que : Je ne suis pas ébranlé de la considération le prêt de consomption intéressé est permis par la loi civile de plusieurs pays. La loi civile ne peut pas entrer dans la distinction entre les diverses espèces de prêt. Au for extérieur elle seroit facilement éludée et on se mettroit a l'abri de sa sanction en mettant dans le contrat, qu'on prête pour un objet qui n'est pas de consomption. Dans les premiers siècles de l'Eglise, la loi romaine permettoit de même tout prêt intéressé. Mais les Pères, les Evêques, les prédicateurs, les directeurs des consciences avertissoient les fidelles qu'ils ne pouvoient sans péché profiter de la loi, pour retirer des pauvres des intérêts qui leur feroient tort. Il en doit être de même maintenant à l'égard du prêt de consomption. Il n'est pas juste de faire scrupule aux fidelles de prêts qui ne sont interdits par aucune autorité. Mais il faut leur faire sentir qu'il y a des choses permises par la loi du Prince, qui sont défendues par celles de l'Eglise ; qui ne sont pas des délits, mais qui sont des péchés; que le juge terrestre ne peut pas punir, parce qu'on les soustrait sans peine à son jugement et à sa connoissance; mais que celui qui sonde les cœurs et les reins connoît dans sa toute science, et punira dans sa sévère justice. FIN DE LA 2. PARTIE DU TOME TROIS ET DERNIER. I. On ne connoit pas mieux l'esprit de ibid. II. Différente autorité des divers Conciles. 416 III. Canons de dogme et de discipline. 418 IV. Canons spécialement relatifs à cer- VI. Explication du mot turpe lucrum.. 420 VII. Distinction entre les Conciles des différens siècles. CHAPITRE TROISIÈME. 422 I. L'usure dans les huit premiers siècles II. Obj. Si l'usure étoit innocente, l'in- la 424 426 427 III. Les grands crimes, mais non l'usure, VI. Ce Concile condamne l'usure dans VII. Obj. Le Concile de Nicée ne con- VIII. Obj. Le Concile d'Elvire interdit ibid. 430 432 433 435 IX. Réponse. 1. Doutes fondes sur l'au- thenticité du canon; X. 2.o Raisons d'en rejeter l'autorité.. 437 TOME III. 2.e Part. 47 XIII. Réponse. Ces Conciles blâment XIV. Obj. Le Concile d'Aix-la-Cha- XVI. Obj. Plusieurs Conciles des huit premiers siècles déclarent l'usure con- damnée par la sainte Ecriture. XVII. Réponse générale à l'objection.. 451 XIX. Et aux Conciles de Nicée, d'Aix- la-Chapelle, de Northumberland; et XXIV. Commencement et cause de l'in- ART. 2.e . XXV. Si dans les premiers siècles on eût cru l'usure contraire à la justice, XXVI. Examen du Concile de Pavie XXVII. Lois de l'Eglise, qui, en exi- geant pour l'avenir la cessation de 470 XXVIII. Commencement de la loi de 476 Troisième raison. Les Conciles n'ont |