1° Des Ouvrages imprimés à petit nombre d'exemplaires ; 20. des Livres dont on a tiré des exemplaires sur papier Etichric, Bibliothécaire de la ville et du département, Membre de A PARIS, no 55. M. DCCC X, INTRODUCTION. Quoique l'on se plaigne du nombre excessif des livres (1); quoique les de l'Europe, infiniment multipliées, soient dans une activité toujours crois presses (1) Le savant Struve a dit qu'il serait plus facile de transporter le Mont-Atlas, que de faire une Bibliographie universelle, c'est-à-dire, un catalogue de tous les livres qui existent, et qu'il faudrait au moins cent cinquante volumes in-folio pour ce catalogue; je crois que trois cents ne suffiraient pas. On doit en être convaincu, quand on voit qu'à l'imprimerie des Orphelins, fondée à Halle , par le Baron de Canstein ( pour l'Écriture Sainte seulement) on a imprimé, dans l'espace de 22 ans ( de 1710 à 1732), la quantité de 327,000 exemplaires de la Bible, et 260,000 exemplaires du Nouveau Testa le tout in-8° et in-12; qu'il existe dans le monde chrétien à-peu-près 14 à 15,000 éditions de la Bible, qui , chacune tirée probablement à 5000 exemplaires, donnent go à 75,000,000 d'exemplaires : voilà pour un seul article. L'Imitation de J.-C. est le livre qui a été réimprimé le plus souvent après la Bible. La Bibliothèque historique de France, édition de 1968–78, 5 volumes in-folio , présente, dans les quatre premiers volumes, 48,223 articles, et encore n'était-elle pas complète alors; que serait-ce si on l'augmentait de ce qui a paru jusqu'à ce jour ? Cela n'est également qu'une bien faible partie de la Bibliographie universelle. Le Catalogue de la Bibliothèque du Roi, 1739--53, 10 volumes in-folio, n'offre que les Manuscrits, la Theologie , les Belles-Lettres et une partie de la Jurisprudence; à combien de vol. se monterait-il si on le terminait, et qu'on y ajoutåt toutes les augmentations qu'a A ij sante, et qu'il semble que l'esprit humain n'ait plus rien à produire de nouveau, il faut cependant avouer que le vaste champ de la littérature offre encore quelques parties qui ont été un peu moins cultivées que les autres , et qui laissent quelque chose à desirer. De ce nombre sont la Bibliographie et l'Histoire littéraire, sur-tout en France. On convient assez généralement que, sous ce rapport , nous ne sommes point au niveau des allemands et des italiens , qui ont senti , plus que nous , plus que nous , la nécessité de présenter aux amateurs le fil d'Ariane dans le dédale immense des productions littéraires. Ce n'est pas que les français n'aient aussi de bons livres de Bibliographie; ; mais ces livres sont peu nombreux, parce que ce genre de travail , moins agréable qu’utile en ce qu'il exige beaucoup de recherches et d'érudition, s'éloigne un peu , par son aridité, du goût de notre nation, qui a dédaigné dans cette partie une supériorité qu'elle s'est acquise dans beaucoup d'autres. Quelques réflexions à ce sujet, et un goût décidé pour la connaissance des livres , nous ont porté, 9 reçues cette bibliothèque depuis 1753 ? Qu'on jette ensuite un coup-d'oeil sur les catalogues des grandes bibliothèques publiques de toute l'Europe , des bibliothèques particulières (celui du Duc de la Vallière est en 9 gros volumes in-8° ), sur les Bibliographies générales et spéciales , sur les catalogues anciens et nouveaux des foires de Francfort, de Leipsick , d'Iéna , sur les journaux bibliographiques français et étrangers, etc., etc., et l'on ne doutera pas que l'entreprise d'une Bibliographie universelle ne soit la chose impossible. |