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morceaux philosophiques, in- | précédent, né à Paris en 1640, sérés dans les journaux.

NAIN DE TILLEMONT, (Louis-Sébastien le ) naquit en 1637, à Paris, et mourut en 1698. Admis à l'âge de Io ans aux petites écoles de Port-Royal, il fit des progrès rapides. La scholastique n'avait aucun attrait pour lui, et l'histoire y gagna. Tout entier à celle de l'église, il commença à recueillir des matériaux dés l'âge de dix-huit ans. Plus occupé à écrire l'histoire de l'église qu'à en ambitionner les dignités, il se retira à Port-Royal des Champs, et ensuite à Tillemont près de Vincennes. Cet homme, savant et modeste, ne sortit de sa retraite que pour aller voir en Flandre Arnaud, et en Hollande l'évêque de Castorie. De retour dans sa solitude, il mêla jusqu'à la fin, la mortification d'une vie pénitente aux travaux d'une étude infatigable. On lui doit: Mémoires pour servir à l'Histoire Ecclésiastique des 6 premiers siècles, 16 vol. in-4°.-L'Histoire des Empereurs, en 6 vol. in-4°. Une Lettre con

tre l'opinion du père Lami, que Jésus-Christ n'avait point fait la Pâque la veille de sa mort. Quelques ouvrages manuscrits, dont le plus considérable est l'Histoire des rois de Sicile de la maison d'Anjou.

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NAIN, (Pierre le ) frère du

se retira à la Trappe, où il fut un exemple de pénitence, d'humilité, et enfin de toutes les vertus chrétiennes et monastiques. Il fut sous - prieur de cette abbaye. Il y mourut en 1713, à 73 ans. Quoique l'abbé de Rancé fut ennemi des études monastiques, il permit sans doute à le Nain d'étudier et de faire part de ses travaux au public. On a de lui: Essai de l'Histoire de l'ordre de Cîteaux, en gvol. in-12.

Homélies sur Jérémie, 2 vol. in-8°. — Une traduction française de St. Dorothée, pére de l'église grecque, in-8°.

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La Vie de Rancé, abbé et réformateur de la Trappe, 2 vol. in 12. Relation de la vie et de la mort de plusieurs religieux de la Trappe, 6 vol. in-12, ouvrage plein d'onction. Deux petits Traités l'un de l'état du monde après le jugement dernier ; et l'autre, sur le scandale qui peut arriver même dans les monastères les mieux réglés, etc.

Elévation à Dieu pour se préparer la mort.

NANCEL, (Nicolas de) médecin, alla pratiquer cette science à Soissons, puis à Tours, où il trouva un établissement avantageux. Enfin il devint médecin de l'abbaye de Fontevrault en 1587, et y mourut en 1610, à 71 ans avec la réputation d'un homme savant mais bizarre. On a

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delui:Stichologia Græca latina- | par la place de dessinateur et que, informanda et reformanda, de graveur de son cabinet, in-8°.-Petri Ramivita, in-8°. De Deo, de immortalitate animæ contra Galenum; de sede animæ in corpore, in-8°. Il a aussi donné ces traités en français. Discours de la peste, in-8°. -Declamationes, in-8°.

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NANQUIER, (Simon) dit le Coq, avait du talent pour la poésie latine, et un génie qui le distingue de la plupart des écrivains de son siècle. C'est le jugement qu'on en porte à la lecture des deux poëmes que nous avons de cet auteur. Le premier qui est en vers élégiaques, a pour titre : De lubrico temporis curriculo, de que hominis miseria. Le 2e poëme est en vers héroïques, et en forme d'églogue, Paris, 1605, in-8°. Il roule sur la mort de Charles VIII, roi de France. On a encore de Nanquier quelques épigrammes, imprim. avec ses autres poésies, in-4°, sans date, au commencement du 16e siècle, ce poète vivait à la fin du 16e siècle.

NANTEUIL, (Robert) graveur, naquit à Reims en 1630, d'un pauvre marchand, qui lui donna toute l'éducation possible. Le goût qu'il avait pour le dessin, se manifesta de bonne heure. Il eut l'avantage de faire le portrait de Louis XIV, et ce monarque lui témoigna sa satisfaction,

avec une pension de mille livres. Ce maître n'a gravé que des portraits, mais avec une précision et une pureté de burin, qu'on ne peut trop admirer. Il joignait à ses autres talens, celui de composer des vers, et de les débiter avec agrément. Il mourut à Paris en 1678.

ne

NANTIGNI, (Louis Chasot de) né l'an 1690 à Saulx-leduc en Bourgogne, vint de bonne heure à Paris, où il fut chargé successivement de l'éducation de quelques jeunes seigneurs. Les soins qu'il était obligé de donner à une fonction si importante, l'empêchèrent point de se livrer à l'étude de l'histoire. On a de lui Quatre vol. in-4°. sous le titre de Généalogies hîstoriques des rois, des empereurs, et de toutes les maisons souveraines. Les Tablettes géographiques, in-12. Paris, 1725.-Tablettes historiques, généalog. et chronologiques, 9 vol. in-24, Paris, 1748, et années suivantes.

