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c'est-à-dire, comme également essentiels dans le caractère du chrétien. « Joignez à votre » foi la vertu, à la vertu la science, à la science » la tempérance, à la tempérance la patience, » à la patience la piété, à la piété l'amour de vos » frères, et à l'amour de vos frères la charité. » ( D'un autre côté, lorsque les vices sont énumérés, ils sont pris disjonctivement, c'est-àdire, comme excluant séparément et individuellement les pécheurs de la félicité céleste. Ni les impudiques, ni les idolâtres

ni >> les adultères, ni les efféminés, ni les >> abominables, ni les larrons, ni les avares, » ni les ivrognes, ni ceux qui outragent les » autres, ni les ravisseurs du bien d'autrui, » n'hériteront point le royaume des cieux (2).

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Ces textes de l'écriture qui semblent avoir une tendance opposée, tels que « la charité » peut couvrir une multitude de fautes >> (3); « celui qui ramenera un pécheur de son » égarement... couvrira une multitude de péchés» (4); ne peuvent point, à ce que je crois, d'après les raisons ci-dessus exposées, être appliqués aux péchés dans lesquels on persiste volontairement, habituellement et obstinément.

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3. Un état de pure inutilité ne restera pas sans punition.

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Cette vérité est expressément annoncée par Jésus-Christ lui-même dans la parabole des talens; ce qui rend inutile toute recherche sur cet objet. « Celui, qui n'avait reçu qu'un talent, » étant aussi venu, dit: Seigneur, je savais >> que vous êtes un homme dur, qui mois» sonnez là où vous n'avez pas semé, et qui re>> cueillez où vous n'avez rien mis. Et comme je vous craignais, j'ai été cacher mon talent » dans la terre; le voici: je vous rends ce qui » est à vous. Mais son maître lui répondit: » méchant et paresseux serviteur, tu savais que je moissonne où je n'ai point semé, et que je ramasse où je n'ai point répandu ; il fal>> lait donc remettre mon argent au banquier, » afin qu'à mon retour j'eusse mon bien avec » usure. Qu'on lui ôte donc le talent qu'il a, » et qu'on le donne à celui qui a les dix talens » (car on donnera à celui qui a, et il sera » dans l'abondance; mais à celui qui n'a pas, » on lui ôtera même ce qu'il a ). Quant à ce » serviteur inutile, jetez-le dehors dans les » ténèbres ; c'est là qu'il y aura des pleurs » et des grincemens de dents (1). »

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III. Dans toute question de conduite, où

(1) Math. XXV, 24 et suiv..

un parti est sûr et l'autre douteux, nous sommes tenus de nous décider pour le parti le plus sûr.

Ce devoir peut s'expliquer clairement par un exemple, et je n'en connais point qui convienne mieux à notre but que celui du suicide. Supposez, par exemple, qu'un homme, qui raisonne sur ce sujet, trouve douteux s'il peut légitimement se tuer lui-même. Il ne peut pas douter qu'il ne lui soit permis de vivre. Voici donc un cas, dans lequel un parti est douteux, et l'autre sûr. Par notre règle, cet homme est tenu de prendre le parti le plus sûr, c'est-àdire, d'éviter de porter les mains sur lui-même, tant qu'il reste un doute, dans son esprit, sur la légitimité du suicide.

Il est prudent, conviendrez-vous avec moi, de prendre le parti le plus sûr; mais notre observation signifie quelque chose de plus. Nous affirmons que l'action sur laquelle nous sommes en doute, quelle que soit d'ailleurs sa véritable nature, ou son apparence pour un autre, est certainement coupable pour nous, tant que nous sommes dans ce doute. Le cas est décidé, dans ce sens, par St.-Paul, dont l'autorité nous suffira pour le moment. « Je » le sais, et j'en suis persuadé, que, selon le Seigneur Jésus, il n'y a rien d'impur de soi» même; et que ce qui est impur, ne l'est que >> pour celui qui le croit impur...... Heureux,

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>> celui qui ne se condamne point soi-même » dans le parti qu'il prend! Mais celui qui, » étant en doute s'il peut manger d'un ali» ment, ne laisse pas d'en manger, est con» damné, parce qu'il ne se conduit pas selon >> la persuasion où il est. Or, tout ce que l'on » ne fait pas, selon la persuasion où l'on est, » est un péché. » Rom. XIV; 14, 22, 23.

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