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qui lui dit : « Songez donc que vous êtes Brutus, le plus ferme de tous les consuls de Rome; et ne parlez pas au dieu Mars, conme si vous disiez : Ah! mon patron, faites-moi gagner à la loterie un lot de cent francs. »

V. SARRASIN. V. SARASIN et

SARAZIN.

SARRITOR (Myth., dieu champêtre, présidoit à cette partie de l'agriculture qui consiste à sarcler, et à ôter les mauvaises herbes qui naissent dans les terres ensemencées : de même que Sator, autre Dicu des laboureurs, étoit invoqué dans le temps des

*SARTI (P. D. Maur), savant camaldule, né dans le diocèse d'Imola le 4 décembre 1709, après son cours de belles lettres, passa à Ravenne, où, le 29 avril 1728, il revêtit l'habit monastique. Doué d'un esprit vif et d'une mémoire prodigieuse, il fit de rapides progrès dans les sciences. Il étudia la théologie, le droit canon, et la langue grecque Rome, ainsi que la poésie et les médailles. Il enseigna la philosophie dans les monastères de son ordre à Fabriano, dans celui de Sainte-Croix d'Avallanna, et de Ravenne. En 1749 il devint professeur de théologie dans cette dernière ville, et théologien de l'archevêque Ferdinand GuicSARROCHIA (Marguerite), cioli. En 1753, il alla demeurer savante Napolitaine, morte à la à Faenza, où il remplit les foncfin du 17. siècle, employa sa tions de chancelier de sa congréfortune à recevoir avec distinction gation, sans négliger ses occupales gens de lettres ses compa- tions littéraires. Appelé à Rome triotes. Elle avoit des connoisen 1755, il fut nommé abbé du sances en théologie, en philoso- monastère de Saint-Grégoire, et phie et en littérature; mais trop mérita l'estime du pape Lamberd'amour-propre lui attira des en- tini, qui le chargea d'écrire l'hisvieux et des ennemis. On lui doit toire du college de Bologne. plusieurs épigrammes en vers la-Clément XIII, successeur de ce tins, et un poème en italien, ayant pour titre: Scanderberg, roi d'Al

semailles.

banie.

SARRON. Voyez, BOCHART.

pontife, le créa conseiller des rits de l'Eglise. L'année suivante il devint procureur de la congrégation. Il mourut au commence. ment d'août 1756. On a de lui, 1o De claris archigymnasii Bononiensis professoribus, Bologne, 1769., 2 tom. in-folio. 2. De antiqua Picentum civitate, Pesaro, 1748.3. De Episcopis Engubinis., Pesaro 1755.

* SART (Corille du) peintre de Harlem, mort en 1704, âgé de 39 ans, étoit élève d'Adrien Ostade; il exprima avec une vérité frappante les jeux et débats des villageois. Ce grand talent étoit soutenu par une mémoire incroyable. Ses ouvrages, tels que *SARTIANO (Albert de), théofête slamandes, buvettes, etc., out|logien de l'ordre des frères mineurs quelque chose de plus noble que et orateur éloquent, né en 1385 celles de son maître; mais il lui à Sartiano en Toscanc, se consacède pour le coloris. On estime cra à la prédication, et devint un singulièrement ses fleurs, ainsi des meilleurs orateurs sacrés du que ses jolis dessins au crayon et 15. siècle. Le pape Eugène IV l'encre de la Chine. l'envoya deux fois en Orient pour

réunir les peuples de ces contrées à l'Eglise romaine. A son second voyage il pénétra en Egypte, en Ethiopie, et en Armenie pour tâcher d'amener les schismatiques au concile de Florence, et eut un succès si heureux, que le patriarche des Arméniens envoya au svuode ses ambassadeurs, et se soumit à la foi apostolique. Sarfano mourut à Milan en 1450. On a de lui plusieurs lettres, et divers traités sur des matières théologiques.

SARTO (André del), peintre Florentin. Voy. ANDRÉ, no. IX.

* SARTORIS (Jean-Pierre), conseiller d'état en 1752, et en 1763 syndic de la république de

Gênes, homme non moins respectable par ses vertus que par ses connoissances, a publié élémens de la procédure criminelle, suivant les ordonnances de France, la constitution de Savoie et les édits de Genève. 2 vol. in-8°, 1774. Ses élémens de la procédure civile sont restés en manuscrit. Il est mort en 1780.