:

Tablettes de Thémis, in24, 2 parties, Paris, 1755.

NATIVELLE, (Pierre) célè bre architecte français, est auteur d'une architecture avec des fig. impr. à Paris, en 2 vol. in-fol. 1729, ouvr. estimé.

NAU, (François) de Paris,

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et l'emmena avec lui à Rome. Louis XIII lui donna ensuite

avec des appointemens. Après la mort du cardinal Bagni, le cardinal Barberin l'attira auprès de lui. Naudé rappelé en France, fut bibliothécaire du cardina! Mazarin, qui lui donna deux petits bénéfices. La reine Christine de Suède,

a donné plusieurs pièces de théâtre. Les Dieux protecteurs de la France, opéra-la qualité de son médecin ballet en 1 acte, 1744, in-4°. La grande métamorphose, ou l'annee merveilleuse, com. en I acte en vers, 174*. Esope au village, opéra-com. 1750, avec M. Valois d'Orville. Iphis ou la fille crue garçon, opéra-com. - Seul: Un intermède da marionnet-instruite de son mérite, l'aptes, en prose et couplets. Amours nocturnes, 1746, in12. Poésies diverses, 1747, in-12.-Le Triomphe d'Hébé, cantale, 174*. Les observateurs de l'éclipse, épître en vers, 1748, in-8°. -Recueil de différentes pièces de poésie, 1750, in-12. Etrennes aux guerriers, 174), in-12.-gie pour les grands personnaFables de Phedre et de la Fontaine, mises en vaudevilles, etc.-Fables de la Fontaine mises en chansons. Plusieurs autres almanachs chantans. Etrennes de l'a

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pella à sa cour. Naudé s'y rendit; mais les témoignages d'estime et d'amitié dont cette princesse le combla, ne purent lui faire aimer un pays contraire à sa santé : il mourut, en revenant, à Abbeville en 1653, à 53 ans. Ses principaux ouvrages sont : Apolo

ges faussement soupçonnés de magie, Paris, 1625, in-12, réimprimée en Hollande en 1712.-Avis pour dresser une bibliothèque, 1644, in-8°.— Addition à la vie de Louis XI

mitié, 1775, in-24.- Alma-in-8°. Curieuse.- Bibliogranach des francs-maçons, 1776, in-24.

phia politica, trad. en franç. par Chaline, ouvrage savant, mais peu exact,-Syntagma NAUDÉ, (Gabriel) né à de studio liberali, 1632, inParis en 1600, fit des progrès 4°. assez bon. Syntagma de rapides dans les sciences, dans studio militari, à Rome, 1637, la critique, dans la connais-in-4°. ouvrage peu commun. sance des auteurs, et dans l'intelligence des langues. Son inclination pour la médecine l'obligea de se rendre à Pa-| doue, où il se consacra à l'étude de cet art. Quelque tems après, le cardinal Bagni le prit pour son bibliothécaire

- De antiquitate scholæ medica Parisiensis, 1628, Paris, in-8°. Epistola, carmina, in-12, 1667.-Considérations politiques sur les coups d'état, 1643, in-4°; et 1673, in-4° sous le titre de Science des princes. Veut-on savoir quels

