite).

LE XII article de l'ouvrage que nous analysons, contient les caractères des genres de la classe des Myriapodes, que M. le Dr Leach place encore après les Crustacés, et qu'il caractérise cependant d'après les observations les plus récentes. Il la subdivise, avec juste raison, en deux ordres, qu'il nomme, le premier, les Chilognathes, Chilognatha, qui correspond au genre Iulus des auteurs linnéens; et le second, les Syngnathes, Syngnatha, ou leurs Scolopendres. Il est fàcheux que M. Leach ait employé comme nom de cet ordre, une dénomination déjà consacrée pour désigner un genre de poisson. D'ailleurs, ne seroit-il pas préférable, dans le développement que la grande quantité d'espèces nouvellement connues nous force de donner au système de Linnæus, de nous rattacher au travail de ce grand homme, en conservant pour nom d'ordre, la dénomination du genre sous laquelle il avoit désigné un groupe d'animaux que nous croyons devoir subdiviser; par là, nous obtiendrons deux choses importantes; nous embrouillerions moins la science, et nous honorerions la mémoire du plus grand des zoologistes systématiques. Quoi qu'il en soit de cette observation, M. le Dr Leach établit dans ce groupe un seul genre nouveau qu'il nomme Craspedosoma, et auquel il donne pour caractères distinctifs, d'avoir le corps alongé, linéaire, déprimé, composé d'un grand nombre d'articulations comprimées et rebordées latéralement, et dont les antennes insérées comme dans les Iules, ont le Tome LXXXVII. NOVEMBRE an 1818. Bbb

deuxième article plus court que le troisième, au contraire de ce qui a lieu dans ce dernier genre. D'où l'on voit que ce sont des genres excessivement rapprochés. Les deux seules espèces de Craspedosome sont, à ce qu'il paroît, nouvelles, quoique très-communes sous les pierrès en Ecosse et en Angleterre. L'une, C. rawlinsii, figurée pl. 134, fig. 1-5, a les anneaux du corps saillans vers le milieu, et le dos brun avec quatre lignes de points blancs, tandis que dans l'autre, le C. polydesmoïdes, pl. 134, fig. 6-9, les anneaux du corps ont une saillie postérieure et l'angle postérieur pourvu de soies, ce qui rappelle certaines espèces de Néréides. Dans le genre Iulus, M. Leach fait connoître quatre espèces qu'il regarde comme nouvelles, et qui sont les I. londinensis, niger, punctatus et pusillus.

Dans l'ordre des Syngnathes, il établit un plus grand nombre de genres nouveaux. D'abord, il change, avec Illiger, la dénomination de Scutigère, employée par M. de Lamarck pour désigner les espèces de Scolopendre qui ont les anneaux du corps couverts deux à deux par une sorte d'écaille, en celle de Cermatia, parce que le nom de Scutigère est déjà employé pour d'autres corps organisés. Il fait, en outre, connoître une nouvelle espèce qu'il appelle C. livida, tab. 136, dont le corps est livide et les pieds jaunes, et qui provient de Madère. Le second genre de cet ordre, est celui que M. Leach nomme Lithobius; quoiqu'assez rapproché du précédent, il en diffère parce que toutes les articulations inégales sont visibles, et surtout parce que l'expansion lamelliforme de la seconde paire d'appendices est largement échancrée et fortement dentelée. Le type de ce genre est le Scolopendra forficata de Linnæus. M. Leach y joint deux nouvelles espèces, qu'il nomme L. variegatus et vulgaris, et qui different essentiellement par la forme de l'expansion lamelliforme.

Dans le genre Scolopendre, il divise les espèces d'après la forme des segmens du corps. Dans la première section, qui les a alongés ou sub-alongés et irréguliers, il place le S. morsitans; dans la seconde, dont les segmens sont transverses, et alternativement plus grands ou plus petits, le S. alternans, dont il donne une excellente figure, tab. 138; le S. subspinipes et le S. trigonopoda, qui sont toutes trois nouvelles et qui paroissent ne différer que par la forme ronde, sub-ronde ou trigone, des pieds postérieurs, et peut-être par la disposition des épines dont est armé leur premier article.

Le genre Cryptos, dont l'établissement est dû à M. Leach, ne me paroît guère différer des véritables Scolopendres, que

par l'absence totale d'yeux. Il contient deux espèces, toutes deux d'Angleterre, l'une, le C. hortensis, tab. 139, fig. 1, 2, 3, 4, qui est de couleur ferrugineuse, et le C. Savignii, qui est jaunâtre et a les pieds postérieurs un peu épineux.

le

Le dernier genre, nommé par M. Leach Geophilus, a évidemment beaucoup de ressemblance avec certaines espèces de Néréides; ses antennes, presque cylindriques, n'ont que 14 articles; les articles basilaires de la seconde paire de pieds, sont à peine séparés antérieurement par une fissure. Les yeux sont nuls. Les espèces de ce genre sont divisées en deux sections, d'après la longueur des articles des antennes; dans la première, qui les a courts, sont le Geop. carpophagus, qui a les antennes, la tête et l'anus jaunâtres, le corps violacé et les pieds d'un jaune pâle; le Geop. subterraneus, long de trois pouces, corps jaune et la tête ferrugineuse; le Geop. maritimus, tab. 140, fig. 1-2, linéaire, d'un brun ferrugineux, la tête et les antennes de cette dernière couleur, les pieds d'un jaune brun; le Geop. acuminatus, dont le corps plus étroit en avant, est entièrement ferrugineux, la tête et les pieds plus pâles. Dans la seconde section, qui a les articles des antennes un peu alongés, il n'y a qu'une espèce, le Geop. longicornis, tab. 410, fig. 3-6, dont le corps est jaune et la tête ferrugineuse. Toutes les espèces de ce genre n'ont été, à ce qu'il paroît, observées jusqu'ici qu'en Angleterre.

Le X article est entièrement consacré à donner les caractères de la classe des Arachnides, et des familles qu'il y établit. Ces familles ne sont qu'au nombre de quatre, savoir: les Scorpionides, les Tarentulides, les Phalangides, les Solpugides et les Arachnides, dont les noms indiquent les principaux genres qui les composent, et qui sont tous assez bien connus. Quant aux autres genres, qui forment la division des Arachnides trachéennes de M. Latreille (les G. Pycnogonum, Phoxichilus, Ammothea et Nymphum, dont la place dans la série lui semble encore incertaine, exceptés), M. Leach en forme une classe particulière qu'il nomme Acari. Il paroît vouloir y joindre les genres Phalangium, Solpuga, Trogulus et peut-être les Cirons, dont cependant il a donné les caractères dans la classe des Arachnides proprement dites, en sorte qu'il est assez difficile de savoir au juste quelle est la classification à laquelle s'arrête définitivement M. Leach. Ces vacillations nous paroissent évidemment provenir de ce qu'il a encore pris pour point de départ, la nature des organes de la respiration. Notre ami ne paroît cependant pas toujours être

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