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SAS ( Corneille ), né à Turnhout au quartier d'Anvers l'an 1593, successivement professeur en philosophie à Louvain, chanoine de Malines, professeur en théologie dans le séminaire de cette ville, et enfin chanoine, official et vicaire général d'Ypres, mourut le 8 novembre 1656. Nous avons de lui, I. Ua traité très-instructif, intitulé: OEcumenicum de singularitate minis extraneis vetito contuberclericorum, illorumque cum fein-4°. Il prétend que les ecclésiasnio judicium, Bruxelles, 1653, tiques ne peuvent ni ne doivent prendre de femmes dans leur maison pour les servir, fussent-elles vieilles. II. Epitome praxeos virtutum theologicarum, Rome, 1632, in-12.

SASBOUTH (Adam), cordelier, né à Delft en 1516, d'une famille noble et ancienne, mort à Louvain en 1553, étoit savant dans les langues hébraïque et grecque, et dans la théologie. Ses ouvrages ont été imprimés à Cologne en 1568, in-folio. Le plus considérable est un Commentaire sur Isaïe et sur les Epîtres de St.Paul.

*I. SARTORIUS(Jean-George), né à Bamberg vers le milieu du 17. siècle, et mort en 1696, fut reçu docteur en médecine à Altorf. On a de lui deux ouvrages intitulés: Admiranda narium hæmorrhagia etc., Altdorfii, 1682, in-4°. De morbo militari seu castrensi, vel, synopsis historicoSASSENUS (André-Domiphysico-botanico-chymico-thera- uique), né à Louvain vers la peutica. Bambergæ, 1684, in-fol. fin du 17e siècle, fut médecin et II. SARTORIUS. V. SCHNEIDER. apothicaire de sa ville natale, et y professa la chimie. Il n'étoit * SARTRE (Pierre), né à Mont-encòre que bachelier quand il pellier le 8 décembre 1693, doc-publia un ouvrage intitulé Breteur et prieur de Sorbonne, mort à Paris le 22 juin 1771, signala son attachement au parti contraire à la bulle unigenitus par quelques lettres contre les jésuites

ves animadversiones in pharmacopœam Bruxellensem editam anno 1702,Lovanii, 1704, in-12,

* SASSETTI (Philippe ), Flo

rentin, après avoir fait plusieurs voyages de Florence à Lisbonne, et de Lisbonne aux Indes orientales, mourut à Goa en 1589. Il a écrit plusieurs lettres à Pierre Spina et autres savans, qui sont insérées dans la Prose Florentine. Il étoit membre de l'académie de Florence.

ques temples à Rome. N'ayant pas obtenu la permission d'y mettre leurs noms, ils gravèrent. sur les piédestaux des colonnes, un lézard et une grenouille, dont le nom grec exprimoit celui de leur auteur.

+SATURNE (Mythol.), autreCiel et de Vesta, mutila son père ment appelé le Temps, fils du d'un coup de faux. Il avoit un frère aîné, appelé Titan, qui devoit succéder à son père. Celui-ci s'étant aperçu que sa mère et ses sœurs désiroient que Saturne régnât, il lui céda la couronne, fans måles aussitôt après leur condition qu'il dévoreroit ses en

* SASSUOLO (Pierre de), orateur sacré de la province de Lombardie, né à Sassuolo dans le duché de Modène en 1722, fut professeur de philosophie, puis se livra à la prédication, et eut la réputation d'un des meilleurs orateurs de la religion. Il mourut à Sienne en 1782. Nous avons de lui des Discours impri-naissance. Cependant Rhée més à Bologne et à Viterbe.