sont les principes atroces de i de l'histoire des frères de la l'auteur sur le sujet qu'il trai-Rose-Croix, Paris, 1623, te? Il faut l'entendre s'expli- in-8°.-Jugement de tout ce quer sur la St. Barthelemi, qui a été imprimé contre le dit Palissot : « Certes, pour cardinal Mazarin, in-4°. 1650. moi, s'écrie Naudé, en- Avis à Nosseigneurs du core que la St. - Barthelemi parlement sur la vente de la soit à cette heure également bibliothèque du cardinal Macondamnée par les protestans zarin, 1652, in-4°. peu comet par les catholiques, et que mun.- Remise de la biblioM. de Thou ait rapporté l'o-thèque entre les mains de M. pinion que son père et lui en Tubeuf, in-4°, 1651, plus avaient, je ne craindrai pas rare encore. Le Marfore, de dire que ce fut une action ou discours contre les libelles, très-juste.... C'est une grande Paris, 1620, in-8°. Ouvrage lâcheté, ce me semble à extrêmement rare. tant d'historiens français, d'avoir abandonné la cause de Charles IX, et de n'avoir montré le juste sujet qu'il avait eu de se défaire de l'a miral et de ses complices. Il convenait d'imiter les chirur giens experts, qui, pendant que la veine est ouverte, tirent du sang jusqu'aux défaillances, pour nettoyer les corps cacochimes de leurs mauvaises humeurs. Ailleurs, il offre à ceux pour qui cette journée sanglante est un objet d'horreur, la longue énumération des massacres qui ont eu lieu pour l'affermissement de l'ambition de quelques hommes, et cet orateur du meurtre conclut que la St.-Barthelemi, ayant été la plus nécessaire et la plus juste de ces proscriptions, il il y a de quoi s'étonner qu'elle n'ait pas été plus grande». Quelques curieux recherchent son instruction à la France sur la vérité

NAUDÉ, (Philippe ) né à Metz en 1654, de parens pauvres, se retira à Berlin après la révocation de l'édit de Nantes. Il fut reçu de la société des sciences en 1701, et attaché en 1704 à l'acad. des princes, comme profess. de mathématiques. On a de lui une Géométrie, in-4°, en allem. et quelques autres petites pièces dans les Miscellanea de la société de Berlin.—Divers Mém. dans les Miscellanea Berolinensia.

NAUZE, (Louis JOUARD, sieur de la) naquit à VilleNeuve d'Agénois, le 27 mars 1696, Il fut élevé au collége des jésuites d'Agen, et entra ensuite dans cette société célèbre. Après s'y être exercé quelque tems au grand art d'enseigner; il la quitta et vint à Paris, où il se chargea de l'éducation duduc d'Antin.

avait pu être défendue, elle
l'aurait été par ses mains. La
Nauze fut combattu Fre-
par
ret, et dans une pareille lutte,
c'était Achille; il eut aussi à
faire, sur quelques points de
géographie, à d'Anville, qui
remporta presque tout l'a-
vantage. La Nauze développa
très-bien la manière dont Pline
a traité des arts, et éclaircit,
avec autant d'esprit que dé-
rudition, plusieurs sujets aussi
curieux que difficiles de la
haute antiquité. Il avait com-
posé un grand ouvrage sur la
chronologie, qui est resté ma-
nuscrit. Il n'a publié séparé-

Le succès qu'elle eut, et l'at- | tachement qu'il avait pour son éleve, l'engagèrent encore à prendre les mêmes soins du fils. Malgré tous les soins qu'il prit de l'un et de l'autre, il ne se livra pas avec moins d'ardeur à l'étude des lettres et de l'antiquité. Sans ambition et sans intrigue, il vécut dans la maison d'Antin, et ne s'occupa plus que de chronologie, d'histoire et des arts. L'académie des inscriptions et belles-lettres le reçut au nombre de ses membres, en 1729. Il se fit d'abord remarquer dans la dispute que fit naître le système chronologiquement qu'une traduction d'un de Newton. Le père Souciet l'ayant attaqué, il eut pour adversaire la Nauze, qui lui répondit en cinq lettres, imprimées dans les tom. V et VI du Recueil donné par le père Desmolets, sous le titre de Continuation des Mémoires de

Littérature, de Sallengre. Cette réponse est écrite avec beaucoup d'ordre, de clarté et de précision. Il y règne une pofitesse et un ton de déférence, qui sont l'effet de la modestie qu'on apperçoit toujours dans les écrits de la Nauze. Ils consistent principalement en 30 Mémoires, lus à l'acad. des belles lettres, et insérés dans son Recueil. Quelquesuns sont assez longs et formeraient de petits traités. Il y revient au systême de Newton; et on lui a appliqué ce qu'on disait d'Hector si Troye d'Hector:siTroye]

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livre de Blosius, intitulé: le Directeur des ames religieuses; preuve des sentimens de piété qui l'animaient, et avec les quels il mourut au mois de mai 1773

NAUZELL, (de) a traduit de l'allemand: Euvres pastorases de M. Mertgehn, 1782, 2 vol. in-16.

NAVAILLES POEYFERRÉ (Jean-Baptiste-Xavier de ) de) de l'acad. de Pau, sa patrie. On a de lui: Eloge historique de Henri IV, Pau, 1776,

in-12.

NAVARRE, opticien, est au teur de l'Invention d'une nouvelle lunette astronomique, dans le Recueil des savans étrangers tom. 8e.

NAVARRE, avocat, a donné :

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