* I. SATIRUS et PITÉE, architectes de l'anquité, florissoient 360 ans avant l'ère vulgaire. Ce furent eux que la reine Artémise chargea d'élever à Mausole son époux ce tombeau qui passa dans la suite pour une des merveilles du monde. Ce monument étoit composé de quatre façades, dont chacune fut exécutée par un architecte particulier. Audessus de la masse générale, Pitée éleva une pyramide de quatorze marches, surmontée du char du soleil. L'édifice, construit en marbre superbe, avoit 140 pieds de haut.

sa

et

femme, trouva moyen de soustraire à sa cruauté Jupiter, Neptune, et Pluton. Titan, ayant su que son frère avoit des enfans mâles, contre la foi jurée, arma contre lui; et l'ayant pris avec sa femme, il les enferma dans une étroite prison. Jupiter, qu'on élevoit dans l'île de Crète, parvenu à la jeunesse, alla au secours de son père, défit Titan, rétablit Saturne sur le trône, s'en retourna en Crète. Quelque temps après, Saturne ayant appris que Jupiter avoit dessein de le détrôner, voulut le prévenir; mais celui-ci en étant averti, se rendit maître de l'empire, et en chassa son père. Saturne se retira en Italie, chez Janus, où il demeura caché pendant quelque temps; ce qui fit appeler cette contrée Latium, de Latere, se à l'empire par Janus, poliça les cacher. Saturne, ayant été associé hommes à demi-sauvages, leur inspira la justice et la vertu, et * III. SATIRUS et BRATTRACUS, régna tranquillement et avec tous deux Lacédémoniens, céle- | gloire ; son règne fut appelé bres architectes de l'antiquité, l'Age d'Or par les poètes. S'étant construisirent à leurs frais quel-attaché à Philyre, il se métamor

* II. SATIRUS et PHENIX, architectes de l'antiquité, florissoient sousPtolomée Philadelphe. On sait seulement qu'ils firent un canal de pierre pour transporter à Alexandrie un obelisque construit par l'ordre de Nectanébo, roi d'Egypte.

continua de se signaler par des actions éclatantes; mais comme il traitoit ses troupes avec sévérité, elles lui ôtèrent la vie vers l'an 267.

II. SATURNIN (Sextus-Julius Saturnnius), Gaulois, cultiva d'abord la littérature et ensuite les armes. Aurélien le regardoit comme le plus expérimenté de ses généraux. Il pacifia les Gaules, délivra l'Afrique du joug des Maures et rétablit la paix en Egypte. Le peuple d'Alexandrie le salua empereur en 280, la quatrième année du règne de Probus. Il refusa d'abord la pourpre impériale; mais il fut contraint de l'ac

phosa en cheval pour éviter les reproches de Rhée sa femme; elle le surprit avec cette nymphe, de laquelle il eut Chiron. On lereprésente sous la figure d'un vieillard, ayant quatre ailes, te nant une faux, pour exprimer la rapidité du temps, et pour marquer qu'il détruira tout; ou sous la forme d'un serpent qui se mord la queue, comme s'il retournoit d'où il vient, pour montrer le cercle perpétuel et la vicissitude du monde. Quelquefois aussi on lui donne un sablier ou un aviron, pour donner une idée de cette même vicissitude. Les Grecs disoient qu'il avoit mutilé son père et dévoré ses enfans, allégorie qui désignoit que le Temps dévore le passé et le présent, et qu'il dévorera l'avenir. Les Romains lui dédièrent un temple, et célébroient en son honneur les fêtes appellées Saturna les. Il n'étoit permis de traiter d'aucunes affaires pendant ces fêtes ni d'exercer aucun art. Tou-quence d'un orateur et la politites les distinctions de rang ces- que d'un homme d'état. soient alors, au point que les esclaves pouvoient impunément dire à leurs maîtres tout ce qu'ils vouloient et même les railler en face sur leurs défauts. On a donné le nom de Saturne à une des sept planètes... Voy. URANUS.

I. SATURNIN (Publius Sempronius Saturninus), d'une famille ignorée, embrassa le parti des armes, et fut élevé par Valé- | rien au rang de général. Devenu célèbre par ses nombreuses victoires sur les Barbares, il fut proclamé empereur vers la fin de l'an 263. Ce héros haranguant ses soldats le jour qu'ils le revêtirent de la pourpre, feur dit : « Compagnons, vous perdez un assez bon commandant, pour vous donner un prince médiocre, » Il

cepter. Probus fit marcher contre lui un corps de troupes qui l'assiégea dans le château d'Apamée, où il fat forcé et tué peu de temps après son élection. Ša mort éteignit entièrement cette révolte passagère. Aux talens d'un grand capitaine, Saturnin joignit l'élo

+ III. SATURNIN, d'Antioche et disciple de Ménandre, supposoit, comme son maître, un Etre inconnu aux hommes. Cet Etre avoit fait les anges, les archanges et les autres natures spirituelles et célestes. Sept des anges s'étoient soustraits à la puissance du Père de toutes choses, avoient créé le monde et tout ce qu'il contient, sans que Dieu le père en eût aucune connoissance. Dieu descendit pour voir leur ouvrage, et parut sous une forme visible. Les anges voulurent le saisir, mais elle s'évanouit; alors ils tinrent conseil, et dirent: «Faisons des êtres sur le modèle de la figure de Dieu. Ils façonnèrent un corps semblable à l'image sous laquelle la divinité s'étoit offerte

eux ; mais l'homme formé par Den 1556. C'est un ouvrage bien les anges ne pouvoit que ramper écrit et plein de bonnes observasur la terre comme un ver. Dieu tions sur la langue latine. Laufut touché de compassion pour rent Valla, que Paul Jove apson image, et envoya une étin- pelle avec raison le réparateur celle de vie qui l'anima. L'homme de l'ancienne Rome, avoit donné alors se dressa sur ses pieds, en six livres les Elégances de la marcha, parla, raisonna; et les langue latine. Cet ouvrage, exanges formèrent d'autres hom-cellent pour le fond, resserroit mes. Ces anges, créateurs du dans des bornes trop étroites les monde, en avoient partagé l'em- lois de la saine latinité. Saturpire, et y avoient établi des lois.nius s'attacha principalement à Un de ces sept esprits créateurs remettre ceux qui feroient usage déclara la guerre aux six autres, de cette langue en possession et c'étoit le démon ou satan qui d'une liberté que l'exemple des avoit aussi donné des lois et fait plus célébres auteurs de l'antiparoître des prophètes. Pour déquité leur assuroit. livrer de la tyrannie des anges des démons les ames humaines, l'Etre suprême avoit envoyé son Fils dont la puissance devoit détruire l'empire du dicu des juifs, et sauver les hommes. Ce Fils n'avoit point été soumis à l'em

pas

et

pire des anges, et n'avoit été

enchaîné dans des organes matériels. Il n'avoit eu qu'un corps fantastique, n'étoit né, n'avoit souffert et n'étoit mort qu'en apparence. Dans les principes de Saturnin, l'homme étoit un être infortuné, l'esclave des anges, livré par eux au crime et plongé dans le malheur. La vie étoit donc un présent funeste; et le plaisir qui portoit les hommes à se perpétuer étoit un plaisir barbare qu'on devoit s'interdire. Cette loi de continence formoit un des points fondamentaux de l'hérésie de Saturnin; pour l'observer plus sûrement, ses disciples s'abstenoient de vin et de viandes.

SATURNIUS LAZARONEUS, auteur du 16 siècle, né à Bueno, petite ville du Val-Camonica dans le Bressan, composa, sous le titre de Mercure, dix livres d'Institutions grammaticales, impriprimées à Bâle en 1546, et à Lyon

SATYRES (Mythologie), espèces de demi-dieux qui habitoient, selon la Fable, dans les forêts avec les Sylvains, les Faunes et les Pans. On les représentoit sous la figure de monstres moitié hommes et moitié boucs, ayant des cornes sur la tête, le corps velu, avec les pieds et la queue d'un bouc. On les peiguoit presque toujours à la suite de Bacchus. Les poètes supposant qu'ils avoient quelque chose de piquant dans leurs jeux, on les plaçoit souvent dans les tableaux avec les Grâces, les Amours et Vénus même.

*I. SATYRUS philosophe péripatéticien, écrivit avec beau

coup

célébres. La seule Vie de Sode soin des Vies d'hommes phocle qui nous reste est tirée en grande partie de l'ouvrage de Satyrus, dont on ne peut que regretter la perte.

* II. SATYRUS, excellent acteur comique grec, vivoit dans le 4 siècle avant notre ère. Il nous

a laissé un trait mémorable de sensibilité et de générosité dans son intercession auprès de Philippe, roi de Macédoine, en fa

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